Mon tour de bocal : déconfiné mais pas déconfit !

[padrig]

Superbe voyage, j'avais aussi pensé faire ça, mais faute de congés… je ne suis allé que sur Honfleur et retour par le pont de Normandie et celui de Tancarville… Tu es passé pas loin de chez moi Prosperjunior!



Le détail amusant c'est que sans se concerter on prend souvent les mêmes photos a quelques jours, mois ou années d'intervalle!



Un jour il faudra qu'on se decide a partir ensemble!



Je détaillerai mon voyage lui aussi dans les limites des 100 bornes sur un autre post.

[Pedrodelaluna]

La Marquise mérite son nom, et LE récit est passionnant.
Merci du partage

[prosperjunior]

5ème étape : Gisors - La Troudière, 125 kms

Je me concocte un petit-déjeuner avec mes restes de repas de la veille et ce que je trouve dans les placards du studio, et en route !
Après quelques photos dans les rues de Gisors, notamment de l'église Saint-Gervais qui affiche des dimensions dignes d'une cathédrale :

je mets le cap à l'ouest en direction de la vallée de la Seine et des Andelys. La campagne et les villages du Vexin normand sont tout à fait charmants et j'en profite d'autant mieux que la météo est idéale et la circulation fort calme en ce jeudi matin.

Les Andelys offrent le visage d'une ville en léthargie, mais il est vrai qu'il est encore tôt matin et que les touristes n'ont pas encore été "relachés" ...
Fidèle au poste de guet, le Château-Gaillard veille sur la belle endormie...

C'est ici que je dois traverser pour la seconde fois la Seine, bien plus large qu'à côté de Provins.
J'ai un instant d'angoisse car le pont est totalement fermé à la circulation en raison de travaux , mais heureusement il y a un passage pour les piétons, et donc les cyclistes pédibus jambus ...
La vallée de la Seine offre de jolis points de vue sur la route qui me mène à Gaillon :

Gaillon, dominé par son château, est bien plus vivant que Les Andelys, et je n'ai aucun souci pour procéder à mon ravitaillement.

Je tournicote ferme sur de toutes petites routes pour éviter Evreux par le nord-ouest tout en restant à l'intérieur de mon cercle.

Je suis à la limite orientale du plateau du Neubourg, avec ses grands champs de lin et de céréales, mais à partir de Conches-en-Ouche où je me pose pour le pique-nique du midi, le paysage est plus varié, et le massif forestier de Conches et de Breteuil offre un agréable écrin à ma progression qui s'oriente maintenant plein sud.

A Breteuil-sur-Iton, je suis contraint d'infléchir ma trajectoire vers l'intérieur de mon "camembert" autorisé , car je n'ai pas trouvé d'hébergement plus en périphérie, mais je n'aurais pas à le regretter : A La Troudière, non loin de Verneuil-sur-Avre, m'attends une chambre d'hôtes dans une charmante longère habitée de vieux meubles normands. Marquise , en aristocrate campagnarde, ne s'offusque pas de loger dans la grange entre une botte de paille et une brouette.
De plus mon statut de randonneur m'a permis d'obtenir un dîner simple et tout à fait reconstituant. Mes hôtes, paysans retraités et eux-mêmes randonneurs à pied, savent ce qu'effort veut dire et ça se sent ...

[king]

JF , tu devrais tremper ta plume dans d'autres encriers , tels tes prédécesseurs dont tu portes haut et fort le flambeau
c'est un régal de te lire et voir les périples , mais tu as la matière à passer à un cran supérieur

[prosperjunior]

Vos remarques et commentaires sont tous fort gentils et flatteurs, et je vous en remercie beaucoup, même si je ne suis pas bien sûr qu'ils soient mérités .

Il m'arrive déjà d'écrire pour la revue "Le randonneur" (https://www.le-randonneur.eu/), une revue de très belle tenue entièrement rédigée et conçue par des bénévoles passionnés de cyclotourisme. Un abonnement coûte 25€, ça ne fait pas cher le kilo(mètre) de rêve et de découvertes.

Il y a longtemps, quand la Fédération Française de Cyclotourisme méritait encore cette appellation, il m'est aussi arrivé d'y collaborer. Mais je n'ai pas envie de prêter ma plume à des marchands de papier, surtout si ceux-ci traitent avec mépris ou condescendance le cyclotourisme traditionnel. Si j'avais l'évidence que cela puisse générer une saine émulation, peut-être réviserais-je ma position, mais ce n'est pas moi qui chercherai à m'y vendre ...

Reste la possible publication de mes récits de voyages sous forme de recueil. On me le demande souvent. Pour l'instant, je manque de temps et j'éprouve plus le sentiment d'urgence à rouler qu'à publier.

J'aime bien raconter ici, car les Tontons sont réceptifs, et certains m'ont déjà avoué avoir découvert le cyclotourisme authentique grâce à ces récits, et qu'ils se mettent à randonner à leur tour dans cet esprit est pour moi la plus belle récompense .

[prosperjunior]

6ème étape : La Troudière - Rocé, 173 kms

Je ne pars pas spécialement de bonne heure car après le petit déjeuner, on cause agriculture avec le maître des lieux puisque je travaille aussi dans ce domaine...
D'abord cap à l'ouest : je traverse de charmants petits bourgs comme Piseux

pour rejoindre , tel un satellite ordinaire, mon orbite à Bourth, puis je vire au sud pour reprendre ma rotation interrompue hier soir.
Petit à petit je me rapproche du Perche pour pénétrer dans le département de l'Orne. Le vent de nord-est m'est plutôt favorable mais les zones boisées étant de plus en plus nombreuses, je n'en profite que par intermittence. Au hasard de mon cheminement apparaissent quelques uns des fameux manoirs Percherons :

Je fais mes emplettes pour le pique-nique à Longny-au Perche avant que d'aller toucher le bord occidental de mon bocal à Maison-Maugis. Je décide alors de rallonger l'étape du jour car j'avais prévu 200 bornes pour demain mais vu le fort vent d'est annoncé, c'est peut-être un peu présomptueux ...
Il m'est ensuite impossible d'éviter Nogent-le-Rotrou, où coule une rivière au nom amusant pour un cycliste :

Après Ceton, au ras du pointillé tracé sur ma carte, je pénètre dans le département de la Sarthe.

Gréez sur Roc.jpg (235.69 Kio) Consulté 3888 fois

Gréez-sur-Roc est dans mon périmètre, mais pas Montmirail, Choué m'est autorisé, mais pas Mondoubleau. L'heure avance et je me fais un petit dîner froid sur un banc du stade de Saint-Firmin-des Prés, à l'est de Vendôme.
Après avoir questionné quelques autochtones, je finis par trouver un gîte à Rocé après une belle étape avec un peu de relief, qui m'a fait parcourir cinq départements : l'Eure, l'Orne, la Sarthe, l'Eure-et-Loir et le Loir-et-Cher. Pas longtemps, certes, mais cinq départements quand même .
Sachant d'expérience que le vent est souvent moins violent le matin, je décide de décoller de bonne heure demain matin puisque mon gîte ne comporte pas de possibilité de petit-déjeuner. Un casse-dalle tiré de mes sacoches y suppléera bien jusqu'à la prochaine boulangerie ...

[KRISSTOFF]

Salut à toi Prosperjunior ;
...et un grand merci pour ce récit d'un voyage au périmètre réduit mais qui t'a fait traverser de charmants villages : pas besoin d'aller très loin pour découvrir de jolis coins
Merci pour toutes ces photos ;
...et bonne route avec ta fidèle Marquise

[Invité]

Comme l'ont déjà dit les vaillants compères tontoniens... Quel régal et plaisir de te lire !!!

[prosperjunior]

7ème étape : Rocé - Sandillon, 140 kms

J'ai beau loger une fois encore dans une ferme, ce n'est pas le coq qui me réveille (je n'y ai d'ailleurs pas vu le moindre gallinacé ...) mais le lever du jour.
Comme prévu, je lève l'ancre rapidement et à 7 heures je reprends la route. Pour la traversée de la "Petite Beauce", entre la forêt de Marchenoir et la Loire, je navigue à l'est-sud-est. Le vent, lui, est plein est, je l'ai donc dans la poire ainsi que je m'y attendais.
Il n'y a donc rien d'autre à faire que de ramer consciencieusement .
Je me félicite néanmoins d'être parti de bonne heure car en ces heures matinales Eole ne souffle pas encore les 50 km/h annoncés.
Au loin, les fumées de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux m'indiquent que je me rapproche de la Loire.

A Suèvres, une boulangerie ouverte me permet de compléter mon petit-déjeuner, puis j'emprunte l'itinéraire de "la Loire à vélo" pour rejoindre Muides-sur-Loire où je peux traverser le fleuve pour la seconde fois depuis le départ de ma ronde (et la troisième depuis le départ de chez moi).

Chambord est à l'extérieur des pointillés fatidiques sur ma carte, et je peux juste en longer les murs, vous n'aurez donc pas de photo de ce majestueux château, désolé .
Je suis maintenant à nouveau en Sologne, le vent forcit mais la forêt se densifiant peu à peu m'en préserve pour l'essentiel. Crouy-sur-Cosson, La Ferté-Saint-Cyr, de paisibles petits bourgs si ce n'étaient plusieurs hordes de motards qui libèrent leur frustration confinée à grands renforts de moteurs vrombissants ...

A la Marolle-en-Sologne, un banc sur la place m'accueille pour un pique-nique reconstituant. En face, une épicerie-café-restaurant est ouverte. Je me risque donc à demander s'il y aurait moyen de boire un café. La réponse est oui, la formule "à emporter" étant aussi applicable jusqu'à mon banc de l'autre côté de la rue . C'est la seule fois de ce périple où j'aurais le plaisir de boire un petit noir pour clore ma pause méridienne, et je l'apprécie en conséquence. Quand je dis que le bonheur est un festin de miettes...
Cela ne m'empêche pas de savourer également une sympathique conversation avec la propriétaire de l'établissement qui a fuit la banlieue parisienne pour venir vivre une nouvelle vie ici.
La traversée de cette partie de la Sologne est fort agréable malgré le vent qui secoue la cime des arbres.

Je passe successivement Chaumont-sur-Tharonne puis Lamotte-Beuvron, bien tranquilles en ce début de samedi après-midi.
A Chaon, je boucle mon "Tour de bocal" devant l'ancien "Rendez-vous des chasseurs" :

Nous étions passés là dimanche dernier avec Jean-Paul, il y a 6 jours et 830 kms de cela .

Il me reste une trentaine de bornes pour rallier Sandillon, et en quittant Chaon, je me dis "et voilà, c'est déjà fini "...

Mais non, pas tout à fait, demain, il me reste à rejoindre mes pénates.
Et surtout, il me reste des images, des rencontres, ces instants fugaces qui ont nourri ma contemplation voyageuse, et aussi cette perpétuelle introspection du cyclotouriste solitaire ...
Votre feuilleton n'est pas non plus tout à fait terminé, car vous n'échapperez pas à l'épilogue de cette circulaire aventure ...

[king]

le bonheur un festin de miettes , je retiens car c'est aussi ce genre de truc... à manger des moules en tas sur un feu de charbon de bois sur la plage, avec verre de vin, un morceau saucisson un bout de clacos à contempler la mer après un journée de chasse sous -marine ,
le faste c' était de l'huitre ultra fraiche , des violets de la soupe de poisson direct sur la plage , le luxe la pizza le samedi soir entre amis au camping à coté de notre camp de nomades
c'était à l'époque ou j' avais des branchies et là moi aussi j'aurais pu écrire des rubriques après villas de location et le charme est tombé
maintenant avec un tympan flingué , des genoux autant, je dois renoncer à mes deux passions la chasse sous marine et l'aikido , je ne regrette rien je les ai faite , ben avec passion ...
je te rend le post

[prosperjunior]

Dimanche 31 mai : Sandillon - retour à la maison : 113 kms

Après une belle soirée et une bonne nuit, il me faut regagner mes pénates ; c'est vraiment le dernier jour de mon périple qui doit me ramener au centre de mon cercle .
Cette fois aussi, Jean-Paul décide de me faire un bout de conduite. Nous rejoignons donc Jargeau par la levée de Loire, puis franchissons le fleuve pour, sitôt après la gare de Saint-Denis-de-l'Hôtel tourner à droite. La petite route qui longe la laiterie et l'aérodrome de cette localité est tout ce qu'il y a de plus tranquille pour rejoindre Fay-aux-Loges.
Nous nous séparons à un endroit que j'aime bien, le long de l'ancien canal d'Orléans, devant l'ancienne usine de pompage qui l'alimentait en eau :

Tandis que Jean-Paul s'en retourne, je me dirige plein nord vers la forêt d'Orléans : Sully-la-Chapelle, Ingrannes, la route forestière qui passe par le "col de l'Esse" (un faux col ), puis Chilleurs-aux-Bois où je fais quelques emplettes en vue du pique-nique.

C'est ensuite la Beauce qui m'attends, avec un fort vent de nord-est qui ne facilite guère ma progression.

Mon fils et ses amis étant en pleine opération de sauvetage du patrimoine, je décide de les rejoindre sur les lieux de l'opération, au milieu d'un bois entre Pithiviers et Toury. Ils y ont retrouvé un ancien wagon à bestiaux du Tramway Pithiviers-Toury à voie de 60 cm, construit par Decauville en 1892 et que tout le monde croyait disparu depuis longtemps :

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Ce vestige, unique survivant de son espèce, est d'un intérêt historique et technique indéniable car c'est le premier véhicule ferroviaire connu à caisse surbaissée autoportante.
Au catalogue, ça ressemblait à ça :

(extrait du catalogue Decauville de 1916)

Cette architecture sans châssis préfigurait de 80 ans les voitures du TGV prototype de 1972 . Une trouvaille exceptionnelle d'une pièce étonnamment bien conservée après 59 ans à l'extérieur sur les voies d'un tramway rural et 69 ans au milieu des bois ! Ce sauvetage effectué avec l'aide des membres du Musée des Transports de Pithiviers (dont je vous conseille la visite) et des agriculteurs leur ayant permis de localiser la chose, est un événement. Il y aura une lourde restauration à mener pour le remettre en état de rouler - et avant cela le faire classer monument historique - au sein de leur Association APEMVE (voir https://fr-fr.facebook.com/apemve/), mais cette pièce unique du patrimoine technique en vaut la peine.

Je les aide un peu pour finir le débroussaillage permettant à l'engin de levage d'y accéder et pique-nique sur place. Une équipe de tournage de TF1 arrive pour immortaliser l'instant du sauvetage alors que je reprends la route en direction de la vallée de la Juine et d'Etampes.

Les images de ce tour de bocal se bousculent un peu dans ma tête. J'ai eu tout le temps durant cette semaine de méditer sur la période d'épidémie que nous venons de vivre et les mesures que nos gouvernants ont cru bon de prendre. J'ai pu apprécier la portée de décisions prises par des citadins baignant en permanence dans la foule et la promiscuité quant à notre belle campagne qui n'en finit pas de crever (même aux portes de Paris), non pas d'épidémie, mais de désertification, de fermeture des commerces, d'abandon des services publics, d'égoïsme. Parmi les bistrots de village "fermés pour cause d'épidémie" que j'ai vu sur ma route, combien réouvriront et pourront survivre ?

J'ai pu mesurer aussi la gravité des mesures liberticides prises au cours de cette période. Que ne ferait-on pas "pour notre bien" ?
C'est le moment de lire ou de relire "Globalia", de Jean-Christophe Rufin, j'y ai souvent pensé au cours de ma randonnée.
Cette épidémie aura fait presque 30.000 morts en France. C'est terrible. Mais qui se soucie des 30.000 morts que la pollution de l'air engendre chaque année dans notre pays ?
Au moins le confinement aura permis à notre planète de reprendre son souffle quelques semaines... Si seulement nous en avions profité pour réfléchir à une autre façon de vivre .
C'est aussi le moment de lire ou de relire "Ravage" de René Barjavel, puisque cette occasion de remettre en cause l'organisation de notre société ne semble pas à l'ordre du jour.

Ma conclusion peut vous paraître pessimiste.
Je vous ai conté ma randonnée par le menu pour vous donner à ressentir que tous les instants ainsi volés à la fatalité ne sont peut-être pas vains, parce que ça donne à voir, parce que ça donne à réfléchir, parce que ça donne à considérer que les plus riches moments ne nécessitent que des moyens dérisoires.
Si vous ne vous sentez pas l'âme de survivalistes, soyez au moins cyclistes, tous les jours, en toutes circonstances, vous détiendrez ainsi une des clés de l'antidote à la maladie de notre monde devenu fou .

[KRISSTOFF]

Merci pour le récit de ton périple " tour de bocal "
Comme quoi , pas besoin d'aller trés loin pour voyager et changer de décor ; c'est tout l'intérét du tourisme à
vélo : prendre le temps de vivre le paysage , de faire des découvertes et des rencontres à hauteur d'homme ...
Plutot d'accord avec ta conclusion en général , et je pense aussi que le vélo pourrait étre une solution d'avenir
dans une société plus humaine ( on peut toujours réver ...).

[Giovanni-mi]

Je suis entièrement d'accord avec ta synthèse, je l'evoque souvent et malheureusement on me prend souvent pour quelqu'un venant d'une autre planete , mais le monde d'aujourd'hui et devenu fou, égoïste sans plus aucunes moralité.

[prosperjunior]

Je suis entièrement d'accord avec ta synthèse, je l'evoque souvent et malheureusement on me prend souvent pour quelqu'un venant d'une autre planete , mais le monde d'aujourd'hui et devenu fou, égoïste sans plus aucunes moralité.

Au moins, toi en tant que citoyen de l'Yonne, tu fais preuve de ce qui manque le plus à l'heure actuelle : du bon Sens !

[king]

pour ce qui est de la lecture de Barjavel , j'avais émis que le livre circule , (pressentiments ? ) il est entre les mains de IAN et prêt à se faire envoyer et à faire suivre ... J'ai toujours baigné dans le survivalisme , un stage commando pour un enfant des marais comme moi ça n'a été qu'une partie de plaisir ........... j'avais même écrit une nouvelle sur un forum dans ce style alors que je n'avais jamais lu le livre , après les standards et la trame sont immuables
là avec l'actualité , on relache la garde , on manifeste on déboulonne des statues , le covid , j'espère me tromper , mais ce n'est rien en rapport de ce qui se fomente , plus de police , un mouvement de révolte , des gens affamés , là oui , je commence seulement à faire du stock , et je vais acheter des flèches , 10 c'est assez , non pour chasser ....
il suffit de lire le livre pour comprendre , des groupes de bons, des groupes de mauvais , mais au final .............

[king]

ah et pour le wagon , voie étroite... ment liée au vélo je comprends ton empressement pour aider , toi le férovipathe
j'ai connu un gars sur un forum , sa passion c'est les voies disparues de seine et marne et les ouvrages ,alimentant les fermes modèles , et bien d'autres recouvertes de ronces des ponts qui sont devenus piétons ,ou en pleine forêt oubliés de tous , j'ai pu voir quelque sites remarquables ....

[Le Solognot]

Merci Jean-François pour le récit de ce beau voyage et toute la part de rêve qu'il nous apporte.

Dans ta dernière étape dans ma région et en photo, tu est passé devant le château de Villebourgeon, lieu principal du tournage de "l'école buissonnière", le dernier film de Nicolas Vannier. Je lui avais prêté quelques vélos et avec Martine, nous avons pu assister à une journée de tournage et rencontrer François Berlean.
quant au restaurant de Chaon, "Le rendez-vous des chasseurs",
je l'ai connu dans les années soixante, alors jeune apprenti couvreur (j'ai commencé à 14 ans). C'était un restau ouvrier réputé la semaine et fréquenté assidûment le week-end par tous les grands propriétaires terriens (parisiens et chasseurs) qui venaient là se régaler d'une cuisine de terroir simple et généreuse.
La patronne était une petite femme qui ne devait pas dépasser les 1m45 mais qui était partout à la fois et gérait seule la cuisine et le service pour 40 à 50 couverts.
La dernière fois que j'y ai déjeuné, elle était toujours au service et c'est sa fille de 75 ans qui oeuvrait à la cuisine....!

[prosperjunior]

Salut Alain,

Merci pour ces morceaux de vie du "régional de l'étape . Cela illustre parfaitement tout ce qui fait le charme de ces voyages, toute l'histoire intime de ces lieux où l'on passe et où l'on ne peut que ressentir une vibration sans connaître tout ce qu'il y a pu avoir derrière, même si on se doute bien de la richesse des vies simples que tous ces vieux murs on pu abriter.

Cela me fait penser à la célèbre sentence de Bertold Brecht : "Vous, apprenez à voir, au lieu de regarder bêtement." Tout voyageur qui se respecte ne devrait jamais l'oublier .