Rogeur a écrit :
Selon moi, il y a une différence importante entre un état " LBC " et un état de vélo montrable dans un Musée. Et si les gens ne vont pas voir des " restaurations", ils vont tout de meme voir des témoignages de savoir faire, et ce savoir faire va avec une certaine idée de ce qu'était le vélo a l'époque. Et les vélos LBC, meme si ils restent jus, nécessitent de l'amour et du travail. A l'echelle de 20/25 vélos, j'ai deja du mal a m'en sortir, alors quand on dépasse surement la centaine ou les 200, je trouve qu'il est interessant de se poser la question du temps disponible, ce qui etait le sens de mon intervention.
Je pensais avoir répondu à cette question, mais je vais être plus clair:
Il est évident que pour être montrés, les vélos doivent être "mis en condition". La définition de cette "mise en condition" varie selon les individus.
Ma conception de celle-ci est proche de celle de Qipiq.
Comme je l'ai écrit, je ne tiens pas plus que cela à me prévaloir de la restauration de tous mes vélos, d'ailleurs ceux qui le font sont souvent des menteurs ou des hypocrites (ils vont faire souder ou dessouder, faire peindre ou faire faire une pièce...).
Je connais un certain nombre de personnes prêtes à s'investir bénévolement pour la refection des vélos.
Si nous partons sur ton constat d'une semaine par vélo, cela fait 200 semaines pour 200 vélos. Pour 5 bénévoles, cela représente 40 semaines par bénévole. Si ils acceptent d'y consacrer 10 semaines par an. Tout est restauré en 4 ans...
Ils faut savoir que beaucoup de vélos ne demandent que 2 à 3 jours de travail...
Rogeur a écrit :
Sans trainer sur LBC ces temps, je reçois des messages de plus en plus de personnes qui ne se connaissent meme pas entre elles, raler de louper des vélos qu'ils auraient aimé remettre en état, parfois a 20km de chez eux, que je revois après comme " une photo de plus" dans tes fils de collection, or tu sembles plus être dans la constitution d'un " stock " que dans une "curation" d'un musée, ce qui a mon avis va a l'encontre de l'intérêt de ton Musée passé une quantité. Je le dis tel que je le pense car tu fais une promotion de ton projet, sinon je ne me serais pas permis de donner mon avis, car après tout chacun fait ce qu'il veut de son argent.
Je traine sur Leboncoin, Ebay, et beaucoup d'autres sites. (ça prend du temps, beaucoup de temps)
Lorsque je vois un vélo (ou une pièce, ou une doc, ou un outil ou un objet,..) qui est intéressant, selon mes critères, je fais ce qui est en mon pouvoir pour l'acheter. (ça prend de l'argent, beaucoup d'argent)
Je n'ai jamais volé un vélo, si je l'achète, c'est que j'étais le premier, que j'ai offert le plus d'argent ou que la personne m'a "choisi" comme étant le futur propriétaire.
A ceux qui râlent, je dirai simplement que j'en "loupe" moi-même beaucoup et que pour la plupart ils sont achetés par des brocanteurs non patentés.
Je pourrais aussi leur dire d'y passer plus temps et/ou plus d'argent...
@pparté: un des râleurs a fait un fixie d'un piste Routens, je ne pense pas avoir de leçon de "restauration" à prendre de sa part...
Rogeur a écrit :Ces questions sont importantes, car elles touchent au patrimoine, et au dela de la petite pique qui etait plus taquin qu'autre chose, elle souleve tout de meme quelques questions car pour moi une collection vivante qui interesse un public qui sort des geekoss que nous sommes tous est un exercice très compliqué. La collection Embaucher par exemple, quoi qu'on en pense, etait assez belle en ce sens ou un assez large panorama technique et esthétique était montré.
Je suis d'accord avec toi, nous touchons au patrimoine. Et pour le sauvegarder il est urgent de ne pas se presser. Il faut prendre le temps de réfléchir à ce qu'on veut faire ou ne pas faire.
Laisser partir toutes les belles pièces dans des collections à l'étranger ne servent pas, à mon avis, le patrimoine.
Laisser partir toutes les belles pièces dans des musées étrangers (comme vélorama par exemple) est plus tentant, mais je trouve dommage de ne pas essayer de voir plus loin, de voir plus grand et d'être un peu chauvin.
Cela étant, je suis ouvert à la critique constructive, mon avis évolue au fil des rencontres et des discussions. Je ne m'arrête pas à l'expérience des anciens, mais je l'écoute.
Je suis dans un métier ou le mot impossible veut simplement dire que ça va prendre du temps. J'ai essayé d'avoir une vie normale, ça m'a ennuyé...
PS: si toi ou d'autres souhaitez effectivement contribuer à la sauvegarde du patrimoine et que vous n'aspirez qu'à la restauration des vélos, tous les postes de bénévoles ne sont pas attribués...
Rogeur, je comprends parfaitement cette intervention et l'approuve avec cependant un bémol. J'ai sévi dans plusieurs musées de statuts différents: privé et public.