...Sous ce nom barbare se cache un aspect de la discipline cyclotouriste consistant à parcourir des sentiers muletiers à vélo. A l'époque où le VTT n'existait pas encore
, et où de nombreux petits cols de montagne n'étaient que de mauvais chemins, le randonneur à vélo a éprouvé le besoin d'élargir ses horizons.On appelle ça le cyclo-muletier. L'avantage par rapport à la randonnée pédestre est que les parcours d'approche sont bigrement facilités et que cela permet de belles découvertes sur la journée.
Une excursion typique de ce genre consiste à repérer un col dont seule la partie sommitale n'est pas desservie de façon carrossable. La route qui ne dessert que des chalets isolés ou des alpages, est par définition, exempte de circulation. En montagne un cycliste ne peut qu'apprécier. Il y a généralement une grosse partie de chemin qui est cyclable et des morceaux de bravoure où il faut porter. Comme pour toutes les courses en montagne sur la journée, il faut être au sommet à midi (donc partir de bonne heure) pour profiter d'un casse-croûte réparateur devant un panorama imprenable, et se laisser le temps de redescendre sur l'autre versant dans l'après-midi. Une fois qu'on a récupéré une voie carrossable (ou au moins cyclable...) il ne reste plus qu'à faire le tour du "pâté de montagne" et rentrer à son port d'attache
...Fastoche ! pour peu que l'on étudie un peu son itinéraire, que l'on glane quelques infos auprès des indigènes quant aux difficultés potentielles et que l'on ne s'aventure pas par météo hasardeuse, c'est un grand bol d'air pur assuré.
N'importe quel vélo cyclotouriste nanti de (très petits) braquets convient à ce genre d'exercice, qui ne ménage cependant ni le bonhomme ni le matériel.
Pour ne pas abîmer ma belle randonneuse, j'avais pris le parti de me monter un vélo exprès, surnommé "le passe-montagne":
Au niveau équipement, double plateaux 42-28, pignons de 14 à 28, roues de 700c avec du 28 à l'avant et du 32 à crampons à l'arrière, des protections de BMX sur les tubes de selle et horizontal pour le confort lors des portages, et des garde-boue amovibles facilement en cas de risque de passages boueux et donc totalement indépendants de l'installation d'éclairage. Gag
: un serrage de selle de mini-vélo pour pouvoir changer facilement la hauteur de selle suivant les conditions (plus basse en descente dans les cailloux...). Pour le reste, du classique. Il manque sur la photo la sacoche de guidon qui doit être capable de trimbaler tout le nécessaire, victuailles comme vêtements chauds pour la descente, sans oublier un pneu de rechange (merci les tringles souples) 
.Cette brave bête de somme est pleine de "pèts" qui témoigne d'un usage souvent éloigné de l'asphalte. Cela a longtemps été mon vélo le plus léger, chose qui compte lorsque les rôles s'inversent et que ce n'est plus lui qui porte le cycliste
, et suffisamment roulant sur route pour les longs retours en soirée vers le bercail.Ce genre d'engin, à contre-pied de ce l'on a appelé le "Moutain Bike", est plus un engin de grimpée qu'un vélo de "glisse", il est en quelque sorte ce qu'est la peau de phoque au ski de descente : un moyen d'autonomie totale.
Après ce préambule, j'espère que des Tontons et Tatas ayant pratiqué ce genre de sport d'avant les VTT, nourriront ce post de leurs témoignages, et pour ma part j'y mettrai quelques exemples...
à suivre donc...
.
) vu que les liaisons routières sont toujours plus importantes que les portions de chemin, et qu'un bon vélo de cyclo doit être apte à manger du chemin 
(depuis plusieurs annees en faite...) Une randonneuse avec de GROS pneus.
) lesquels étaient prévus pour du demi-ballon 