Sortie de dingue vers les Cap Gris Nez & Cap Blanc Nez
Publié : ven. 20 oct. 2017 15:57:41
Salut les tatas & tontons.
Ce fut en effet une sortie de dingue car la météo ne poussait vraiment pas à sortir un vélo et à lancer un cycliste raisonné sur les routes...
Mais voilà, quand tu as ça dans la tête et que ça fait une semaine que tu penses à tout, ce n'est pas un bulletin météo de la télé qui va te bloquer le lendemain !
Je voulais "finir" une saison de sorties par un BRM 300 kms où tout au moins emprunter seul le parcours de ce BRM sans club accompagnateur. http://aspttbethune.e-monsite.com/pages/les-2-caps.html
J'avais fait 2 semaines auparavant, un BRM 200 sous le soleil et la bonne humeur des randonneurs vraiment sympas du CODEP 62.
Pourquoi pas 300 mais seul ?
Dans le sous-sol, à 5h15 du matin ce 7 octobre, mon MERAL ne tremblait pas... Signe que je pouvais compter sur lui et me lancer !
Ma sacoche de guidon "ARDENNES" posée sur le porte paquet tout neuf d'Eric de Billiers
est remplie, pleines de parades aux éventuels soucis que je pourrais rencontrer tout au long de cette journée (bouffe, froid, pluie, ennuis mécaniques, papiers, cb, etc...)
Mes premiers tours de pédales à la Petzl me plongent dans une ivresse béate ! Rouler la nuit ! Au phare ! Mais pourquoi ne pas l'avoir fait avant ?
Les sensations sont différentes. Je suis un peu absorbé par le halo de lumière qui se projette devant moi et au fil des kilomètres je m'oblige à avoir une vue plus périphérique et observer brièvement les lumières orangées environnantes.
Je sens tout de suite le vent qui fait son job ! Un vent S.S.O. alors que je remonte plein Nord dans les Flandres, ça aide !
L'itinéraire me fait prendre des routes départementales qui ne sont pas des plus calmes, déjà beaucoup de camions tous feux allumés qui s'enfoncent dans la nuit. Les voitures d'en face restent généralement en plein phare et suis obligé de faire de grands gestes pour avoir une réaction de l'automobiliste.
En approche des bourgs et des villages, les clochers se révèlent sous les projecteurs les éclairant la nuit, offrant de beaux paysages nocturnes.(Steenvoorde)
Je stoppe à Hondschoote (et oui je suis en Flandres flamingante !) le temps de prendre une barre de céréales et de poser devant le moulin.
Et surtout pour me préparer psychologiquement à ce changement de cap radical qui va m'orienter quasi face au vent...
Je serre les dents et appuie sur les pédales, je sens que le vent ne va pas me lâcher de si tôt. Surtout qu'ici rien ne l’arrête, et il glisse encore mieux sur les canaux que je longe pour rattraper Bourbourg après avoir passé Bergues. J'ai rangé la Petzl, le jour s'est levé. Je m’arrête à Bourbourg au café de "l'espérance" (tout un symbole) recharger les batteries une 1ere fois.
Je gagne ensuite Gravelines sans franchir ses douves et en restant sur la départementale.
Je me dirige maintenant sur Calais en empruntant malgré moi, une partie de l'axe principal Dunkerque - Calais où il ne fait pas bon trainer là un samedi matin. Ou sont mes petites routes favorites que je prends quand je prépare moi-même mes randos.
Après cette épreuve imposée, je remonte vers la cote à Oye-plage et je passe sur un pont au dessus de la N216 qui est maintenant barricadée, engrillagée, surmontée de fils barbelés... J'ai un frisson dans le dos à la vue de ce spectacle.
Une mesure "anti-migrants" qui pose pas mal de questions et fais réfléchir en pédalant machinalement sur le vélo.
Au passage de l'embarcadère pour le shuttle, même combat :
Les derniers efforts et certainement l'air de la mer que je me prends en pleine face ont largement contribué à m'ouvrir l'appétit et je m’arrête dans le sympathique village de Sangatte mis trop souvent sous les projecteurs de l'actualité mais qui semble si paisible. Les sandwichs fait maison et une bouteille de Perrier achetée à l'épicerie du coin calmeront les ardeurs de l'estomac.
La pluie qui avait disparue, refait son apparition et je décide de ne pas trainer et d'enfourcher à nouveau mon Meral pour passer les 2 caps, vent dans le pif !
D'ailleurs dès que je quitte Sangatte, je sens bien que le vent a forci et que la route des caps, exposée au vent, sera difficile.
Dès que ça monte, avec ce vent aux alentours de 60 kms/h je roule à 6, 7 parfois 10km/h. C'est horrible et je dois batailler pour garder l'équilibre. Bizarrement, je ne croise pas de cyclistes..
Les yeux rougis par ce vent et cette pluie, je me permets un pt'it selfie
Impressionné par la force de Dame NAture ? non....
Je tiens... le cap jusque Boulogne en serrant le guidon comme jamais je ne l'ai fait et en pédalant dur dans les descentes. Cette portion maritime me restera dans la tête un bon moment.
Arrivé sur les hauteurs de Boulogne, je change de direction pour filer plein Est vers Desvres. Ma décision est prise, j'oublie les 300 bornes et rentre au plus direct depuis Desvres.
Avec le vent 3/4 AR, je souris intérieurement à me voir avancer à 35 km/h sans trop pousser. Le jour et la nuit, comme cette rando !
Je ferais deux haltes à Thérouane et Aire avant de rejoindre Béthune quelque peu fatigué après quelques 250 kms.
C'est dur de ne pas vouloir démordre et de ne pas vouloir reporter une rando.
Je me rends compte que j'aime de plus en plus ce MERAL
En consultant le site de Météo France, des rafales à 80km/h ont été enregistrées au Gris Nez, Oups 
Ce fut en effet une sortie de dingue car la météo ne poussait vraiment pas à sortir un vélo et à lancer un cycliste raisonné sur les routes...
Mais voilà, quand tu as ça dans la tête et que ça fait une semaine que tu penses à tout, ce n'est pas un bulletin météo de la télé qui va te bloquer le lendemain !
Je voulais "finir" une saison de sorties par un BRM 300 kms où tout au moins emprunter seul le parcours de ce BRM sans club accompagnateur. http://aspttbethune.e-monsite.com/pages/les-2-caps.html
J'avais fait 2 semaines auparavant, un BRM 200 sous le soleil et la bonne humeur des randonneurs vraiment sympas du CODEP 62.
Pourquoi pas 300 mais seul ?
Dans le sous-sol, à 5h15 du matin ce 7 octobre, mon MERAL ne tremblait pas... Signe que je pouvais compter sur lui et me lancer !
Ma sacoche de guidon "ARDENNES" posée sur le porte paquet tout neuf d'Eric de Billiers
est remplie, pleines de parades aux éventuels soucis que je pourrais rencontrer tout au long de cette journée (bouffe, froid, pluie, ennuis mécaniques, papiers, cb, etc...)Mes premiers tours de pédales à la Petzl me plongent dans une ivresse béate ! Rouler la nuit ! Au phare ! Mais pourquoi ne pas l'avoir fait avant ?
Les sensations sont différentes. Je suis un peu absorbé par le halo de lumière qui se projette devant moi et au fil des kilomètres je m'oblige à avoir une vue plus périphérique et observer brièvement les lumières orangées environnantes.
Je sens tout de suite le vent qui fait son job ! Un vent S.S.O. alors que je remonte plein Nord dans les Flandres, ça aide !
L'itinéraire me fait prendre des routes départementales qui ne sont pas des plus calmes, déjà beaucoup de camions tous feux allumés qui s'enfoncent dans la nuit. Les voitures d'en face restent généralement en plein phare et suis obligé de faire de grands gestes pour avoir une réaction de l'automobiliste.
En approche des bourgs et des villages, les clochers se révèlent sous les projecteurs les éclairant la nuit, offrant de beaux paysages nocturnes.(Steenvoorde)
Je stoppe à Hondschoote (et oui je suis en Flandres flamingante !) le temps de prendre une barre de céréales et de poser devant le moulin.
Et surtout pour me préparer psychologiquement à ce changement de cap radical qui va m'orienter quasi face au vent...
Je gagne ensuite Gravelines sans franchir ses douves et en restant sur la départementale.
Après cette épreuve imposée, je remonte vers la cote à Oye-plage et je passe sur un pont au dessus de la N216 qui est maintenant barricadée, engrillagée, surmontée de fils barbelés... J'ai un frisson dans le dos à la vue de ce spectacle.
Une mesure "anti-migrants" qui pose pas mal de questions et fais réfléchir en pédalant machinalement sur le vélo.
D'ailleurs dès que je quitte Sangatte, je sens bien que le vent a forci et que la route des caps, exposée au vent, sera difficile.
Dès que ça monte, avec ce vent aux alentours de 60 kms/h je roule à 6, 7 parfois 10km/h. C'est horrible et je dois batailler pour garder l'équilibre. Bizarrement, je ne croise pas de cyclistes..
Les yeux rougis par ce vent et cette pluie, je me permets un pt'it selfie
Impressionné par la force de Dame NAture ? non....
Arrivé sur les hauteurs de Boulogne, je change de direction pour filer plein Est vers Desvres. Ma décision est prise, j'oublie les 300 bornes et rentre au plus direct depuis Desvres.
Avec le vent 3/4 AR, je souris intérieurement à me voir avancer à 35 km/h sans trop pousser. Le jour et la nuit, comme cette rando !
Je ferais deux haltes à Thérouane et Aire avant de rejoindre Béthune quelque peu fatigué après quelques 250 kms.
C'est dur de ne pas vouloir démordre et de ne pas vouloir reporter une rando.
Je me rends compte que j'aime de plus en plus ce MERAL
et tout ça avec de superbes randonneuses ! Magnifique !
