DEPREZ (Seine)

[pascal]

Bonjour,je me nomme pascal et je suis nouveau sur ce forum!
ce message pour vous demander de l'aide a vous autre passionnés ,en effet je restore un velo homme de marque duprez,datant de 1910,1920!
et je recherche de la documentation sur les coloris , l'eclairage de cette epoque "gas ou electrique" et si possible une plaque de cadre ,qui est la seule chose qui me manque pour le terminer! j espere que vous pourrez m aider !cordialement!

[Le voyageur]

Bonjour Pascal et Bienvenue
Aurais tu une photo de ton vélo, ça aiderait.
@+

[Dani]

Bonsoir,
Est-ce bien « DUPREZ » ?
Ne serait-ce pas plutôt « DEPREZ » ?
Sinon, en choix d'éclairage, à cette période, tout est possible si le vélo n'était pas déjà livré avec son propre système, ça pouvait être bougie, acétylène, huile ou électricité.
Cordialement.
Dani

[pascal]

bonsoir,effectivement la marque est bien DEPREZ,j ai fais une petite faute en écrivant ! et pour l' éclairage il était équipé d'une dynamo et de feux électriques ,mais je pense que cela a éte rajouté plus tard!
par contre pour les photos ,j en enverai quelques une plus tard car le velo est entierement demonteé! je voulais aussi apporter une petite rectification ,apparement ce velo date sans doute de 1910 et non de 1920, car en nettoyant la couche de boue qui recouvrait le garde boue arriere ,j ai eu la bonne surprise de trouver une marque blanche qui le recouvre sur un tiers,cette marque était obligatoire pendant la guerre 14/18 afin de différencier les vélos militaires des vélos civils si mes informations son bonnes !

[Le voyageur]

La marque blanche sur le garde boue arrière, c'était pas plutôt pendant la seconde guerre mondiale, pour la défense passive qui restreignait l'éclairage des véhicules par mesure de sécurité pour les bombardements?
la parole est aux historiens......... :D

[Le voyageur]

A propos Pascal, tu peux faire aussi des photos des éléments démontés, on prend aussi

[Dani]

Quelques rectificatifs à propos de la question abordée et très intéressante sur la datation du vélo de Pascal.
D'abord, la datation d'un vélo n'est pas toujours évidente si on n'a pas le certificat de vente en main et là, chapeau si on l'a ! de même, il est très difficle, voire impossible de se repérer dans la numérotation des différentes séries des grandes marques.
Mais la question a déjà été bien abordée à un moment dans l'intervention de Tonton vélo lui-même je crois. Sans revenir trop sur le sujet, disons que si une machine ancienne a pu arriver jusqu'à nous avec ses accessoires d'origine, on peut, à ce moment émettre des idées de périodes ; grosso-modo, si le garde-boue avant ne dépasse pas de la fourche, on la classera avant les années vingt, évidemment ce n'est pas toujours aussi simple.
Il suffit de mettre le nez dans un catalogue d'un grossiste des années dix pour se rendre compte de la quantité imposante des pièces disponibles et c'est dans ce domaine qu'il devient intéressant de puiser pour cibler au mieux la période choisie. Si un vélo a vu le jour en 1910, on ne l'équipera pas avec des accessoires des années cinquante.

Le Voyageur a bien raison de replacer la peinture blanche du gb arrière à la seconde guerre mondiale. mais bien entendu, cela n'a pas grand chose à voir avec la guerre.

Il faut bien admettre que le souci nocturne à l'époque où la circulation n'était pas celle que l'on connaît aujourd'hui, était basé sur la seule nécessité de s'éclairer, ce n'est que plus tard que le souci de la sécurité est devenu impérieux et il a fait l'objet d'une vaste campagne dans les années trente.
Peinture blanche sur le garde-boue arrière, ça voulait dire surface réfléchissante dans les phares du véhicule qui suivait car on ne faisait qu'une confiance relative aux feux rouges arrières.
Donc, rien à voir avec la différenciation entre vélos civils et vélos militaires, mais le matériel militaire est toujours à part (voir par ex. la taille des feux rouges de certains camions…).

Ces obligations ont été mises en place à l'époque de la seconde guerre mondiale.
Un petit détail quand même sur l'éclairage, il y avait certainement intérêt pendant la guerre à se munir d'un occulteur (sur le phare) appelé aussi black-out, pour ne garder qu'un faisceau et cela pour éviter le repérage des avions, mais pas seulement.

Voici un petit extrait d'un livre fort intéressant écrit par François Toché « Comment équiper, entretenir, réparer sa bicyclette, son tandem » en mai 1942 et illustré par Gédo.

Cet extrait est tiré du chapitre : équipement…
- la plaque de sécurité : Depuis le 6 octobre 1939, la machine de tout cycliste qui circule la nuit doit non seulement être équipée des deux feux réglementaires (feu blanc à l'avant, rouge à l'arrière), mais encore signalée, au moyen d'un disque blanc d'un diamètre de 8 cm au moins, placé à l'arrière et maintenu constamment en état de propreté. Beaucoup de randonneurs nocturnes ajoutent à ce disque un cataphote rouge. La précaution est bonne.
Le texte du journal officiel du 6 octobre 1939, dit bien que lorsque la bicyclette est munie d'un garde-boue arrière, sa face postérieure doit être enduite de peinture blanche indélébile sur une longueur de 30 cm et cette disposition nous dispense de l'obligation du disque blanc. Mais ne profitons pas de cette tolérance. Adoptons le disque blanc avec cataphote. Notre feu rouge peut être intermittent (mauvais contact) ou même se trouver masqué par notre manteau ou un paquet…

Sinon, (d'après une facture de 1915 pour la vente d'une bicyclette numérotée 26896) les cycles Deprez étaient garantis 10 ans. L'usine se situait à Courbevoie (dans le triangle d'or de la fabrication des cycles). Sur ce doc, il est signalé 20e année… mais attention, avant les cycles c'était peut-être une fabrique de machines à coudre.
Donc pour rassurer Pascal, son vélo est très probablement de la période années vingt voir avant, il a roulé pendant la seconde guerre mondiale … et demain, il va reprendre du service, il aura aussi besoin d'éléments de l'époque actuelle (pneus).

Amicalement.
Dani

[Le voyageur]

Magnifique exposé, Dani, et très enrichissant :D
Chapeau bas, messieurs................
Merci pour ces précisions.

Pour ce qui est du garde boue avant s'arrêtant à la fourche, j'ai acheté dimanche, mais il est encore dans mon fourgon, un vélo soi-disant de 1905 (c'est précis!!!) avec un garde boue de longueur normale me semble t-il.
Le profil n'est pas en arc de cercle mais en chapeau de gendarme, c'est ainsi que je le qualifierais. Je mettrais des photos dans la semaine.

[Dani]

Merci merci !!!
Mais c'est sutrtout de la doc et après c'est vraiment du plaisir.
Bon, je suis impatient de voir les photos de ce vélo de 1905 ; à cette période, il y a eu des réalisations tous azimuts et ça donne de vraies pièces de collection. certaines grandes marques, genre Clément vendaient avec ou sans garde-boue (quand ce n'était pas sans freins) pour adapter le prix de vente selon la clientèle. Les g-b en chapeau de gendarme, c'est de la belle fabrication et du solide, ils risquent moins de se déformer.
Quelle marque le vélo ? Hurtu, Clément, Gladiator… ?
Amicalement.
Dani

[Le voyageur]

Je vide le fourgon demain, Dani, patience.................

[Le voyageur]

Les photos de mes vélos sont dans un post du Bistrot: Retour de brocante.

[biciklo]

Deprez-Joassart, le constructeur belge à Herstal ?

[alain2908]

je penche plutot pour celui là dont jitencha avait publié un très beau catalogue : http://forum.tontonvelo.com/viewtopic.php?f=8&t=17654

[KRISSTOFF]

Salut ;
"DEPREZ" , en 1924 :
siège : 24 rue Meslay / Paris 3e.
usine : 23 rue Auguste Bailly & 189 rue Armand Silvestre / Courbevoie .

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[envahisseur87]

bonsoir

la 1 ere plaque est vraiment tres belle===envahisseur _87

[Yves33]

Je pensais que l'on avait mis des publicités d'époque sur le forum, mais apparemment non.

En voici une de 1912 :

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(L'Ouest-Eclair (éd. de Caen), 21 juillet 1912, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k406537p/f8.zoom)


Et une de 1924 :

Deprez1924.jpg (111.82 Kio) Consulté 3650 fois

(L'Ouest-Eclair (éd. de Nantes), 17 octobre 1924, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k584661b/f10.zoom)

[Yves33]

J'ai trouvé plus vieux : 1904 !

Deprez1904.jpg (71.14 Kio) Consulté 3650 fois

(Le Journal, 3 mai 1904, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76244216/f8.image)


J'ai trouvé aussi l'assassinat de M. Deprez en 1926...

Mère naturelle et mère adoptive

Un douloureux conflit

Une fois de plus, la vie dépasse le roman, et, elle est singulièrement douloureuse cette lutte entre deux mères
se disputant la possession des mêmes enfants.
Elle n'est, d'ailleurs, que la suite d'un drame sanglant et qui eut son épilogue aux assises.
Le 15 décembre 1926, 24, rue Meslay, Mme Léonie Gerard, depuis de longues années directrice de la maison de cycles
Deprez, âgée de quarante et un ans, tuait à coups de revolver son patron et amant, M. Deprez, qui, paraît-il, voulait la congédier.
Or, Léonie Gerard avait eu de son patron trois enfants, qu'en 1923 M. Deprez adopta avec d'ailleurs le consentement de sa femme qui s'associa
à ce geste généreux.
Ne pensant qu'à l'avenir fortuné qui ainsi attendait ses enfants, Léonie Gérard avait accepté. Mais, par cet acte, elle perdait tous ses droits
de puissance paternelle. De là, le drame intime et douloureux dont est aujourd'hui saisi le tribunal des référés.
A sa sortie de Saint-Lazare, en effet, Léonie Gérard ne retrouva plus ses enfants. Nommée tutrice, leur mère adoptante, Mme Deprez, les avait mis en pension, les deux garçons dans un collège, la fillette dans une institution.
Et, devant la 1re chambre, Me Jean Laval exposait les douleurs de leur mère.
Celle-ci voulait-elle les voir, collège et institution l'en empêchaient. Leur écrivait-elle, ses lettres n'étaient pas remises ou étaient d'abord décachetées.
Voulant écrire à leur mère, les garçons devaient vendre leurs billes pour acheter des timbres et faire appel à la complaisance d'un externe, et la fillette
vendre ses goûters.
Pour les vacances de Pâques, le juge des référés avait accordé à la mère d'avoir ses petits pendant huit jours. Mais la mère adoptante n'accorda que
deux jours.
Aujourd'hui, Mme Léonie Gérard s'adresse à nouveau aux référés. Elle demande d'avoir ses enfants pendant la moitié des grandes vacances et, pendant le reste de l'année, de les avoir un jour par semaine. Elle demande aussi de les avoir librement, c'est-à-dire hors de la présence du tiers que lui impose la mère adoptante.
A cela, Me Hild répond, au nom de celle-ci, que si elle agit ainsi, c'est pour respecter la volonté de son mari, mort assassiné par l'appelante. Certes, celle-ci a pour ses enfants la plus respectable des tendresses, mais son influence est néfaste pour ses petits. Et c'est pourquoi la mère adoptante ne veut accorder à la mère naturelle qu'un après-midi par mois en temps ordinaire et trois après-midi par semaine pendant les vacances, et cela en présence d'une tierce personne.
Le tribunal - car le président des référés a voulu que ce cas douloureux fût jugé par le tribunal entier - a pris huit jours pour statuer. Puisse-t-il trouver une solution apaisante !
Félix Belle

(Le Gaulois, 22 mai 1927, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5408929/f3.image)

[Royal]

[Royal]

DEPREZ CYCLES catalogue cycles et accessoires 1922 http://forum.tontonvelo.com/viewtopic.p ... 68&start=0

[Royal]

http://www.delcampe.net/page/item/id,16 ... age,F.html