Cela faisait un moment que l'idée me trottait dans la tête...partir rouler sur la Sierra Nevada, en Andalousie, dans le sud de l'Espagne...je me suis enfin décidé et j'ai bloqué une semaine , mi juin pour ce petit périple exploratoire , avec l'intention de remettre ça avec mes fistons dès que cela sera possible; pourquoi, mi juin, et bien, pour éviter la cohue touristique de Juillet et pour bénéficier d'une température plutôt clémente .
Le terrain de jeu principal si je puis dire est "la carretera de la sierra" au sortir de la magnifique citée de Grenade (cette ville a elle seule justifierait d'un séjour d'un bon mois tant ses centres d’intérêt sont nombreux et variés , l'Alhambra et le Generalife en étant les deux fleurons)...mais là, j'étais venu pour autre chose et ne connaissant pas bien les lieux, j'ai choisi comme base de départ, un hôtel situé à mi parcours ; pour vous résumer l'endroit, imaginez , le mont Ventoux à la sortie d'une grande ville, Grenade; c'est pratiquement pareil, 31kms d'ascension avec une pente moyenne et constante entre 8 et 9% , sauf, que ça monte encore plus haut , 2300 m (certainement plus , mais pas de panneau pour l'indiquer...), c'est plus sec et il y a moins de vent , voir pas du tout , même en haut ...
La quantité de cycliste qui font l'ascension est assez impressionnante, les Espagnols sont des grimpeurs nés et je me suis fait régulièrement dépasser , par nombre de cyclistes équipés "dernier cri" carbone etc...mais toujours avec un sympathique "hola" pour saluer le malheureux qui tentait de hisser ses 78 kgs en haut de cette magnifique route...
- C'est écrit dessus, c'est une route de haute montagne, mais l'indication est superflue, la pente nous le fait vite comprendre...
Pour une première prise de contact, je suis monté au sommet , à la station de ski , et je me suis retrouvé au dessus des nuages...impressionnant, temperature 9° , je suis vite redescendu !
L'près midi, j'ai pris quelques petites routes dites "pittoresques",
mais surtout en mauvais état, , un peu plus bas, mais avec très peu de circulation et de très jolis panoramas
- Je crois que c'est le "pico Veleta" , 32OOm et des poussières...
Ces petites routes sont malgré leur état, plutôt sympa à parcourir, et j'y ai croisé de nombreux cyclistes , les montées sont raides, et là, l'état de la route n'est pas un problème, mais dans les descentes, il faut y aller mollo car lorsqu'il y a des zones d'ombre, on ne voit pas les trous ...et je peux vous dire qu'ils sont balaizes , de quoi facilement vous mettre une roue en huit et vous envoyer à l’hôpital (magnifique et flambant neuf pour la ville de Grenade, soit dit en passant;... on passe devant pour rejoindre la carretera de la sierra ) donc, prudence daans les descentes; par contre, sur la carretera principale , là, le 70, voir plus, est de rigueur ; la route étant parfaitement entretenue, on peut y aller franco (sans mauvais jeu de mot) et les collègues du coin ne s'en privent pas et vous descendent ça à une allure impressionnante ; je pense qu'on descend plus vite que sur le Ventoux, car là, il n'y a pas de raccords comme sur la chaussée du Ventoux ; pour la sécurité, je précise que nos amis Espagnols sont beaucoup plus respectueux que nous des distances de dépassement à observer vis à vis des cyclistes et je ne me suis jamais senti en danger , y compris en roulant en ville ....
Les jours suivants , j'ai continué à parcourir ces petites routes, qui ne sont parfois que des pistes bien dures pour mes pneus "racing" de 23...mais par bonheur, aucune crevaison ni casse , bien que mon matériel (pneus compris) soit "vintage" puisque mon brave PEUGEOT "compéttion 7000" a plus de vingt ans...
Pour l'anecdote, et ça m'a servi de leçon, un jour, j'ai fait une ascension complète, puis redescendu en ville que j'ai visité en vélo , puis j'ai voulu reprendre la carretera de la sierra sans passer par son début qui est une "autovia" interdite aux vélos; j'ai donc suivi le rio Genil pour remonter par une pente assez raide vers la carretera de la sierra à l'endroit au cesse "l'autovia" ; il faisait chaud (38°) et comme un grand benêt , je n'avais pris qu'un bidon d'1 litre.... résultat, à environ 5 kms de mon hôtel, une terrible crampe à la cuisse gauche à un point tel que j'ai du descendre de vélo et regagner l'hôtel en alternant marche et pédalage ....mais ce n'est pas tout : une fois arrivé , je prends ma douche, et m'habille pour aller diner...au moment de mettre ma chaussure droite , une crampe à hurler ...au mollet droit cette fois ! je suis bien resté coincé pendant dix minutes , ne pouvant bouger la jambe ! ça a fini par se calmer, mais quelle leçon ! pourtant , dans le Var, je suis habitué à rouler avec la chaleur, mais là, avec une centaine de bornes , la chaleur et les pentes, je me suis montré imprévoyant et je me suis fait piéger ! donc les amis, par forte chaleur, surtout, partir avec au moins deux bidons ! ce fut disons, une bonne piqûre de rappel !
- le lac de Canales , dans le premier tiers de la montée...
J'avais préparé mon vélo avec des petites lumières d'appoint, au cas où la nuit me surprendrait...en fait, cela m'a permis de rouler le soir et d'assister à de fabuleux couches de soleil sur la sierra ...celui ci est pris d'une altitude d'a peu prés 22OO m ....
En tout cas, ce court périple sur la Sierra Nevada a été un enchantement et ma plus grande hâte, est d'y retourner !
- le "spot" est connu et fréquenté, ceux la montent et moi je redescend, et c'est comme ça toute la journée...
chapeau
Les grosses chaleurs c'est pas mon truc du tout, alors rouler à vélo avec des températures comme ça… Sinon l'hiver
... Avec deux bidons d'un litre dont un emmailloté dans une sacoche mouillée + un thermos je ne me suis jamais trouvé à court, même dans les étapes de montagne où les villages sont rares. 