Compétition et cyclotourisme
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- dejoulardi
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Compétition et cyclotourisme
Précisions sur les randonneuses légères
Randonneuse légère
Le nom de « Randonneuse légère » vient lui aussi du monde du cyclotourisme.
Il fut un temps où la fédération de cyclotourisme organisait des tests chronométrés. La montée du Puy de Dôme, la journée Vélocio avec la montée du col de la république, la polymultipliée de Chanteloup étaient les plus connues.
Ces tests étaient de véritables courses, le règlement de la fédération imposait les garde- boue, la lumière et d’autres accessoires obligatoires au code de la route ; pour cela, certains cyclos se faisaient monter des randonneuses plus légères que leurs randonneuses habituelles, l’effort étant plus proche de la course et plus court que la randonnée. La randonneuse légère était née, le cadre était proche de celui d’un vélo de course et le matériel utilisé le plus léger possible. D Rebour en a dessiné beaucoup à l’occasion de ces manifestations et des concours « Duralumin ».
Ces machines, n’étant pas réservées exclusivement à ces tests, certaines étaient équipées de petit porte- sacoche à l’avant bien que la sacoche ne soit pas obligatoire pour ce genre d’épreuve.
Le 7 décembre 1977, une convention est signée entre la FFC Fédération Française de cyclisme et la FFCT Fédération Française de cyclotourisme, la compétition est depuis réservée à la FFC et la randonnée à la FFCT.
Donc, plus de tests chronométrés, le nom « Randonneuse légère » est resté, le règlement à évolué et les randonneuses légères sont devenues par la suite des vélos pour les randonnées où l’assistance est autorisée, PBP par exemple, ou pour des randonnées ou brevets d’une journée ; elles sont depuis de plus en plus remplacées par les vélos de course sur les grands brevets, les artisans ou les marques qui les fabriquaient ont maintenant presque tous disparus.
Le nom aussi disparaît progressivement ; c’était des vélos de grande qualité, presque toujours en 700 fabriqués souvent sur mesure bien que ce fut, un temps, la quasi exclusivité des artisans, certaines marques en fabriquèrent de très belles. D’autres marques et de grands industriels utilisèrent le nom sans scrupule pour des vélos de qualité inférieure, d’où la confusion chez certains.
Dejoulardi
Quelques exemples à des époques différentes
Randonneuse légère
Le nom de « Randonneuse légère » vient lui aussi du monde du cyclotourisme.
Il fut un temps où la fédération de cyclotourisme organisait des tests chronométrés. La montée du Puy de Dôme, la journée Vélocio avec la montée du col de la république, la polymultipliée de Chanteloup étaient les plus connues.
Ces tests étaient de véritables courses, le règlement de la fédération imposait les garde- boue, la lumière et d’autres accessoires obligatoires au code de la route ; pour cela, certains cyclos se faisaient monter des randonneuses plus légères que leurs randonneuses habituelles, l’effort étant plus proche de la course et plus court que la randonnée. La randonneuse légère était née, le cadre était proche de celui d’un vélo de course et le matériel utilisé le plus léger possible. D Rebour en a dessiné beaucoup à l’occasion de ces manifestations et des concours « Duralumin ».
Ces machines, n’étant pas réservées exclusivement à ces tests, certaines étaient équipées de petit porte- sacoche à l’avant bien que la sacoche ne soit pas obligatoire pour ce genre d’épreuve.
Le 7 décembre 1977, une convention est signée entre la FFC Fédération Française de cyclisme et la FFCT Fédération Française de cyclotourisme, la compétition est depuis réservée à la FFC et la randonnée à la FFCT.
Donc, plus de tests chronométrés, le nom « Randonneuse légère » est resté, le règlement à évolué et les randonneuses légères sont devenues par la suite des vélos pour les randonnées où l’assistance est autorisée, PBP par exemple, ou pour des randonnées ou brevets d’une journée ; elles sont depuis de plus en plus remplacées par les vélos de course sur les grands brevets, les artisans ou les marques qui les fabriquaient ont maintenant presque tous disparus.
Le nom aussi disparaît progressivement ; c’était des vélos de grande qualité, presque toujours en 700 fabriqués souvent sur mesure bien que ce fut, un temps, la quasi exclusivité des artisans, certaines marques en fabriquèrent de très belles. D’autres marques et de grands industriels utilisèrent le nom sans scrupule pour des vélos de qualité inférieure, d’où la confusion chez certains.
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Re: Compétition et cyclotourisme
Merci de cette contribution bien documentée .
Cet aspect du cyclotourisme concernant au premier chef bien évidemment la construction artisanale, c'est dans cette rubrique qu'elle va figurer.
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Prosperjunior
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Re: Compétition et cyclotourisme
vraiment tres interessant pour le neophyte que je suis dans ce domaine(et y a pas que dans celui là...)
le cyclotourisme,je m en rends compte,etant une discipline a part entiere dans le monde du velo avec ses regles et ses spécificités.
le cyclotourisme,je m en rends compte,etant une discipline a part entiere dans le monde du velo avec ses regles et ses spécificités.
Re: Compétition et cyclotourisme
Bonjour,
Excellente initiative d’évoquer cette compétition cyclotouriste aujourd’hui disparue, à laquelle Jan Heine fait la part belle dans ses livres. Il montre que les frontières entre les mondes de la course, de la randonnée et du cyclotourisme étaient plus perméables que nous nous l’imaginons aujourd’hui. Ainsi la polymultipliée lyonnaise était organisée sous la double égide de la FFC et de la FFCT.
Je serais curieux d’avoir le règlement complet de ces épreuves auquel Heine fait plusieurs fois allusion : Obligation d’emporter une pompe et une trousse d’outillage, proscription du cuissard (que les concurrents portaient sous leur short)…
Excellente initiative d’évoquer cette compétition cyclotouriste aujourd’hui disparue, à laquelle Jan Heine fait la part belle dans ses livres. Il montre que les frontières entre les mondes de la course, de la randonnée et du cyclotourisme étaient plus perméables que nous nous l’imaginons aujourd’hui. Ainsi la polymultipliée lyonnaise était organisée sous la double égide de la FFC et de la FFCT.
Je serais curieux d’avoir le règlement complet de ces épreuves auquel Heine fait plusieurs fois allusion : Obligation d’emporter une pompe et une trousse d’outillage, proscription du cuissard (que les concurrents portaient sous leur short)…
Re: Compétition et cyclotourisme
Bravo pour ces précisions.prosperjunior a écrit :Merci de cette contribution bien documentée
Il serait toutefois intéressant de légender les documents et de préciser leur source et leur date de publication originale.
Si le fichier de la photo n'avait pas été nommé Follis.jpg, on aurait pu jouer à la devinette
De quelle année date ce modèle Lyon-Marseille ?
Re: Compétition et cyclotourisme
Pour illustrer le caractère sportif de la randonneuse légère, je vous invite à lire l'article de Henry de La Tombelle, l'aède du cyclotourisme, publié dans le Chasseur Français de novembre 1949, qui relate l'ascension du Puy-de-Dôme organisée l'été précédent pendant la semaine fédérale de cyclotourisme.dejoulardi a écrit : Le nom de « Randonneuse légère » vient lui aussi du monde du cyclotourisme.
Il fut un temps où la fédération de cyclotourisme organisait des tests chronométrés. La montée du Puy de Dôme, la journée Vélocio avec la montée du col de la république, la polymultipliée de Chanteloup étaient les plus connues.
Ces tests étaient de véritables courses, le règlement de la fédération imposait les garde- boue, la lumière et d’autres accessoires obligatoires au code de la route ; pour cela, certains cyclos se faisaient monter des randonneuses plus légères que leurs randonneuses habituelles, l’effort étant plus proche de la course et plus court que la randonnée. La randonneuse légère était née, le cadre était proche de celui d’un vélo de course et le matériel utilisé le plus léger possible. D Rebour en a dessiné beaucoup à l’occasion de ces manifestations et des concours « Duralumin ».
Ces machines, n’étant pas réservées exclusivement à ces tests, certaines étaient équipées de petit porte- sacoche à l’avant bien que la sacoche ne soit pas obligatoire pour ce genre d’épreuve.
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- prosperjunior
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Re: Compétition et cyclotourisme
Merci de cette très belle relation qui met bien en valeur la valeur du sport.
En ce jour d'ouverture de jeux olympiques, il n'est pas mauvais de rappeler que notre "petite reine" est avant tout un instrument de compétition vis-à-vis de soi-même, d'accomplissement de ce qu'on peut réaliser avec ses seules forces.
Les Tontons auvergnats apprécierons en connaisseurs
En ce jour d'ouverture de jeux olympiques, il n'est pas mauvais de rappeler que notre "petite reine" est avant tout un instrument de compétition vis-à-vis de soi-même, d'accomplissement de ce qu'on peut réaliser avec ses seules forces.
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Re: Compétition et cyclotourisme
Merci, pour ce témoignage.
Je suis Auvergnat d’origine, ce Puy de Dôme que je voyais tous les matins en ouvrant la fenêtre de ma chambre, est toujours impressionnant quand on le gravit en vélo (ce qui m’est arrivé quelques fois).
Sur ce reportage très intéressant, on remarque le nom de Mr Aurier, unijambiste, ce Monsieur que j’ai bien connu au début des années 60 était vélociste dans la charmante commune d’Aigueperse ; il est à noter que ce Monsieur possédait deux vélos très légers, montés avec une manivelle articulée, ces vélos étaient de sa fabrication, (que sont ils devenus ?).
Dejoulardi
Je suis Auvergnat d’origine, ce Puy de Dôme que je voyais tous les matins en ouvrant la fenêtre de ma chambre, est toujours impressionnant quand on le gravit en vélo (ce qui m’est arrivé quelques fois).
Sur ce reportage très intéressant, on remarque le nom de Mr Aurier, unijambiste, ce Monsieur que j’ai bien connu au début des années 60 était vélociste dans la charmante commune d’Aigueperse ; il est à noter que ce Monsieur possédait deux vélos très légers, montés avec une manivelle articulée, ces vélos étaient de sa fabrication, (que sont ils devenus ?).
Dejoulardi
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Re: Compétition et cyclotourisme
Bonjour
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petite image de Aurier sur son vélo avec manivelle articulé, sommet du puy de Dôme 1951dejoulardi a écrit :on remarque le nom de Mr Aurier, unijambiste,
©
- Pièces jointes
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- img019 copie.jpg (117.4 Kio) Consulté 11220 fois
- dejoulardi
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Re: Compétition et cyclotourisme
Merci ChristopheSuperElliott a écrit :Bonjour
dejoulardi a écrit :on remarque le nom de Mr Aurier, unijambiste,©petite image de Aurier sur son vélo avec manivelle articulé, sommet du puy de Dôme 1951
C’est bien lui, je vais garder la photo pour le souvenir. Je pense que la dame « athlétique » du reportage c’est Madame Cohen , femme de Charles et mère de Max et Yves, confirme- moi ça, je suis sûr que tu as des photos.
A plus
Jacques
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Re: Compétition et cyclotourisme
Bonjour
sur vélo Herse !!
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je sais pas du tout, photo pas signée, par contre j'ai bien une photo de toute la famille cohen en haut du puy de dômeSuperElliott a écrit :Je pense que la dame « athlétique » du reportage c’est Madame Cohen
sur vélo Herse !!
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Re: Compétition et cyclotourisme
Cette riche contribution va migrer dans la nouvelle rubrique "Récits de Voyage", qui comme son nom ne l'indique pas est également faite pour expliquer les diverses pratiques traditionnelles liées au vélo ancien.
On est en plein dedans .
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Prosperjunior
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Re: Compétition et cyclotourisme
bel article lié à une controverse entre Delblat et Clément concernant l'usage mons ou polys à la polymiltipliée de Chanteloup 1924... Source BNF
Re: Compétition et cyclotourisme
Et au bout du bout, qui avait raison ???
Re: Compétition et cyclotourisme
Qipiq bien sûr ! ;-)