La balade de Marco l'Agenès

[Marco47]

Or donc, je suis parti avec mon beau Roubaix qui n'est pas si beau que ça en ce moment car je ne l'ai pas nettoyé, GURGH, depuis le mois de novembre

En même temps, il marche fort alors ya pas le feu

Bref, je traverse le village de Bon-Encontre et je taille la route vers Saint Amans, charmant petit hameau caché dans la vallée de la Séoune.
Et là, qu'est-ce qu'il me prend-t-il ?
A droite toute pour une petite côte sympa vers "ch'ais pus où" mais sur la droite après St Amans.

Boudiou ! Les jambes sont lourdes mais le coeur est bon, alors je grimpouille gentiment au milieu d'une campagne riante et sous un soleil radieux.
Quand soudain ! ... point ne serait-ce cette ch'tite côte de 16% qui se perd dans le coteau sur la gauche ?
Allez ! Haut les coeurs (c'est le cas de le dire) : pas fou je mets "tout à gauche" et je pars dans un exercice fort périlleux car je ne sais pas si j'ai le jus nécessaire pour arriver en haut.

Pas à dire, il est joli ce petit chemin qui trace entre les petits chênes noirs qui n'ont pas encore tombé leurs feuilles rousses. Mais qu'est-ce qu'il est dur ! J'ai perdu ce merveilleux coup de pédale aérien qui faisait les délices de mes nuits, avant de me réveiller.
Pas grave, je me mets en mode "tête de c*n" et je monte avec mes tripes ROGNEUTUDJUUUU !!!

En haut, le rythme cardiaque redescend rapidement : ça c'est une nouvelle qu'elle est bonne ! Juste les jambes un peu dures mais je suis surpris par ma capacité de récupération
Je suis maintenant sur le plateau et la vue est "esplandide" comme le disait mon père-grand l'oeil rieur :

On se demande comment le paysan n'a pas foutu son tracteur dans le trou !

Bon, deux côtes de plus à mon actif dont une à 16%, ça commence pas mal c'te balade
Je continue sur le plateau et croise un monastère avec des vrais moines dedans, avec la panoplie complète, hein : la robe de bure, la corde en chanvre à la taille et les sandales ouvertes même en hiver. Des hommes, des vrais !

Moi, je sais pas encore si j'en suis un ... vrai Mais je tricote et passe en contre-haut (pourquoi je le dirais pas ? On dit bien en contrebas si je ne m'abuse comme le docteur du même nom) du village de Saint Caprais de Lerm (à vos GPS pour suivre cette aventure) et hop ! Je dévale une pente plutôt pentue qui ferait une côte bien "côtue" mais dans l'autre sens, jusqu'à La Sauvetat de Savère. Mais il s'avère que maintenant je dois monter de l'autre côté pour voir si j'y suis.

Appelons-la "côte de Lamoulère" du nom du lieu-dit qui crèche tout en haut. Pas un pourcentage de fou là mais un grand virage comme je les aime avec une vue imprenable sur la pente quand on l'a pris. Aaaaaah, l'ivresse des cîmes (bon, ok, j'exagère mais faut tenir compte du manque d'oxygène dû à un manque de forme évident).
En haut je croise un djeuns avec une autre arme carbonique américaine. Je le salue mais lui doit être timide, ou hautain, ou cramé car il ne me rend pas ce salut confraternel
"Va dans l'métro ratagas !!!"

Je continue mon bonhomme de chemin en croisant des lacs comme celui-là :

L'eau des collines ...

ça c'est pour faire du remplissage, alors j'accélère car ce soleil décidément il n'est pas très costaud en hiver : il se casse la gueule et dégringole comme un gringalet pas élevé au grain

Je voulais juste aller en enfer moi et voilà que les ténèbres s'annoncent BRRRRRRRRRRRRRRRRRRR !
Comment ça "en enfer" ? Il aurait pas abusé des vertus supposées de la salsepareille Nostré grandé Marco ?

Ben si ... et je le prouve en vous montrant la vallée de la mort :

alors ? ça vous la coupe cette vision des enfers, non ?!

Heu, dans le civil, c'est plutôt la vallée de la Gandaille, un bien innocent ruisseau mais qui matérialise un Stix plus vrai que nature

Pourquoi ?
Ben parce-qu'autour ya des côtes d'enfer c'te blague !
Je ne les ai pas encore gravies mais elles vont de 14% jusqu'à 19 % pour la plus infernale.
Je sens que je vais faire monter le cardio dans des sommets insoupçonnés ... sinon : direct en enfer, vous dis-je

Là, retour à la réalité quotidienne : BERTHE ! On est déjà entre chien et loup : faut pas s'attarder car j'ai encore quinze bornes pour revenir.
Mais cette pu... enfin vous savez, cette petite voix à la onc qui vous fait faire les pires c*nneries, qui me dit (deux point, à la ligne, ouvrez les guillemets)
"oh la tafiole ! T'es juste à côté de Puymirol et tu vas mêm' pas grimper sa ch'tite côte de derrière ?! T'es vraiment un looser"

Oui je sais, elle a vraiment des gros, gros sabots ma petite voix. Mais elle a un pouvoir étrange sur ma pomme : j'arrive pas à lui résister
Ya vraiment des restes d'ado dans le fond de mon pauvre cerveau, alors j'ai vais, pardi !

Une côte qui fait un gros kilomètre avec un final qui te crame quand t'es à court de forme comme moi. Génial ! On y go.
Ben j'ai fini en danseuse avec un 42 x 28 peu glorieux et le coeur pas loin du rupteur, mais bon, ça, c'est fait ...

Arghhh ! Une fois en haut, le soleil a décidé lui d'être carrément en bas (en fait, il manque l'emoticone "blanc de peur" pour matérialiser mon sentiment du moment)
Je redescend de ce magnifique village comme une bombe et j'enclenche comme un désespéré dans une longue ligne droite de sept lieux, pardon, de sept bornes.
Je tourne les jambes en serrant les muscles fessiers car là il commence sérieusement à faire sombre et je flippe gravos ...

Alors, je tourne les jambes un peu plus vite avec un pitchoun 52 x 14 de derrière les fagots mais mon mollet droit qui n'est pas tombé de la dernière pluie me rappelle brutalement à l'ordre : première alerte ! Attention, on est chargés en acide lactique mon biquet. Faut pas non plus pousser mémé dans les orties, surtout en cette saison où y en a pas
Bon, alors je trouve une cadence bâtarde qui me permet d'avaler les derniers kil' jusqu'à Lafox et la RN 113.

Vous croyez que j'ai rallié mon sweet home par la nationale dans une pénombre nimbée de pinceaux de phares menaçants ?
Que nenni ! J'ai un joker dans ma manche, ou un as, je sais plus bien, les lactates m'ont monté au cigare.
Pas suffisamment quand même car dans un éclair de lucidité, je rallie le bord du canal en trois coups de pédale rageurs.

Tiens, ya plus de monde d'habitude remarque, entre le froid qui tombe et la nuit qui s'annonce, tout ça n'incite pas aux promenades bucoliques, hein !
Bon, heureusement pour moi, le dernier tronçon de canal est éclairé indirectement par les lueurs des néons des cités champignon.
Ouf ! De retour au bercail ... et entier. Encore une page de tournée.

Mais désormais, j'aurai dans mon camelback des ampoules leds bien visibles SACREUBLEU !

[Marco47]

Bon. Certains d'entre vous savent déjà que j'étais hier, lundi 14/02, à Arcachon avec ma chère et tendre pour rendre visite à notre fille dans son fief de La Teste-de-Buch.

C'était notre week-end à nous puisque j'ai travaillé samedi et dimanche.

Mais pourquoi parlé-je (tiens, je maîtrise pas bien cette forme interrogative je vérifierai dans le Bled de mon enfance ) de cette sortie familiale dans mon sujet "balades" ?
Ben, tout d'abord, j'avais prévu d'aller faire du vélo avant que ma tendre moitié me convainque de partir à 180 bornasses de Boé (par les Landes girondines mon cher Invité ... même si ce ne sont pas les "vraies" ).
Et puis, lorsque nous avons passé une quinzaine en juillet 2009 chez notre fille, je me suis gavé de vélo (encore avec le Roubaix : oui, je sais ) et j'ai slalomé entre les touristes sur la promenade du front de mer (mais sur la piste cyclable, qu'est-ce que vous croyez ?), plus d'une fois pour aller gravir les dunes autour de celle du Pyla et pousser jusqu'à Biscarrosse-plage pour aller voir si j'y suis.

Mais hier, il aurait fallu être un vrai warrior pour oser affronter le froid, le vent, la pluie et même par moments les grêlons, de petite taille mais cinglants avec la force des bourrasques de vent.
Une illustration de cet endroit qui est noir de monde l'été :

Arcachon sous la grêle !

[giovanni]

c'est un village fantôme

[giovanni]

c'est sur,les touristes c'est chiant a par quand c'est nous

[Marco47]

Le retour de nuit ne fut pas de tout repos : on traverse les Landes girondines pour rentrer au bercail.
Et qui dit Landes la nuit après une journée de pluie, dit ... chevreuils sur les routes !
J'en ai rencontré UN SEUL mais il a hésité entre ma calandre et les sous-bois ruisselant d'eau : j'ai eu du bol, il devait avoir soif

J'ai rencontré aussi un chien suicidaire puis un renard inconscient mais aucun n'a mal fini car je veillais au grain. Mais c'est un exercice épuisant


Cela ne m'a nullement empêché de faire un immense périple de dix kilomètres le long du canal, ce matin.
Plus que 1.990 km comme le dirait Invité

[Marco47]

198 sorties ?! : on n'est pas rendus (ça c'est private joke pour ma femme )

Bon, j'en suis royalement à 110/120 km mais avec un dizaine de côtes quand même : ça compte !

[giovanni]

120 km,plus des cote en tenant compte de ton emploi du temps;c'est vraiment pas mal

[Marco47]

ça, c'est gentil ... mais immérité car certains jours (ou demi-journées), je n'ai pas eu le courage de prendre la route car trop fatigué de retour du taf' et temps pourri dehors : la bonne excuse, quoi

Ce matin, en revanche, je ne me suis pas laissé le choix, malgré l'après-midi cauchemardesque qui s'annonçait au boulot : j'ai pris mon bon Roubaix et la direction de Toulouse sur la voie verte.
Je ne sais pas ce qui m'a pris, à moment donné, une idée saugrenue m'est venue comme ça : "Tiens, je n'ai jamais crevé avec ces pneus (des Michelin PRO3 race)".

Ben, vous le croirez si vous voulez mais moins de deux kilomètres plus loin "PSCHHHHHIIIIT !!! " = crevé de l'avant ! => la prochaine fois, je penserai à autre chose SCREUGNEUGNEU !!!
Bon, hormis le fait que j'ai galéré pour regonfler avec une petite pompe en plastique de vélo de ville et que j'ai dû me contenter de 4 à 5 bars au lieu des 8 habituels, ce ne fut qu'un incident sans gravité.

Je suis allé m'infuser la côte de Laspeyres qui est mon col en miniature mais qui grimpouille de manière fort sympathique. Encore un peu à court de forme, je l'ai gravie avec un 32 x 26 légèrement honteux, mais au moins j'ai contrôlé mon cardio nickel.
Et en haut, cerise sur le gâteau, j'ai pu contempler une partie de la chaîne des Pyrénées avec leurs sommets enneigés

En fait, depuis le 1er janvier, je n'en suis qu'à 120 km et 10 côtes, ce qui est bien peu dans l'absolu, mais super pour moi car je n'ai jamais commencé une saison de roulage si tôt dans la saison. L'an dernier, j'ai commencé à rouler début juin 2010 seulement et cela ne m'a pas empêché de faire un peu plus de 1.900 km et 50 cols et côtes entre juin donc et octobre.

Depuis l'été 2007, je n'en suis qu'à dix cols pyrénéens de gravis mais j'espère passer la surmultipliée dans les années à venir.
En revanche, pour les côtes, je dois dépasser les cent mais il faut que je retrouve le palmarès 2006 car j'avais monté la côte d'Auvillar et d'autres en Tarn-et-Garonne, ainsi que celle de Moirax au dessus d'Agen, tout cela avec mon Gitane vintage équipé de Michelin Dynamic pas trop performants et un embonpoint plutôt handicapant.

[giovanni]

après la monter ,la descente ,tape "redbull road rage bike" sur youtube
sa c'est un reve

[Marco47]

Oui ... pour les djeuns pleins de fougue comme toi mon bilout ... et comme moi, il y a juste trente ans. Mais maintenant, j'ai peur dans les descentes et je prie pour que mes freins (que j'ai pourtant vérifiés et re-vérifiés) ne lâchent pas
Etre dépendant de deux petits câbles et leurs arrêts minuscules, de quatre malheureux patins qui se battent en duel, j'aime pas du tout. Mais bon, comme tu le spécifies si bien : après la montée, ben la descente c'te blague !

Aujourd'hui, j'ai bossé ce matin et jusqu'à 14h puis j'ai sauté dans ma voiture (la 306) pour avaler les 35 km de mauvaise route qui séparent mon boulot de chez moi.
Je me suis changé en deux temps trois mouvements et je suis allé me taper la côte du Roc de Monteil avec mon Roubaix.
Cette dernière doit être assez dure pour les cyclistes du coin car un papy en scooter m'a félicité en me doublant
Il faut bien avouer que j'en ai ch... bavé parce-que j'ai voulu la gravir sur un 42 x 28 très optimiste pour un début de saison

J'y suis arrivé mais j'y ai laissé quelques plumes : le cardio n'est pas encore au point pour ce type d'effort. En d'autres termes, j'aurais mieux fait de monter tranquilou sur le plateau 32 dents. Mais comme le disait le regretté Georges Brassens : " Le temps n'y fait rien à l'affaire : quand on est c*n, on est c*n !"

@ + pour d'autres news "c*n"

[Marco47]

Bon, je devais bosser ce matin mais finalement je "trouche les bouts" car une collègue est en arrêt, donc je la remplace cet aprem jusqu'à 21h.

Ainsi, j'ai un peu de temps libre ce matin.
Que pourrais-je bien faire ?

Et si je faisais du vélo ? Il paraît que ce serait bon pour la santé ... enfin ... pas toujours

Bon. Etant légèrement fané par la côte du Roc de Monteil (une superbe falaise de calcaire creusée par Dame Garonne il y a un petit paquet d'années ), je vais peut-être rouler sagement le long du canal

Tout doucettement, je viens de passer les deux-cents bornes de roulage vélo depuis le 1er janvier et onze côtelettes : pour un dilettante sans prétention sportive comme moi, ce n'est pas si mal
J'espère que mon papounet se prépare de son côté parce-que le col du Portilhon (son nom espagnol) nous attend avec impatience

[Marco47]

Bon. Le papounet est actuellement en kit et il me fait une petite déprime saisonnière, mais il va se ressaisir dès qu'il fera beau et chaud, comme d'hab'

Moi, je suis allé me fader une nouvelle côte avec le Roubaix et je me suis aperçu que je n'étais pas dans une grande forme depuis quelques temps
Pourquoi ?
La côte des Martinets se trouve à un kilomètre de chez moi (à vol d'oiseau) et elle est relativement courte (pas plus d'un kilomètre) mais avec des pourcentages bien costauds ... en particulier la rampe de départ de 300 mètres qui te scie bien les cannes d'entrée.

Je l'ai montée petitement sur un peu glorieux 32 x 26, alors que je l'avais vaincue en 2006 (je crois ) avec 6 kg de + sur mon Gitane 79 mHz en 42 x 24 ... même si j'étais au-delà de la zone rouge (si ! si ! C'est possible. La preuve : moi )
Je crois que celle-là, lorsque je la monterai de nouveau avec mon Gitane et sa démultiplication un poil longue, le tout avec l'aisance d'un grimpeur espagnol, cela voudra dire que je serai mûr pour mon défi "col d'Aspin" !

[Marco47]

Juste comme mes projets perso de vélos sont carbonisés pour 2011 (année noire pour moi car pas de cols pyrénéens ) et que ça me prend le chou tellement fort que j'ai stoppé brutalement mes restaurations, un passage éclair quand même pour les quelques Tontons qui s'intéressent encore à mes pérégrinations

Puisque je ne puis rouler et que mon Gitane a le boîtier de pédalier qui se fait la malle, mon fils est allé rouler sur la voie verte le long du canal avec mon Specialized Roubaix carbone.
Il a eu l'occasion de suivre deux avions de chasse sur Bianchi tout surpris de ne pouvoir le décramponner au bout de vingt bornes de CLM endiablé !
Bref, ils se sont bien amusés avec leur partie de manivelles, ces enf*irés

Moi ? Je soigne mon dos et j'espère ...

[stellis]

L'espérance est un bon carburant............

[Marco47]

Yo bilouts

el Marco est en plein chantier de réparation corporelle mais avec le feu vert de son kiné pour reprendre le vélo

Je vais donc, comme je l'ai annoncé dans le sujet "Balade printanière ...", établir en plusieurs étapes le futur tour d'Agen pour les vélocipédistes vintage d'ici et d'ailleurs.
Je vous ferai de belles photos que je chargerai amoureusement dans cet album, c'est promis

Alors, à très bientôt

[Marco47]

Bon, ben j'ai bien fait une sortie ... un peu bizarre, mais fallait bien reprendre le guidon, non ?

Que je vous narre ma balade : je me mets en "tenue de combat" (comme le disait mon regretté grand-père) : cuissard d'hiver, sweat-shirt, veste de k-way, gants d'hiver et j'enfourche le vélo droit de ma femme (rapport à mon dos pas encore totalement guéri).
Je m'élance et ... je manque me casser la gu*ule !!! ça commence bien

Ah oui, BERTHE ! Bel acte manqué : j'ai mis mes chaussures Specialized avec leur cale c'est sûr que ça dérape bien sur une pédale classique.
Du coup je tente l'impensable : je prends mon Roubaix on verra si je peux rouler un peu avec le buste penché en avant

Deuxième départ et nouvel arrêt au bout de dix mètres Damn'it ! Je n'ai pas regonflé les pneus (je passe sur les détails de regonflage grotesque à cause d'une pompe à pied Decath' à la qualité toute relative ...).
Me voilà parti sur la voie verte le long du canal de Garonne en pensant tout à coup à ... mon cher Invité ! Pourquoi ? Ben je roule sur la plaque c'te blague

Bon, ok, j'ai choisi un grand pignon ... mais quand même et ben ça roule et plutôt bien ! Les hectomètres défilent et je retrouve le plaisir simple de rouler.
Maiiis non, je ne force pas. Je glisse plutôt dans le silence de cette matinée automnale.

Ben, en roulant cool, j'arrive à prendre du plaisir alors que je croyais en ch... baver pour une reprise. Il faut dire que cela faisait plus de six mois que je n'avais plus posé mon auguste céans sur la selle rembourrée de mon magnifique coursier.

J'arrive bientôt en vue du pont de Lacaroumieux (ne le cherchez pas sur Google map, c'est moi qui l'ai baptisé ainsi ) qui enjambe le canal et se retrouve à quelques encablures du village de Golfech et de sa centrale électronucléaire. Bon, je m'arrête sur le pont pour souffler un peu et m'abreuver ...
C'est là qu'en principe, excusez l'expression mais "je chope la c*nnerie" et je me lance un défi parfaitement idiot qui me mettra en difficulté. Mais là, NON

Hein ? Je vieillis ou bien ? Ben je repars tranquilou vers Boé sans la frustration de n'avoir pas poussé jusqu'après Golfech. Plus fort, je tente un exploit encore plus fabuleux, plus inimaginable pour le Marco : je décide de mouliner sur le 42 dents !!! Vous le croyez si vous voulez mais je n'avais jamais utilisé autre chose que "la plaque" en plaine.
Pour moi, c'était naturel car le 42 dents de mon Gitane ne devait servir que pour les côtes.

Ouais, personne ne m'a appris à rouler, j'ai fait mon éducation cycliste tout seul comme un grand, d'où des "techniques" spéciales qui feraient hurler les puristes adeptes des écoles de cyclisme. Du coup pour moi le 52, c'était pour le plat et les faux-plats montants (en jouant avec les pignons) et le 42 pour les côtes car je n'avais jamais goûté aux joies ineffables du triple-plateau.
Je vous jure que dans certaines côtes aux pourcentages bien "pentus", j'en ai chi* comme un Russe avec mon 42 x 24, mon embonpoint et un Gitane plutôt lourd et "camionesque".

Bref, je roule pour la première fois sur le 42 en plaine et j'y prends du plaisir je mouline gentiment et cela me permet d'admirer la nature environnante.
Pas pour longtemps !
Soudain (vous sentez la montée du drame ?) ma jambe gauche cède et part violemment en arrière. Le bruit métallique d'un objet qui rebondit sur le bitume me fait comprendre instantanément.
La manivelle a cédé !

En fait, elle s'est desserrée car j'entendais un bruit bizarre depuis quelques kilomètres qui m'agaçait car je n'en trouvais pas l'origine.
Mon fils m'ayant piqué le jeu de clés Allen et moi ayant oublié de le remettre dans le sac à dos, je suis chocolat

Tant pis, on se met en mode "warrior" et je me mets à patiner sur une seule pédale, avec le mollet droit qui tétanise rapidement, mais bon, ça fait du bien de se faire de nouveau un peu mal
Bref, à chaque reprise son lot de surprises. Celle-là, je ne l'avais pas encore expérimentée : ben ça c'est fait

Cela ne m'empêchera pas, cher Invité, de retenter l'expérience du "42 en plaine"

[stellis]

Bravo marco!
Et tu as réussi à nous la finir en mutilé de 14 cette balade............

[ian]

Salut Marco,

tu es mûr pour la draisienne et tu ne t'en doute même pas !!

[Marco47]

Mais j'aimerais bien en essayer une, draisienne, histoire de goûter aux sensations.

J'ai bien trouvé un "papy" qui s'est fabriqué un vélo en bois, un globe-trotter à vélo qui fait le tour du monde tous les sept ans, un vélo bizarre avec une roue avant immense qu'on a l'impression que le cycliste vole plus qu'il ne roule, un forgeron qui fabrique des cruisers à fleurs de lys, tout ça sur Agen. Alors une draisienne ne déparerait pas vraiment dans le tableau

Bon, hier soir j'étais bien fané après le taf mais j'ai décidé de me faire violence et je suis parti sur la voie verte le long du canal avec le vélo "sol de quigne" de ma douce.
J'ai roulé le buste bien droit mais à vitesse ... hum ... depuis que j'ai commencé à récupérer de ma lombalgie, j'ai des trucs à me prouver [ mode Joe bar team : "je vais tous les pourriiiiiiiiiiir !!! ]

Bien sûr, j'ai roulé comme un âne et ça a voltigé une heure durant : fier comme un "bar tabac" l'Marco, sauf que ... j'ai passé une nuit avec le corps en forme de bouteille de lactates et le stage d'aujourd'hui légèrement à l'ouest.
Quoi, "tu manques peut-être singulièrement d'entraînement" ? OUI : ET ALORS ?! Ch'uis pas sérieux : ch'uis pas sérieux, c'est tout. Je suis tellement content de pouvoir remettre le luc sur une selle de vélo que je ne suis pas raisonnable

Certes, je n'en suis pas à rêver de cols pyrénéens, mais des balades avec mon Roubaix ou mes vélos vintage, ça, ça va devenir une réalité

[Le voyageur]

Comme disait l'autre, tu t'es remis en selle et c'est ça le plus important
Bon courage mon gars