Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Le futur exploit de Gilou ne doit pas nous faire oublier les vôtres à tous les deux *
Nous suivrons avec attention et respect voire admiration vos périples pour rejoindre Randan
Bonne route à vous deux et à bientôt pour Vélocipédia
Bye et@+
Jacques
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Bye et@+
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La bienveillance et la gentillesse ne sont pas des gros mots.
Doublement Papy; Arthur 09/09/2020 et Capucine 23/10/2021
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Bonne route PROSPERJUNIOR ! Tu as préparé un vrai parcours de cyclotouriste, tu vas en prendre plein les yeux ! Que le soleil soit généreux et la pluie timide !
"La bicyclette, c'est autre chose qu'un sport. C'est un bienfait social" (Pierre Giffard, en 1890)
Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Bonne route Jean-François, et à tout bientôt
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Bonsoir à tous,
Aujourd'hui première demi-étape avec soirée chez mon frangin, donc j'en profite pour me connecter. Parti en début d'après-midi de Jongieux, en Chautagne, la facile ascension du col du chat était un motif de digestion idéal pour les diots et crozets précédemment ingurgités ... La récompense étant la superbe vue sur le lac du Bourget de l'autre côté :
La traversée du Bourget du Lac et de Chambéry s'est faite très tranquillement en ce dimanche après-midi pour ensuite retrouver les vignes et la grimpette au pied du mont Granier : De l'autre côté de la vallée, le massif de Belledonne est encore tout enneigé et la météo est carrément chaude, aux antipodes de ce qui était annoncé : tant mieux . Cerise sur le gâteau, mon frère m'a exhumé une paire de petites sacoches plus raccord avec le vélo, ce qui va me permettre de me passer du boudin un peu "flashy" du porte-bagage arrière .
Je ne me souvenais pas que cette route des petites roches était aussi casse-pattes, mais ce soir je dors à 950 m d'altitude, ce qui assurera un sommeil réparateur .
à bientôt
Aujourd'hui première demi-étape avec soirée chez mon frangin, donc j'en profite pour me connecter. Parti en début d'après-midi de Jongieux, en Chautagne, la facile ascension du col du chat était un motif de digestion idéal pour les diots et crozets précédemment ingurgités ... La récompense étant la superbe vue sur le lac du Bourget de l'autre côté :
La traversée du Bourget du Lac et de Chambéry s'est faite très tranquillement en ce dimanche après-midi pour ensuite retrouver les vignes et la grimpette au pied du mont Granier : De l'autre côté de la vallée, le massif de Belledonne est encore tout enneigé et la météo est carrément chaude, aux antipodes de ce qui était annoncé : tant mieux . Cerise sur le gâteau, mon frère m'a exhumé une paire de petites sacoches plus raccord avec le vélo, ce qui va me permettre de me passer du boudin un peu "flashy" du porte-bagage arrière .
Je ne me souvenais pas que cette route des petites roches était aussi casse-pattes, mais ce soir je dors à 950 m d'altitude, ce qui assurera un sommeil réparateur .
à bientôt
Prosperjunior
Vieux routard que jamais.
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Bonne étape pour toi aussi, bravo
et bonne nuit
et bonne nuit
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Bonsoir Prosper
Comme Gilou, … et bien c'est partis, on y est
bonne route !!
a très bientôt sur les terres auvergnates
©
Comme Gilou, … et bien c'est partis, on y est
bonne route !!
a très bientôt sur les terres auvergnates
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Merci pour ces superbes images
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
bonsoir
mon cher MEROPS la tu as un sacre "convoyeur" et essayeur qui plus est==ah a l'arrivee le gras des chats l'hiver PROSPER ca m'etonnerais que tu l'ai==de plus tu as "fayotte" avec la gent feline en faisant le col du chat!!!CHAPEAU!!!==envahisseur 87
mon cher MEROPS la tu as un sacre "convoyeur" et essayeur qui plus est==ah a l'arrivee le gras des chats l'hiver PROSPER ca m'etonnerais que tu l'ai==de plus tu as "fayotte" avec la gent feline en faisant le col du chat!!!CHAPEAU!!!==envahisseur 87
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Bonne route Prosper, profite!
@ très bientôt
Osse
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Osse
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Merci pour ces superbes photos ! Quel voyage extraordinaire ! Bonne route à toi Jean-François.
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Bonsoir à tous,
de retour de Randan, la tête pleine de rencontres et d'amitié, je visionne les photos de ce petit voyage, et rembobine le film pour vous conter la suite :
Deuxième jour, lundi 27 avril :
Départ de St-Georges, commune de Ste-Marie du Mont à la fraîche. Il fait bon, le soleil illumine le massif des 7 Laux : Le col de Marcieu (1060m) est promptement passé, la route des Petites Roches est toujours aussi agréable, tantôt sous le soleil, tantôt à l'ombre sous le chant des torrrents. Puis c'est la descente sur l'agglomération grenobloise, franchie grâce aux nombreuses voies cyclables (hélas très mal fléchées) qui me font traverser l'Isère sur le barrage de St-Egrève avant de revenir sur Sassenage où je casse la croûte avant d'attaquer les pentes du Vercors.
L'ascension se passe sous le soleil, assez chaud d'ailleurs mais en arrivant à la côte 900 avant Lans en Vercors, les choses se gâtent et je pénètre dans les nuages et une pluie de plus en plus tenace.
A Villard de Lans, j'ai couvert 88 kms depuis le matin et une collation bienvenue permet de me réchauffer avant d'attaquer la descente vers les gorges de la Bourne...
Avant d'attaquer celles-ci, c'est la stupeur . Elles sont à nouveau fermées en raison de récents éboulements .
Donc je n'ai plus d'autre choix que de rejoindre Pont en Royans par la montagne : un détour de 35 bornes qui me fait remonter à 1400 mètres sur des routes improbables (les pointilllés rouges et blancs de la carte Michelin ne sont pas très engageants ) . Quelques murs à 20% me font mettre pied à terre d'autant que le vent et la pluie forcissent salement. A 1300 mètres, la neige peuple encore les bas côtés et la pluie qui me fouette le visage est glaciale. Inutile de dire que l'appareil photo reste au fond de la sacoche et que sous le poncho, tout ce qui est sous "la ligne de flottaison" est trempé et gelé . Je contourne tant bien que mal le mont de l'Herbouilly avant que d'enfin redescendre sur les Grands Goulets dont le tunnel, eût égard aux conditions extérieures, est un véritable soulagement .
A sa sortie, la pluie et le vent de face redoublent et la route disparait sous un véritable torrent de flotte . Les cailloux tombés sur la chaussée dépassent et je peux les éviter, par contre les trous, je ne les vois pas , alors à Dieu va ! Les freins Mafac Cantilever font leur boulot dans cette mémorable dégringolade ; je ne vois plus rien tellement la pluie se transforme en flèches piquant yeux et visage.
Quelques embardées sont inévitables mais le brave Peugeot ne me trahit pas et c'est transi et trempé que je passe les tunnels des Petits Goulets avant que d'enfin arriver à Pont en Royans, mon étape du jour. Je suis chaleureusement accueilli dans un petit hôtel où l'on me sert truite et ravioles locales après une bonne douche (chaude cette fois ). Le vélo dégouline sagement dans la buanderie du lieu, savourant sans doute lui aussi, le repos du guerrier au terme des ces 133 kms quelque peu épiques ...
de retour de Randan, la tête pleine de rencontres et d'amitié, je visionne les photos de ce petit voyage, et rembobine le film pour vous conter la suite :
Deuxième jour, lundi 27 avril :
Départ de St-Georges, commune de Ste-Marie du Mont à la fraîche. Il fait bon, le soleil illumine le massif des 7 Laux : Le col de Marcieu (1060m) est promptement passé, la route des Petites Roches est toujours aussi agréable, tantôt sous le soleil, tantôt à l'ombre sous le chant des torrrents. Puis c'est la descente sur l'agglomération grenobloise, franchie grâce aux nombreuses voies cyclables (hélas très mal fléchées) qui me font traverser l'Isère sur le barrage de St-Egrève avant de revenir sur Sassenage où je casse la croûte avant d'attaquer les pentes du Vercors.
L'ascension se passe sous le soleil, assez chaud d'ailleurs mais en arrivant à la côte 900 avant Lans en Vercors, les choses se gâtent et je pénètre dans les nuages et une pluie de plus en plus tenace.
A Villard de Lans, j'ai couvert 88 kms depuis le matin et une collation bienvenue permet de me réchauffer avant d'attaquer la descente vers les gorges de la Bourne...
Avant d'attaquer celles-ci, c'est la stupeur . Elles sont à nouveau fermées en raison de récents éboulements .
Donc je n'ai plus d'autre choix que de rejoindre Pont en Royans par la montagne : un détour de 35 bornes qui me fait remonter à 1400 mètres sur des routes improbables (les pointilllés rouges et blancs de la carte Michelin ne sont pas très engageants ) . Quelques murs à 20% me font mettre pied à terre d'autant que le vent et la pluie forcissent salement. A 1300 mètres, la neige peuple encore les bas côtés et la pluie qui me fouette le visage est glaciale. Inutile de dire que l'appareil photo reste au fond de la sacoche et que sous le poncho, tout ce qui est sous "la ligne de flottaison" est trempé et gelé . Je contourne tant bien que mal le mont de l'Herbouilly avant que d'enfin redescendre sur les Grands Goulets dont le tunnel, eût égard aux conditions extérieures, est un véritable soulagement .
A sa sortie, la pluie et le vent de face redoublent et la route disparait sous un véritable torrent de flotte . Les cailloux tombés sur la chaussée dépassent et je peux les éviter, par contre les trous, je ne les vois pas , alors à Dieu va ! Les freins Mafac Cantilever font leur boulot dans cette mémorable dégringolade ; je ne vois plus rien tellement la pluie se transforme en flèches piquant yeux et visage.
Quelques embardées sont inévitables mais le brave Peugeot ne me trahit pas et c'est transi et trempé que je passe les tunnels des Petits Goulets avant que d'enfin arriver à Pont en Royans, mon étape du jour. Je suis chaleureusement accueilli dans un petit hôtel où l'on me sert truite et ravioles locales après une bonne douche (chaude cette fois ). Le vélo dégouline sagement dans la buanderie du lieu, savourant sans doute lui aussi, le repos du guerrier au terme des ces 133 kms quelque peu épiques ...
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Ah oui, la montée vers Herbouilly est velue... L'hiver, cette route devient une piste de ski de fond. Je me suis déjà fait peur par là-bas.
Encore bravo pour ton périple.
Pol.
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Hé bé ! Bravo Jean-François ! Il faut savoir garder le moral avec de telles conditions, seul au milieu de la montagne. Pas de "Rémora", comme celui de GILOU ! Cela fait de beaux souvenirs, mais sur le moment, route coupée, pluie glaciale, vent de face, détour important, tu as dû désespérer quelques instants. C'est pour cela qu'il faut toujours se donner de bonnes marges, surtout en montagne, partir aussi tôt que possible et prévoir une arrivée avant la fin de l'après-midi. Mais tu sais tout cela.
La suite !!
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Merci les gars, gardez vos bravos pour les vrais athlètes . Le modeste touriste que je suis ne les mérite pas : la vraie récompense étant celle qui, au fur et à mesure des bornes qui défilent, se profile dans les mirettes du pédaleur...
Jour 3, mardi 28 :
Je sors de mon lit alors que la rivière n'est pas loin d'en faire autant .
Ah qu'il est bon de descendre placidement un escalier d'hôtel de village après une nuit réparatrice .
Mes affaires ont séché, le petit déjeuner est copieux, l'hôtelière accorte, et le vélo essoré trône au milieu de deux flaques d'authentique "Jus de Mafac grand cru" sous l'oeil bienveillant de l'hôtellier. De plus le temps est sec à défaut d'être franchement ensoleillé : on ne va donc pas se plaindre. La brosse à dents et la burette du lot de bord se chargent de l'indispensable toilette de la chaîne après la séance de rafting d'hier , après deux ou trois photos, j'enfourche la brave monture qui me sert de bottes de sept lieues et, sous les grands signes d'au-revoir de mes logeurs, je rebranche la moulinette de 26x20 en direction de St-André en Royans, charmant village de contrefort où je savoure l'intemporalité de l'instant : Même en dehors du village, je prends mon temps pour savourer le délice du paysage Au fond la montagne est toujours dans la crasse, mais je me dirige vers le Chambaran, à l'opposé. L'abbaye de Chambaran
Les déclivités me sont favorables si le vent joue à cache-cache , et du coup le premier restaurant de Roybon me fournit le prétexte à une halte reconstituante.
Je ne suis pas trop tranquille, car mon pneu avant, un Wolber 650b x 32 tandem de 1985 qui doit avoir entre 8000 et 10000 bornes à son actif, n'a pas aimé la séance de schuss dans la descente du Vercors hier : Une grosse déformation empire au fil des tours de roues et je réalise que j'ai oublié d'emporter un rechange à tringles souples dans mes fontes .
Je traverse donc prudemment le camp militaire du Chambaran, havre de nature, et à Beaurepaire j'avise un vélociste (si, si, ça existe encore ) pour changer mon pneu.
Un Michelin "World Tour" en 650b x 35 fera l'affaire pour remplacer mon vieux serviteur. Le Roussillonais annonce la vallée du Rhône, et c'est ainsi que j'arrive à Condrieu pour franchir sa majesté le fleuve : Mon étape tranquille du jour me laisse le temps d'attendre en bonne compagnie l'arrivée de Gilou, étonnamment frais après une étape de 140 bornes en grand-bi contre le vent Chapeau l'artiste .
Pendant que Gilou bénéficie des attentions du kiné, j'en profite pour rejoindre les pentes du col de Pavezin où toute la bande se retrouve pour une grande soirée de convivialité chez Zim .
La berceuse n'est nécessaire pour personne...
Jour 3, mardi 28 :
Je sors de mon lit alors que la rivière n'est pas loin d'en faire autant .
Ah qu'il est bon de descendre placidement un escalier d'hôtel de village après une nuit réparatrice .
Mes affaires ont séché, le petit déjeuner est copieux, l'hôtelière accorte, et le vélo essoré trône au milieu de deux flaques d'authentique "Jus de Mafac grand cru" sous l'oeil bienveillant de l'hôtellier. De plus le temps est sec à défaut d'être franchement ensoleillé : on ne va donc pas se plaindre. La brosse à dents et la burette du lot de bord se chargent de l'indispensable toilette de la chaîne après la séance de rafting d'hier , après deux ou trois photos, j'enfourche la brave monture qui me sert de bottes de sept lieues et, sous les grands signes d'au-revoir de mes logeurs, je rebranche la moulinette de 26x20 en direction de St-André en Royans, charmant village de contrefort où je savoure l'intemporalité de l'instant : Même en dehors du village, je prends mon temps pour savourer le délice du paysage Au fond la montagne est toujours dans la crasse, mais je me dirige vers le Chambaran, à l'opposé. L'abbaye de Chambaran
Les déclivités me sont favorables si le vent joue à cache-cache , et du coup le premier restaurant de Roybon me fournit le prétexte à une halte reconstituante.
Je ne suis pas trop tranquille, car mon pneu avant, un Wolber 650b x 32 tandem de 1985 qui doit avoir entre 8000 et 10000 bornes à son actif, n'a pas aimé la séance de schuss dans la descente du Vercors hier : Une grosse déformation empire au fil des tours de roues et je réalise que j'ai oublié d'emporter un rechange à tringles souples dans mes fontes .
Je traverse donc prudemment le camp militaire du Chambaran, havre de nature, et à Beaurepaire j'avise un vélociste (si, si, ça existe encore ) pour changer mon pneu.
Un Michelin "World Tour" en 650b x 35 fera l'affaire pour remplacer mon vieux serviteur. Le Roussillonais annonce la vallée du Rhône, et c'est ainsi que j'arrive à Condrieu pour franchir sa majesté le fleuve : Mon étape tranquille du jour me laisse le temps d'attendre en bonne compagnie l'arrivée de Gilou, étonnamment frais après une étape de 140 bornes en grand-bi contre le vent Chapeau l'artiste .
Pendant que Gilou bénéficie des attentions du kiné, j'en profite pour rejoindre les pentes du col de Pavezin où toute la bande se retrouve pour une grande soirée de convivialité chez Zim .
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Belle et bonne épopée J.François!!!
Heureux d'avoir fait ta connaissance............
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Tillard & Meunier ca1869-Cie Parisienne ca1870-Tri Peugeot ca1889-Inconnu ca1890-Alldays & Onions ca1890-Peugeot Populaire 1893-Clément 1893-Rochet ca1895-Peugeot ca1896-Columbia 1898-Clément 1902-Magnat-Debon 1904-Métropole ca1907-Sportif X ca1920-Vialle 1927-Stellis ca1930-AThomann ca1950-Motobécane C4 1979-Laïti 1991
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Jour 4, mercredi 29 :
Après une excellente soirée et une bonne nuit , je décide de suivre les conseils avisés de Zim et de ne pas me diriger vers Givors comme prévu initialement, mais plutôt vers le col de Pavesin et de redescendre ensuite vers Rive de Gier. C'est une riche idée car le massif du Pilat, cher à Vélocio notre maître à tous, est magnifique. Au sommet, il faut bien se couvrir car il est encore tôt matin et la descente par Ste Croix en Jarez, connue pour son ancienne abbaye, est à l'ombre. La vallée du Couzon est magnifique. A Rive de Gier , la ville est un peu morne et l'usine Duralumin chère à tous les cyclotouristes n'est plus qu'un souvenir ...
Le Gier traversé, j'attaque les monts du lyonnais, et profite d'une terrasse au soleil pour me faire un second petit déjeuner à St Maurice sur Dargoire. La suite du parcours me laisse une impression mitigée avec un paysage qui devait être magnifique, mais qui, proximité de Lyon aidant, est mité d'interminables lotissements modernes ...
Les routes sont les mêmes qu'autrefois, mais la circulation automobile y a crût de manière pénible pour un cycliste ; ça gâche quelque peu le plaisir. Dans l'ascension de la Croix du Bât je suis un cycliste sur un VTT dernier cri et une pause au sommet donne l'occasion de discuter quelques minutes. Il prend congé et je le double peu après dans la descente pour ne plus le revoir, poids des sacoches aidant.
Je déjeune à la terrasse d'un petit resto à Saint-Bel pour ensuite remonter la vallée au nom charmant de la "Trésoncle" .
Je laisse l'urbanisation et la circulation automobile dernière moi, et apprécie enfin ces fameux monts du Lyonnais à leur juste valeur. Je me dirige maintenant vers Tarare que je quitte pour grimper le Col des Sauvages, sur la ligne de partage des eaux entre la Méditérannée et l'océan Atlantique. La route est large et il y a peu de trafic : c'est du billard et le col n'est qu'à 723 mètres. Je redescends ensuite sur Amplepuis où une façade décorée m'impose un arrêt : Bien entendu, je pense à notre ami Gilou qui au même moment doit filer vers Feurs .
La descente de la vallée du Rhins est fort agréable. Je passe une nouvelle abbaye : Pradines Roanne n'est plus très loin, et c'est à Villerest, mon étape du jour, que je franchis la Loire : Je pressentais les 145 kms de cette journée plus difficiles, car il y avait quand même du relief, mais l'équipement "tip-top" de mon destrier d'emprunt les a rendus finalement très digestes ...
Après une excellente soirée et une bonne nuit , je décide de suivre les conseils avisés de Zim et de ne pas me diriger vers Givors comme prévu initialement, mais plutôt vers le col de Pavesin et de redescendre ensuite vers Rive de Gier. C'est une riche idée car le massif du Pilat, cher à Vélocio notre maître à tous, est magnifique. Au sommet, il faut bien se couvrir car il est encore tôt matin et la descente par Ste Croix en Jarez, connue pour son ancienne abbaye, est à l'ombre. La vallée du Couzon est magnifique. A Rive de Gier , la ville est un peu morne et l'usine Duralumin chère à tous les cyclotouristes n'est plus qu'un souvenir ...
Le Gier traversé, j'attaque les monts du lyonnais, et profite d'une terrasse au soleil pour me faire un second petit déjeuner à St Maurice sur Dargoire. La suite du parcours me laisse une impression mitigée avec un paysage qui devait être magnifique, mais qui, proximité de Lyon aidant, est mité d'interminables lotissements modernes ...
Les routes sont les mêmes qu'autrefois, mais la circulation automobile y a crût de manière pénible pour un cycliste ; ça gâche quelque peu le plaisir. Dans l'ascension de la Croix du Bât je suis un cycliste sur un VTT dernier cri et une pause au sommet donne l'occasion de discuter quelques minutes. Il prend congé et je le double peu après dans la descente pour ne plus le revoir, poids des sacoches aidant.
Je déjeune à la terrasse d'un petit resto à Saint-Bel pour ensuite remonter la vallée au nom charmant de la "Trésoncle" .
Je laisse l'urbanisation et la circulation automobile dernière moi, et apprécie enfin ces fameux monts du Lyonnais à leur juste valeur. Je me dirige maintenant vers Tarare que je quitte pour grimper le Col des Sauvages, sur la ligne de partage des eaux entre la Méditérannée et l'océan Atlantique. La route est large et il y a peu de trafic : c'est du billard et le col n'est qu'à 723 mètres. Je redescends ensuite sur Amplepuis où une façade décorée m'impose un arrêt : Bien entendu, je pense à notre ami Gilou qui au même moment doit filer vers Feurs .
La descente de la vallée du Rhins est fort agréable. Je passe une nouvelle abbaye : Pradines Roanne n'est plus très loin, et c'est à Villerest, mon étape du jour, que je franchis la Loire : Je pressentais les 145 kms de cette journée plus difficiles, car il y avait quand même du relief, mais l'équipement "tip-top" de mon destrier d'emprunt les a rendus finalement très digestes ...
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Superbe
Il est peut-être, tout compte fait, plus agréable de traverser les grandes villes que de les longer. Pistes cyclables et diversité de l'habitat, plutôt que routes chargées et lotissements uniformes....
Merci PROSPERJUNIOR !
Il est peut-être, tout compte fait, plus agréable de traverser les grandes villes que de les longer. Pistes cyclables et diversité de l'habitat, plutôt que routes chargées et lotissements uniformes....
Merci PROSPERJUNIOR !
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Il est vrai que les passages de Chambéry et Grenoble étaient moins désagréables que prévu, pour autant je préfère quand même les sites plus bucoliques ... sans trop de voitures si possible ...
Bon, il ne reste cette petite virée que son dernier jour, jeudi 29 :
Petite étape aujourd'hui, moins de 100 bornes. Je paresse donc quelque peu ce qui fait l'affaire de mes logeurs, retraités, qui ne sont plus habitués à se lever aux aurores. Pas de difficulté majeure, juste les monts de la Madeleine et la montagne bourbonnaise, rien qui ne m'emmène au delà de 900 mètres d'altitude. Par contre, dès la sortie de Villerest, ça grimpe gentiment. Dans l'ascension du col du Bouchet, il y a peu de circulation, pourtant un "pouët-pouët" retentit derrière moi, et me dépasse un camping car immatriculé dans le Loiret, portant une randonneuse CNC à l'arrière et un col de cygne Wonder . C'est Jean-Paul et Chantal, mes beau-frère et belle-soeur qui se dirigent vers Randan
Petit arrêt pour papoter au sommet du col : on aurait voulu se donner rendez-vous ici, on n'y serait pas arrivé ! Il n'y a pas à dire, ça "converge" .
Chacun reprend son chemin, et la route en direction de St Just en Chevalet est tellement calme et jolie que je décide de ne pas couper par la montagne. J'y fais un arrêt dans un bistrot d'un autre temps, où le café est servi de la cafetière au bol sur la toile cirée, le tout dans les odeurs de bois ciré et... sans télé . Il est vrai que la faconde de la patronne la remplace aisément... Un autre temps, je vous dis .
Je saucissonerai un peu plus loin dans un petit chemin à l'abri du vent dont on ne sait plus trop bien d'où il vient tant il tournicote dans la montagne (mais moi aussi ) . Cette montagne bourbonnaise respire la vie paisible, où les rencontres les plus probables sont celles avec les vaches et les camions de grumes qui alimentent les nombreuses scieries du coin. .
C'est superbe. Encore un petit col : le col du Beau Louis, à 824 m, et après quelques hauts plateaux, l'ouest livre au delà de la vallée de l'Allier la chaîne des Puys : L'Allier franchi, il ne reste plus qu'une dizaine de kilomètres de faux plat en forêt et c'est l'arrivée à Randan où la mise en place de l'expo bat son plein. J'y prête donc modestement la main, puis dîne en compagnie de mes "campingcaristes" qui sont arrivés à leur tour, avant de rejoindre mon gîte à Regnat, à quelques kilomètres de là.
Voilà, la dernière étape est bouclée, en quatre jours et demi j'ai tranquillement couvert 525 kms pour un dénivelé total de 6610 mètres peuplé d'une petite dizaine de gentils cols.
Du pur tourisme à la portée de tout le monde, sur une merveilleuse machine d'un autre temps qui m'a fidèlement servi (heureusement que Merops l'a embarquée dimanche, car je commençai à m'y attacher ).
Du "Tonton" de bout en bout. Des images plein la tête. Une grande bouffée d'oxygène (vu le vent, on ne risquait pas de sentir le moisi, d'ailleurs ). Bref, les vacances .
Mais si mon voyage est fini, maintenant commence VELOCIPEDIA : http://forum.tontonvelo.com/viewtopic.p ... &start=240
Allez, je vous en mets une petite dernière (pour la route ), juste pour vous faire envie pour une prochaine fois...
Bon, il ne reste cette petite virée que son dernier jour, jeudi 29 :
Petite étape aujourd'hui, moins de 100 bornes. Je paresse donc quelque peu ce qui fait l'affaire de mes logeurs, retraités, qui ne sont plus habitués à se lever aux aurores. Pas de difficulté majeure, juste les monts de la Madeleine et la montagne bourbonnaise, rien qui ne m'emmène au delà de 900 mètres d'altitude. Par contre, dès la sortie de Villerest, ça grimpe gentiment. Dans l'ascension du col du Bouchet, il y a peu de circulation, pourtant un "pouët-pouët" retentit derrière moi, et me dépasse un camping car immatriculé dans le Loiret, portant une randonneuse CNC à l'arrière et un col de cygne Wonder . C'est Jean-Paul et Chantal, mes beau-frère et belle-soeur qui se dirigent vers Randan
Petit arrêt pour papoter au sommet du col : on aurait voulu se donner rendez-vous ici, on n'y serait pas arrivé ! Il n'y a pas à dire, ça "converge" .
Chacun reprend son chemin, et la route en direction de St Just en Chevalet est tellement calme et jolie que je décide de ne pas couper par la montagne. J'y fais un arrêt dans un bistrot d'un autre temps, où le café est servi de la cafetière au bol sur la toile cirée, le tout dans les odeurs de bois ciré et... sans télé . Il est vrai que la faconde de la patronne la remplace aisément... Un autre temps, je vous dis .
Je saucissonerai un peu plus loin dans un petit chemin à l'abri du vent dont on ne sait plus trop bien d'où il vient tant il tournicote dans la montagne (mais moi aussi ) . Cette montagne bourbonnaise respire la vie paisible, où les rencontres les plus probables sont celles avec les vaches et les camions de grumes qui alimentent les nombreuses scieries du coin. .
C'est superbe. Encore un petit col : le col du Beau Louis, à 824 m, et après quelques hauts plateaux, l'ouest livre au delà de la vallée de l'Allier la chaîne des Puys : L'Allier franchi, il ne reste plus qu'une dizaine de kilomètres de faux plat en forêt et c'est l'arrivée à Randan où la mise en place de l'expo bat son plein. J'y prête donc modestement la main, puis dîne en compagnie de mes "campingcaristes" qui sont arrivés à leur tour, avant de rejoindre mon gîte à Regnat, à quelques kilomètres de là.
Voilà, la dernière étape est bouclée, en quatre jours et demi j'ai tranquillement couvert 525 kms pour un dénivelé total de 6610 mètres peuplé d'une petite dizaine de gentils cols.
Du pur tourisme à la portée de tout le monde, sur une merveilleuse machine d'un autre temps qui m'a fidèlement servi (heureusement que Merops l'a embarquée dimanche, car je commençai à m'y attacher ).
Du "Tonton" de bout en bout. Des images plein la tête. Une grande bouffée d'oxygène (vu le vent, on ne risquait pas de sentir le moisi, d'ailleurs ). Bref, les vacances .
Mais si mon voyage est fini, maintenant commence VELOCIPEDIA : http://forum.tontonvelo.com/viewtopic.p ... &start=240
Allez, je vous en mets une petite dernière (pour la route ), juste pour vous faire envie pour une prochaine fois...
Prosperjunior
Vieux routard que jamais.
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Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
merci prosperjunior de nous de faire partager ton voyage je ne connais pas ce coin de France mais ton recit nous y plonge carrément
comme on ne s'en lasse pas j'espère que tu es entrain de préparer le suivant
joelle
comme on ne s'en lasse pas j'espère que tu es entrain de préparer le suivant
joelle
Re: Convergence CHAMBERY (73) jusque RANDAN 2015 (63)
Tes photos et tes récits nous ont fait vivre ce périple à tes côtés Depuis que cette randonneuse est avec moi, elle est bien triste Toujours crotée, même pas remontée, elle ne m'a rien raconté de tous ces beaux paysages. Je me sens coupable de te l'avoir enlevée... En cas de regrets profonds tu peux toujours la récupérer