Revenu de Vélocipédia, je peux enfin revenir vous conter le voyage qui m'y a mené :
Samedi 22 avril, Etampes/Paris Avignon -> Mollans-sur Ouvèze, 76 kms, 720m de dénivelé :
Réveil à 5h du matin pour emprunter le RER qui me mène à Paris. De la gare d'Austerlitz à la gare de Lyon, il n'y a que la Seine à traverser.
Voulant faire une photo de mon Pitard devant les TGV, la carte mémoire de mon appareil photo me lâche. J'ai le temps d'en quérir une à la boutique FNAC du lieu, mais la nouvelle s'avère incompatible avec mon appareil, vieux de 10 ans à peine : vous avez dit "développement durable"
Le TGV à quai, la voiture 8 où ma place et celle de mon destrier sont réservées est vite trouvée. Le voyage, à papoter avec un autre cycliste se rendant à Valence, parait court.
Le temps de sortir de la gare d'Avignon, il est 11h30, et je me rabat sur la FNAC locale pour me procurer un nouveau moyen de prises de vues. Une jeune Mamy, sa petite-fille, et son chien se proposent gentiment de me garder ma bicyclette pendant que j'achète un nouvel appareil photo

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Je visiterai Avignon une autre fois, j'ai plutôt hâte de m'échapper de la ville.
Je casse une croûte à St-Saturnin avant que de rejoindre Pernes-les-Fontaines. Constatation rassurante, les routes où la circulation est importante sont dotées de surlargeurs balisées et
propres, ce qui en fait d'excellentes bandes cyclables.
A Pernes, jolie petite ville provençale, je suis abordé par une jeune femme qui a traversé un bon morceau d'Australie à vélo et s'enquiert de mon voyage, interpellée par mon équipage un rien décalé en 2017. Ensuite ce sont de petites routes qui me mènent à Malaucène sous le soleil par Mazan et Caromb.
Le géant de Provence me toise du haut de ses 1912 m d'altitude... Je profite de mon passage à Malaucène pour m'enquérir de l'état des routes qui y mènent : celle de la face nord est fermée, mais à vélo ça passe. Bonne nouvelle

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Entrechaux, le Pas du Voltigeur, et me voilà à Mollans où je file directement au cimetière pour le véritable départ de mon voyage-hommage. C'est bien un cimetière pour cyclotouristes car je suis obligé de mettre "tout à gauche" pour y accéder. Je trouve d'abord la sépulture de Raymond Pernot, (ancien constructeur et contributeur de la FFCT pendant des années), puis celle de Juliette et Louis Pitard, bien oubliée semble t-il vu son état. Une plaque de la Fédé rend un hommage bien moussu à ce grand homme et sa compagne.
Après un moment de recueillement et une photo souvenir, je rejoins mon hébergement dans le village.
Demain, les choses sérieuses vont pouvoir commencer, il ne me reste qu'à me montrer digne de celui qui a fabriqué ma bicyclette il y a 60 ans.
