Mardi 7 mai : Saint-Florent-sur-Cher (Cher) - Etampes (Seine & Oise), 190 kms :
Initialement, cette étape devait être bien plus courte. Je devais m'arrêter à Sandillon, près d'Orléans, chez Chantal et Jean-Paul, notre "Caïffa" précité
. Vous comprendrez un peu plus loin...
Cette étape étant courte et facile (la traversée de la Sologne), c'est sans empressement que je quitte mes hôtes florentais. Il est quasiment dix heures lorsque je photographie ma bicyclette devant le porche du château (aujourd'hui la Mairie), un rite à chaque fois que je passe ici :
Il fait beau, il y a peu de vent et il m'est plutôt favorable, c'est donc la pédale légère que je suis maintenant la rive droite du Cher qui comporte de belles demeures qui n'ont pas subi les outrages du temps.
Cette vallée, je la quitte à Sainte-Thorette pour me diriger vers Mehun-Sur-Yèvre afin d'éviter l'agglomération de Vierzon.
A Mehun, la ville est en chantier et je profite de sa traversée tantôt cycliste tantôt pédestre pour me ravitailler, et c'est un soulagement que d'en sortir pour me diriger plein nord vers la Sologne.
A gauche de la route se dressent des bâtiments en béton et des antennes. C'est l'émetteur radio d'Allouis, nom du village voisin, qui figurait sur les cadrans des postes radio à lampes de nos parents :
- Allouis-1939.jpg (103.15 Kio) Consulté 4147 fois
(source site "100 ans de radio")
Cet émetteur radio mis en service juste après l'entrée en guerre en 1939, a émis en Grandes Ondes, notamment "Radio Paris" de sinistre mémoire, puis en Ondes Courtes pour diffusion dans le monde entier. Les Ondes Courtes ont cessé d'émettre, et les Grandes Ondes ne s'occupent plus aujourd'hui que d'émettre à Allouis un "signal horaire" pour la synchronisation des horloges du trafic aérien, routier et ferroviaire, des centrales nucléaires, des horodateurs, ou des horloges et de l'éclairage publics ; soit près de 200.000 horloges en France métropolitaine.
Peu après, c'est la forêt Solognote. Je pique-nique à Nançay dans le parc qui jouxte l'Office de Tourisme où je visite une exposition d'un peintre local.
Nançay est aussi un haut lieu de la radio mais dans un tout autre domaine, puisque c'est un centre mondial en pointe dans le domaine de la radio-astronomie, qui va de la surveillance des ondes émises par le Soleil ou Jupiter au chronométrage des Pulsars.
La Sologne n'a pas été choisie par hasard pour ces implantations car dans une zone de relatif "silence radio"...
Le petit vent qui me caressait depuis le matin est maintenant insensible pour les 50 kms de traversée de la forêt solognote, mais ça roule bien car contrairement à ce qu'on croit généralement, ce massif n'est pas rigoureusement plat mais colonise un plateau légèrement incliné vers la Loire.
Tant et si bien que je suis à Vienne-en-Val à quatre heures de l'après-midi. Mes hôtes du soir ne devant pas rentrer chez eux de bonne heure, je leur laisse un message les informant de ma décision de continuer mon chemin. Il me reste 90 kms jusqu'à Etampes et au train où vont les affaires, je compte environ quatre heures de route.
La veille, j'avais pris bonne note des prévisions météo du lendemain, plutôt pessimistes, ce qui m'a incité à poursuivre
...
Le petit vent a tourné à l'est quand je franchis la Loire à Jargeau, mais il n'est pas bien violent et ne me gêne guère d'autant qu'avant d'écorner la pointe sud-est de la Beauce, je traverse la forêt d'Orléans. Je retrouve la plaine à Neuville-aux-Bois et ce sont maintenant des routes bien connues qui me ramènent à Etampes, via la vallée de la Juine.
20 heures sonnent lorsque j'y arrive. Cette journée aura représenté 10 heures de route -arrêts compris-, soit 19 km/h de moyenne "commerciale", ça fait l'équivalent d'une allure "Audax", la tranquillité et la décontraction en plus.
En fait j'aurais bien continué, le parcours était facile et au bout d'une semaine et quelques d'itinérance, je tiens la forme
. En comptant la balade du samedi à Vélocipédia, seules me manquent les quarante kilomètres dont j'ai été privé par la rupture de mon axe de pédalier avant Moulins pour atteindre les 1000 bornes au cours de ces petites vacances bien tranquilles et sans difficultés.
Ma bicyclette, plutôt fougueuse, est finalement moins fatigante à mener que ce que je craignais. Il faut dire que j'ai bien pris garde à ne pas me laisser dominer par le caractère rapide de la machine et à rester toujours bien "en dedans" de mes capacités. L'expérience est donc précieuse pour toujours garder plaisir à randonner quelle que soit la bicyclette
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Pour ceux qui voudraient voir en détail mon parcours de retour, il est là :
https://www.bikemap.net/en/r/4887504/#/ ... 31/terrain.
Il ne me reste plus qu'à vous dire qu'il ne tient qu'à vous de profiter à votre tour des joies que procurent la randonnée à l'ancienne sur des machines intemporelles. Il n'y a rien de difficile : Un peu d'entraînement, une bicyclette de bonne qualité sur laquelle vous êtes à votre bonne position, une gamme de développements passe-partout (ici j'avais 44-40-28 au pédalier et 14-17-20-23-26 à la roue-libre), un minimum de bagages, un maximum de curiosité, et la route est à vous
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à bientôt
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) , j'ai lu aussi " Le grand Meaulnes " dans mon
