Bonjour,
Je viens de récuperer un vtt de marque champion, il a un petit soucis de potence tordu, rien de grave je sais ou en récuperer, je voulais avoir plus de renseignement, il me semble que c'est un velo d'entrée de gamme au vu du dérailleur falcon, est ce la marque de supermarchés champion ?
de quand date il exactement et que pouvez vous m'en dire ???
bien qu'il ne soit pas très vieux je n'ai que 18 ans alors jamais entendu parler haha puis je me suis jamais penché sur les vtt de cet époque, je suis plutôt vélo route d'habitude...
J'ai aussi un vieux mercier qui traine, pédalier cassé et je n'ai jamais eu le temps de m'y pencher, je me demandais pourquoi le pédalier était en plastique, pourquoi avoir abandonné l'acier ?!!
J'aime beaucoup la couleur du champion, je pensais le rénover en priorité il n'y a pas trop de boulot en plus, avez vous des conseils particulier concernant les deux vélos, je vous mets des photos, et suis preneur de tout renseignements que vous avez à m'apporté
merci d'avance
Simon
Ce ne sont pas des vélos haut de gamme, mais ils datent probablement des années 80, moi j'aime bien.
Je te dirai si je trouve quelque chose de plus (dans l'immédiat, j'ai vu que la marque de supermarché Champion a été déposée par Carrefour en 1984, sauf erreur).
je n'avais même pas pensé à regarder la date de création de la marque champion, merci
Moi aussi j'aime beaucoup ces vtt anciens, surtout les couleur du champion !
Bonjour, j'avoue qu'ils sont sympa ces VTT avec des couleurs que les constructeurs n'osent plus aujourd'hui.
J'avoue également que mon regard a été attiré par ton bmx à l'arrière plan, avec ses belles jantes à bâtons.
alex21 a écrit :Bonjour, j'avoue qu'ils sont sympa ces VTT avec des couleurs que les constructeurs n'osent plus aujourd'hui.
J'avoue également que mon regard a été attiré par ton bmx à l'arrière plan, avec ses belles jantes à bâtons.
Ha oui je pourrais joindre des photos, je crois qu'il est de la même époque, je pense que c'est du bmx bon marché d'avant étant donné les jantes à baton en plastique mais ne m'y connait pas du tout en BMX de cette époque, il avait en plus de ses poignées vertes un levier de frein rose que je lui ai volé pour un autre vélo
La gaine de frein était de même couleur que les poignées et avec le reste couleur chromé ça lui fait un chouette look !!
Il faut que je pense à le remettre à neuf !
Je déterre le sujet... Comme on trouve assez peu d'informations sur le net à propos de la marque Champion, je poste au cas où.
Il s'agit bien d'une marque de hypermarché, mais pas de Carrefour... ou du moins, pas directement, si je puis dire. Et quand tu te demandais s'il s'agissait de la marque des magasins Champion, tu y étais presque.
Il s'agit en fait de la marque des hypermarchés Continent, enseigne disparue dans le début des années 2000 et appartenant au groupe Promodès, qui possédait également l'enseigne Champion (pour les magasins de plus petite taille).
Carrefour avait sa propre marque de vélos, Topbike. Mais comme le groupe a fusionné avec Promodès, on peut dire qu'elle a finit par intégrer les vélos Champion... quoi que cette marque a progressivement disparu à la fin des années 90 au profit de Number One, avant la fusion (à ma connaissance, aucun vélo Champion n'était vendu dans un magasin Carrefour, y compris les anciens Continent qui ont changé d'enseigne).
Gamin, j'ai possédé la version junior (roues de 24") de ce Champion, achetée en 1989. Hormis la taille de roue et les couleurs, il était très similaire à celui que tu as récupéré : même type de cadre en acier, mêmes soudures par manchons, même transmission Falcon...
Et il s'agit bien d'un vélo d'entrée de gamme. J'avais essayé de l'upgrader avec mes petits moyens du bord quand j'étais jeune, et j'avais bien envie d'y coller un dérailleur 7 vitesses, mais évidemment, le cadre ne disposait pas de la patte adéquate. :D
Je n'en rappelle plus pour la version 26", mais la version 24" était disponible en plusieurs coloris et également dans une version "baroudeur" avec des garde-boue, un porte-bagage, et des phares à dynamo (c'est cette version que j'avais).
DEBUT de l'air VTT grand public, tout le monde veut un VTT et les grandes surfaces font produire des VTT de plus en plus bas de gamme et de moins en moins cher. A ce moment, il est important d'avoir un VTT, on commence à se débarrasser de son Peugeot à guidonnets pour un VTT. On veut aller dans les chemins, autour des lacs. On sort les cartes IGN pour identifier les dénivelés. On a l'impression que Bernard Hinault et Laurent Fignon sont des images d'Epinal et que les nouveaux champions sont fun, fluo et sortent des sentiers battus.
A cette époque, les VTT sont encore en acier et les groupes SHIMANO sont légions. On achète un VTT pour 500 à 800 francs et avec on a un vélo indestructible (sauf les roues simple paroi en alu). Les Marques comme France Loire, MBK et Mercier ont une lueur d'espoir. Peugeot et Gitane sont très touchées, Manufrance à rendu les armes en 1982.
FIN de l'acier. L'acier, c'est compliqué à souder, il faut des professionnels, ça coute cher les professionnels, ils ont fait un CAP, ils ont été accompagnés par des anciens, on ne les trouve pas, on ne les trouve plus. Les jeunes font des études et d'orientent vers d'autres métiers et on arrive pas à servir la demande.
Arrive alors les procédés de soudures automatiques ont permis de faire souder des cadres par des personnes sans aucune qualification. Une seule contrainte, le matériaux doit être l'ALU et non l'acier. On voit alors apparaître des VTT tout beau avec des tubes énormes. On nous explique que c'est la révolution, que l'acier c'est nul et super élastique, que la rigidité est la base de la performance, que l'acier ça rouille, que l'acier c'est lourd (tu parles, les alus seront aussi lourd car il faut des tubes bien plus gros).... Les Vélos routes cèdent à la mode, les pros roulent sur des bout de bois qui n'ont aucune réaction (en tout cas en apparence, car en réalité, nombre d'entre eux font faire des vélos en aciers chez les cadreurs et les font sticker avec le nom commercial du sponsor, les afficionados, achètent les mêmes vélos que les pros (les ALU) et souffrent sur les sorties de 100 à 120 km mais expliquent à quel point c'est merveilleux de rouler sur des gros tubes. Aujourd'hui encore (Le Cycle de janvier 2021) on nous explique que l'alu à ses vertus. La seule vertu que l'alu est est d'être assemblé et soudé par des pauvres bougres qui seront rémunérés une poignée de rien dans une usine sans âme dans un pays sans scrupule.
Ces vélos Champions sont donc les dernières productions d'une époque. Le trait d'union entre les vélos de ce forum et les vélos qui n'ont pas leur place ici
Ce genre de VTT de marque champion était légion au début des 90's, surtout pour les jeunes collégiens dont je faisais partie, idéal pour aller en cours.
(J'avais un VTT 'Cyril Guimard' acheté à l'hypermarché "Rallye" du coin, 18kg la bête)
Je n'irais pas jusqu' à dire que Champion a été le symbole d'une époque, mais effectivement, cette marque en a été fortement emprunte.
Il y a des décennies comme ça, qui ont été marquées par des histoires fortes, commes les années 70 qui ont été celles de la disco et du New Age, ou les années 80, celles d'une musique emblématique, des radio-cassettes, ou d'une certaine insouscience.
Les années 90 seront celles de la dance music, des débuts de la démocratisation d'Internet, de la télévision par satellite, et... du boom du VTT.
A l'époque, la France encourage la pratique du vélo, et on n'en comptait guère que 4 types principaux : les vélos de routes, utilisés par les sportifs purs et durs pour avaler les kilomètres sur le bitumes, les BMX, souvent entre les mains des enfants, les vélos de ville, destinés à être des moyens de transport, et... les VTT.
Quand les français se sont rués en masse sur l'achat d'une bicyclette, ils ont cherché des modèles qui leur permettaient d'avoir une pratique plutôt décontractée et polyvalente, et ils se sont alors naturellement orientés vers le VTT, plus fun, plus jeune, pas trop sectaire, et surtout, véritables vélos à tout faire. Les hypermarchés y ont vu un marché à très fort potentiel, et se sont alors mis à proposer des vélos tout-terrain avec leur arme classique : le prix bas.
Ils y parvenaient en proposant des modèles vendus en carton, dont le montage devait être terminé par le client, avec des cadres pas toujours légers et performant, mais disposant toujours d'un rapport prix/équipement canon.
Parmi les marques qu'on trouvera le plus souvent, il y eut Micmo (Cycleurope), Mercier (reconverti en vélo de grande surface après avoir été repris par ses salariés), mais aussi et surtout Topbike (Carrefour) et Champion (Continent), deux marques avec lesquelles je suis plutôt familier, habitant près d'un Continent et pas loin d'un Carrefour.
Chez Champion, les modèles seront orientés vers l'entrée de gamme, mais toujours bien fournis sur la transmission : en 1993, on trouvera notamment des groupes Shimano Altus C20, C10, A20 et A10 complets, freins et pédaliers compris (le panachage n'était pas fréquent). L'acier était, comme c'était la norme à l'époque, omniprésent. De mémoire, il y eut peu de modèles en aluminium, j'ai le souvenir d'un modèle à gros tubes équipé d'une transmission Altus C10, qu'un pote possédait et avait réussi à briser.
Mais la marque de Continent proposera aussi quelques modèles plus huppés, équipés en Shimano Exage ES, voire même en Deore LX pour le plus haut de gamme que j'ai vu dans les rayons, avec des cadres en acier chromoly (ma mémoire est un peu floue, mais il me semble même avoir aperçu du chromoly Tange également), ce qui fait que, même sans aller jusqu'à proposer des vélos de compétition, Champion couvrait une gamme plutôt large et assez cohérente.
Au milieu des années 90, Continent a commencé à tirer les prix encore plus vers le bas, proposant des vélos à moins de 1000 F (environ 150€), pas toujours sous marque Champion, et commençant à s'équiper de composants de compromis, comme des pédaliers en acier accompagnés de transmissions Tourney.
Plus tard, la marque s'éteindra et sera remplacée par Number One, à la fin de la décennie. Cette nouvelle marque se concentrera sur l'entrée de gamme et ne proposera pas le même genre de vélo "full Shimano" et une gamme aussi large que Champion.
Je ne connais pas les raisons de ce changement de marque et de positionnement, et je ne sais pas non plus si c'est lié à la fusion Carrefour-Promodès qui a fait disparaître Continent.
Toujours est-il qu'à la fin de la décennie dorée du VTT, le marché était arrivé à saturation et le soufflet était retombé. La folie du VTT était passée, et les hypermarchés, dans l'ensemble, avaient commencé à rationnaliser leurs rayons cycles pour se concentrer sur l'entrée de gamme. Toutefois, Carrefour, qui venait d'absorber Promodès donc, et était devenue propriétaire de la marque Number One, avait une véritable stratégie ambitieuse pour le marché du cycle, misant le renouvellement des vélos dans les foyers et cherchant à faire de l'ombre à.... Décathlon !
Fou ? Pas tant que ça....
Il faut dire que Carrefour, à ce moment, n'était rien de moins que le deuxième vendeur de vélo, derrière la GSS lilloise du sport, et, selon les dires d'un responsable d'Intersport, avait "la gamme la plus aboutie de la grande distribution". L'enseigne comptait donc se positionner sur le haut de gamme avec Topbike, et sur l'entrée de gamme avec Number One, et ira même jusqu'à sponsoriser un coureur VTT, qui s'engagera en championnat du monde avec un Topbike !
Bon, je n'ai plus le nom de coureur en tête, et je me creuse la tête depuis plusieurs jours pour m'en souvenir.... Mais j'ai la vague impression que ma mémoire me parle d'un coureur qui n'a pas été champion du monde, mais pas loin, dans une discipline qui n'est pas la plus parlante pour le grand public (i.e. le Cross Country), donc il ne s'agirait pas de Miguel Martinez. Par contre, en fouinant un peu, j'ai retrouvé le nom de Sylvain Girard, vice-champion du monde de Trial, et ce patronyme et cette compétition me disent quelque chose... il est possible que ce soit lui qui a couru sur un Topbike (mais je n'en suis pas réellement certain).
