La balade de Marco l'Agenès
Publié : mar. 25 janv. 2011 21:28:40
Cet après-midi (mardi 25 janvier) grand beau temps alors que ce matin il y avait un brouillard à couper à la hache. Donc, on sort de sa léthargie, on se transforme en bibendum et en avant Guingamp !
Dehors, il fait effectivement beau mais ... ça caille quand même sévère : l'hiver, quoi
D'ailleurs, le canal est légèrement gelé BRRRRRRRRRRRR Bon, j'ai lâché le morceau : direction la voie verte, mon terrain de jeu favori. Surtout en pleine reprise de rando vélo car, ben c'est tout plat c'te blague !
Je pars confiant pour 40 bornes de promenade car je me sens capable de le faire NOUMDEDIOU ! Je roule le long du canal qui est encombré de chicanes mobiles, des promeneurs et des chiens, heureusement en laisse et débonnaires.
" Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Bon ..." Je mets un point d'honneur à saluer tout le monde pour éviter que le monde sombre dans l'indifférence. Courtois le Marco, non ?
Petit à petit les chicanes s'espacent et je peux prendre un rythme de croisière sympathique quand, Glups ! J'ai des hallu' ou bien ?!
V'la que je vois des anges, à c't'heure J'ai pas bu, je me suis pas dopé, je décompense pas une psychose ... alors ?
Une beauté patine devant moi,trainant une boule de poils au bout d'une laisse. Des jambes mises en valeur par des collants noirs, une jupe courte aux carreaux noirs et blancs, des formes parfaites ... non, sûr, c'est une apparition.
Ben non, c'est bien une jeune femme au sourire charmant mais avec un handicap insurmontable : son papa à vélo ! Craignant le routier sprinter, je me contente de les saluer et je taille la route avec un sourire niais.
Je roule pas trop mal pour une marmotte qui a hiberné depuis la fin de l'automne SCREUGNEUGNEU !
L'air est vif mais il n'y a pas de vent sinon relatif car bibendum fend la bise à la vitesse de l'éclair ... DAMNED ! Les roseaux de la berge se plient dans le sens de MA marche.
Un petit vent coquin me pousse dans le dos et me fait croire que je suis en forme : mais en forme de quoi, je vous le demande
Du coup, j'arrive au pont de Gio et je reluque grave vers les hauteurs du village de Clermont Soubiran. Et si je tentais une ch'tite ascension, histoire de voir où j'en suis ?
Je sais, c'est vraiment pas raisonnable mais bon, je ne suis pas à une contradiction près ... c'est ça qui met de l'imprévu dans la vie, après tout
Bon, on y va ? Que oui qu'on y va mon bilout ! Au gauche ou à droite ? C'est plus logique à droite alors que mon pif me dit "à gauche" : donc, à droite !
Ben non pas à droite. Pas à droite du tout même ! Là-bas, ya deux bergers allemands qui m'attendent patiemment en affûtant leurs crocs, toutes babines dehors.
Vous connaissez mon courage légendaire, hein ! Non ? Ben la preuve : demi-tour toute !!!
Bon, on y est ... au pied de cette montée. Elle est courte mais elle a une particularité intéressante : le pourcentage évolue progressivement de disons 4 à 5% jusqu'à 10% en passant par un virage en épingle à 15% et une rampe à 12%; de quoi s'amuser un peu quoi !
Ben pour m'amuser, je me suis bien amusé ! Le début relax en 42 x 26 au train, le luc vissé sur la selle, tranquille Emile, je grimpouille two fingers in the nose car j'ai deux kilos de moins que l'été dernier et ça compte SACREBLEU !
Aïe ! Le pourcentage passe subitement à 8% et là c'est plus du tout la même limonade. Bon, je ne joue pas les warriors, je sors mon joker TADAAA : un ch'tit plateau tout mimi avec 32 mignonnes quenottes.
Aaaaah ! ça mouline cool maintenant, hein. La pente ne fait plus la fière d'un seul coup. Et puis le virage en épingle à 15% je te le passe en danseuse et en souplesse
Tiens, un cantonnier : " Bonjour ! " Sympas les autochtones.
Heuuuu, mais pas les chiens Deux molosses surgissent juste dans la rampe à 12% : cool non ?
Le cantonnier derrière le virage : " Ils ne sont pas méchants ! "
Ah non, effectivement. Quand ils m'auront boulotté, les suivants ne craindront plus rien le temps de leur digestion
Et l'un de ces abrutis qui essaie de mordre mon beau Michelin PRO race avant !!! Grand moment de solitude où t'as envie de meurtre alors que tu essaies de les calmer, rassurer, hypnotiser, évangéliser ... alors que tu penses bien fort " Mais cassez-vouuuus, Berthe ! "
Soudain, ils lâchent l'affaire, je suis plus sur leur territoire (dommage qu'ils ne savent pas que la route n'est pas privée, sont c*ns ces cabots quand même) et je m'aperçois que je ne suis pas essoufflé Pourtant, on finit jusqu'à la place de la mairie avec du pentu qui te cisaille la forge.
Je me souviens d'arrivées pitoyables, le palpitant au rupteur, rougeaud et dégoulinant par tous les pores de mon corps : ça change
Du coup, je prends les chemins de traverse avec un sentiment de liberté ... comment l'exprimer ? Mais si, tu sais bien ... ça te prend comme ça, sans prévenir et tes poumons se gonflent d'un souffle spécial qui te remplissent d'aise.
La petite route de campagne devient subitement légère comme un voile de soie et je voltige jusque dans la plaine de Garonne où je retrouve la voie verte et le joli pont de Bassanne, proche de Golfech ...
Dehors, il fait effectivement beau mais ... ça caille quand même sévère : l'hiver, quoi
D'ailleurs, le canal est légèrement gelé BRRRRRRRRRRRR Bon, j'ai lâché le morceau : direction la voie verte, mon terrain de jeu favori. Surtout en pleine reprise de rando vélo car, ben c'est tout plat c'te blague !
Je pars confiant pour 40 bornes de promenade car je me sens capable de le faire NOUMDEDIOU ! Je roule le long du canal qui est encombré de chicanes mobiles, des promeneurs et des chiens, heureusement en laisse et débonnaires.
" Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Bon ..." Je mets un point d'honneur à saluer tout le monde pour éviter que le monde sombre dans l'indifférence. Courtois le Marco, non ?
Petit à petit les chicanes s'espacent et je peux prendre un rythme de croisière sympathique quand, Glups ! J'ai des hallu' ou bien ?!
V'la que je vois des anges, à c't'heure J'ai pas bu, je me suis pas dopé, je décompense pas une psychose ... alors ?
Une beauté patine devant moi,trainant une boule de poils au bout d'une laisse. Des jambes mises en valeur par des collants noirs, une jupe courte aux carreaux noirs et blancs, des formes parfaites ... non, sûr, c'est une apparition.
Ben non, c'est bien une jeune femme au sourire charmant mais avec un handicap insurmontable : son papa à vélo ! Craignant le routier sprinter, je me contente de les saluer et je taille la route avec un sourire niais.
Je roule pas trop mal pour une marmotte qui a hiberné depuis la fin de l'automne SCREUGNEUGNEU !
L'air est vif mais il n'y a pas de vent sinon relatif car bibendum fend la bise à la vitesse de l'éclair ... DAMNED ! Les roseaux de la berge se plient dans le sens de MA marche.
Un petit vent coquin me pousse dans le dos et me fait croire que je suis en forme : mais en forme de quoi, je vous le demande
Du coup, j'arrive au pont de Gio et je reluque grave vers les hauteurs du village de Clermont Soubiran. Et si je tentais une ch'tite ascension, histoire de voir où j'en suis ?
Je sais, c'est vraiment pas raisonnable mais bon, je ne suis pas à une contradiction près ... c'est ça qui met de l'imprévu dans la vie, après tout
Bon, on y va ? Que oui qu'on y va mon bilout ! Au gauche ou à droite ? C'est plus logique à droite alors que mon pif me dit "à gauche" : donc, à droite !
Ben non pas à droite. Pas à droite du tout même ! Là-bas, ya deux bergers allemands qui m'attendent patiemment en affûtant leurs crocs, toutes babines dehors.
Vous connaissez mon courage légendaire, hein ! Non ? Ben la preuve : demi-tour toute !!!
Bon, on y est ... au pied de cette montée. Elle est courte mais elle a une particularité intéressante : le pourcentage évolue progressivement de disons 4 à 5% jusqu'à 10% en passant par un virage en épingle à 15% et une rampe à 12%; de quoi s'amuser un peu quoi !
Ben pour m'amuser, je me suis bien amusé ! Le début relax en 42 x 26 au train, le luc vissé sur la selle, tranquille Emile, je grimpouille two fingers in the nose car j'ai deux kilos de moins que l'été dernier et ça compte SACREBLEU !
Aïe ! Le pourcentage passe subitement à 8% et là c'est plus du tout la même limonade. Bon, je ne joue pas les warriors, je sors mon joker TADAAA : un ch'tit plateau tout mimi avec 32 mignonnes quenottes.
Aaaaah ! ça mouline cool maintenant, hein. La pente ne fait plus la fière d'un seul coup. Et puis le virage en épingle à 15% je te le passe en danseuse et en souplesse
Tiens, un cantonnier : " Bonjour ! " Sympas les autochtones.
Heuuuu, mais pas les chiens Deux molosses surgissent juste dans la rampe à 12% : cool non ?
Le cantonnier derrière le virage : " Ils ne sont pas méchants ! "
Ah non, effectivement. Quand ils m'auront boulotté, les suivants ne craindront plus rien le temps de leur digestion
Et l'un de ces abrutis qui essaie de mordre mon beau Michelin PRO race avant !!! Grand moment de solitude où t'as envie de meurtre alors que tu essaies de les calmer, rassurer, hypnotiser, évangéliser ... alors que tu penses bien fort " Mais cassez-vouuuus, Berthe ! "
Soudain, ils lâchent l'affaire, je suis plus sur leur territoire (dommage qu'ils ne savent pas que la route n'est pas privée, sont c*ns ces cabots quand même) et je m'aperçois que je ne suis pas essoufflé Pourtant, on finit jusqu'à la place de la mairie avec du pentu qui te cisaille la forge.
Je me souviens d'arrivées pitoyables, le palpitant au rupteur, rougeaud et dégoulinant par tous les pores de mon corps : ça change
Du coup, je prends les chemins de traverse avec un sentiment de liberté ... comment l'exprimer ? Mais si, tu sais bien ... ça te prend comme ça, sans prévenir et tes poumons se gonflent d'un souffle spécial qui te remplissent d'aise.
La petite route de campagne devient subitement légère comme un voile de soie et je voltige jusque dans la plaine de Garonne où je retrouve la voie verte et le joli pont de Bassanne, proche de Golfech ...