Re: V.E.L.O.C.I.P.E.D.I.A. 2019, version voyage itinérant
Publié : lun. 13 mai 2019 20:29:59
Cinquième étape : Nevers - Gueugnon (Saône et Loire), 118 kms :
Lorsque j'ouvre l'oeil et les volets , il pleut à gros bouillons ...
Le petit déjeuner, sous la véranda de l'hôtel, est aussi sonore qu'un tambour. Cela laisse bien mal augurer de la météo du jour...
L'établissement jouxtant le couvent de Sainte-Bernadette, un miracle se produit néanmoins lorsque je mets le nez dehors pour récupérer ma précieuse monture dans le garage : les nuées se déchirent. J'en profite donc pour me mettre en selle sans attendre et franchir la Loire afin de sortir de la ville par des routes tranquilles.
Je me perds un peu pour retrouver la route qui va me ramener de l'autre côté du fleuve pour ma seule balise du jour, le "I" d'IMPHY
Cette ville au passé industriel est un peu morne d'autant que le ciel se couvre derechef ...
Je n'ai pas l'intention de rester dans la vallée et repars à l'assaut des collines de la rive droite, en direction de Trois-Vèvres et La Machine : Même avec un plafond bas, c'est quand même bien plus joli, et encore mieux quand je suis gratifié de quelques éclaircies.
A ce point du récit, vous êtes priés d'écouter https://www.youtube.com/watch?v=lt-udg9zQSE. C'est ce genre de musique que j'écoute l'hiver quand je "voyage sous la lampe", c'est-à-dire que je potasse mes cartes routières afin de préparer les itinéraires de mes futures randonnées. Ce morceau est ici tout à fait approprié .
A La Machine, ancienne ville minière, je fais mes emplettes pour la journée, et un petit arrêt au musée de la mine me permet d'envisager une nouvelle façon de transporter les bagages :
Un peu lourd, peut-être
Je remets le cap au sud en direction de Decize, qui est une véritable Venise nivernaise. Cette ville est entourée d'eau au confluent de l'Aron et de la Loire. Le canal du Nivernais s'y raccorde au canal latéral à la Loire au prix d'une traversée du fleuve juste en amont d'une chute d'eau et d'une paire d'écluses, dont une particulièrement haute pour sortir du fleuve. Pour avoir fait cette traversée en bateau de location il y 25 ans, j'en garde un fort souvenir.
Aujourd'hui, je me contente de rattraper le canal du Nivernais à la sortie de Saint-Léger des Vignes, empruntant la voie cyclable aménagée sur le chemin de halage. Les hérons sont toujours là, guère plus dérangés par les vélos que par les bateaux.
C'est sympa, ce type de voie verte, par contre, c'est vite monotone en raison de l'absence de relief hormis au passage des ponts et des écluses.
J'ai prévu de pique-niquer à Cercy-la-Tour, mais les lourds nuages noirs qui "s'accumoncellent" depuis un moment finissent par s'y soulager, me forçant à me réfugier sous un balcon pour casser la croûte .
Je discute un instant avec des plaisanciers en provenance de Chalon-sur-Saône et m'offre un café bien chaud dans un bistrot voisin. Bonne idée car lorsque je repars, comment dire...? Il vase, il pleut, ça mouille, et la pèlerine est de rigueur...
Les routes "très secondaires" que je me suis sélectionné pour aller vers l'est sont heureusement bien tranquilles. Elles traversent de petits bourgs comme Savigny-Poil-Fol dont il paraît que les habitants se nomment les Peiffolisaviniens... franchement, ça ne s'invente pas, la France est vraiment un pays extraordinaire ...
Vers Issy-l'Evêque, le plafond est tellement bas que j'ai l'impression de pédaler dans les nuages, le vent fait battre ma pèlerine et il fait de plus en plus frais... Gueugnon, mon étape du soir, étant au bord de l'Arroux donc dans une vallée, je caresse l'espoir qu'une belle descente m'y amène rapidement... Que nenni, ça monte quasiment tout le temps
La ville, célèbre par ses forges et son club de foot, n'offre guère de raison de ressortir de l'hôtel une fois que je m'y suis échoué.
Une fois douché et changé, je m'endors presque en attendant l'heure du dîner... Seul un bon bouquin m'évitera de me coucher "comme les poules" ...
à suivre
Lorsque j'ouvre l'oeil et les volets , il pleut à gros bouillons ...
Le petit déjeuner, sous la véranda de l'hôtel, est aussi sonore qu'un tambour. Cela laisse bien mal augurer de la météo du jour...
L'établissement jouxtant le couvent de Sainte-Bernadette, un miracle se produit néanmoins lorsque je mets le nez dehors pour récupérer ma précieuse monture dans le garage : les nuées se déchirent. J'en profite donc pour me mettre en selle sans attendre et franchir la Loire afin de sortir de la ville par des routes tranquilles.
Je me perds un peu pour retrouver la route qui va me ramener de l'autre côté du fleuve pour ma seule balise du jour, le "I" d'IMPHY
Cette ville au passé industriel est un peu morne d'autant que le ciel se couvre derechef ...
Je n'ai pas l'intention de rester dans la vallée et repars à l'assaut des collines de la rive droite, en direction de Trois-Vèvres et La Machine : Même avec un plafond bas, c'est quand même bien plus joli, et encore mieux quand je suis gratifié de quelques éclaircies.
A ce point du récit, vous êtes priés d'écouter https://www.youtube.com/watch?v=lt-udg9zQSE. C'est ce genre de musique que j'écoute l'hiver quand je "voyage sous la lampe", c'est-à-dire que je potasse mes cartes routières afin de préparer les itinéraires de mes futures randonnées. Ce morceau est ici tout à fait approprié .
A La Machine, ancienne ville minière, je fais mes emplettes pour la journée, et un petit arrêt au musée de la mine me permet d'envisager une nouvelle façon de transporter les bagages :
Un peu lourd, peut-être
Je remets le cap au sud en direction de Decize, qui est une véritable Venise nivernaise. Cette ville est entourée d'eau au confluent de l'Aron et de la Loire. Le canal du Nivernais s'y raccorde au canal latéral à la Loire au prix d'une traversée du fleuve juste en amont d'une chute d'eau et d'une paire d'écluses, dont une particulièrement haute pour sortir du fleuve. Pour avoir fait cette traversée en bateau de location il y 25 ans, j'en garde un fort souvenir.
Aujourd'hui, je me contente de rattraper le canal du Nivernais à la sortie de Saint-Léger des Vignes, empruntant la voie cyclable aménagée sur le chemin de halage. Les hérons sont toujours là, guère plus dérangés par les vélos que par les bateaux.
C'est sympa, ce type de voie verte, par contre, c'est vite monotone en raison de l'absence de relief hormis au passage des ponts et des écluses.
J'ai prévu de pique-niquer à Cercy-la-Tour, mais les lourds nuages noirs qui "s'accumoncellent" depuis un moment finissent par s'y soulager, me forçant à me réfugier sous un balcon pour casser la croûte .
Je discute un instant avec des plaisanciers en provenance de Chalon-sur-Saône et m'offre un café bien chaud dans un bistrot voisin. Bonne idée car lorsque je repars, comment dire...? Il vase, il pleut, ça mouille, et la pèlerine est de rigueur...
Les routes "très secondaires" que je me suis sélectionné pour aller vers l'est sont heureusement bien tranquilles. Elles traversent de petits bourgs comme Savigny-Poil-Fol dont il paraît que les habitants se nomment les Peiffolisaviniens... franchement, ça ne s'invente pas, la France est vraiment un pays extraordinaire ...
Vers Issy-l'Evêque, le plafond est tellement bas que j'ai l'impression de pédaler dans les nuages, le vent fait battre ma pèlerine et il fait de plus en plus frais... Gueugnon, mon étape du soir, étant au bord de l'Arroux donc dans une vallée, je caresse l'espoir qu'une belle descente m'y amène rapidement... Que nenni, ça monte quasiment tout le temps
La ville, célèbre par ses forges et son club de foot, n'offre guère de raison de ressortir de l'hôtel une fois que je m'y suis échoué.
Une fois douché et changé, je m'endors presque en attendant l'heure du dîner... Seul un bon bouquin m'évitera de me coucher "comme les poules" ...
à suivre