L'émaillage, le vrai !?

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Jean-Philippe
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L'émaillage, le vrai !?

Message par Jean-Philippe »

Bonjour à tous,

Pardonnez mon hyperactivité passagère, mais la finalisation d'une rénovation est parfois le moment de se réinterroger sur les techniques que l'on applique depuis longtemps en les croyant bonnes parce que l'on constate, qu'au bout du compte, elles ne le sont pas complètement.

Ceux qui ont déjà consulté ce post (viewtopic.php?f=64&t=45806) sauront que je rumine sur les techniques de mise en peinture des cadres, notamment en constatant que les résines polyuréthane des peintures destinées à l'automobile présentent des caractéristiques mécaniques assez peu compatibles avec le principe du serrage (ce qui est un problème sur une vélo !).

Avant d'ouvrir ce nouveau post, j'ai passé pas mal de temps à chercher, d'abord sur le forum, puis sur la toile des informations que je n'ai pas trouvées.

Aujourd'hui, l'émaillage professionnel proposé pour les cadres semble essentiellement réalisé à partir d'époxy (liquide ou poudre) polymérisée à chaud. C'est en tous cas la conclusion à laquelle j'arrive à partir de la description des procédés faite sur les sites proposant ce service. Quand une autre technique d'émaillage (à priori différente de l'époxy) est proposée (souvent plus chère), il n'y a pas de détail technique.

La question qui me ronge, c'est : quelle(s) technique(s) d'émaillage étai(en)t employée(s) à l'époque (disons des années 50 aux années 70) pour obtenir des peintures aussi fines et solides ?
Si ça ne mérite pas d'être parfait, ça ne vaut pas la peine d'être fait !
parfaitelumiere
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par parfaitelumiere »

Je me pose la même question.
Autant sur les plaques de vélo je n'a aucun doute sur l'utilisation d'émail grand feu, sur pièce en métal cuivreux, surtout à la belle époque, autant sur les cadres, qu'il s'agisse du maintien des soudures mais aussi des caractéristiques des aciers (reynolds, rubis) j'ai de gros doutes que la température soit très importante, en plus on voit clairement que le composé de peinture est synthétique et non pas minéral.
En cherchant des informations sur la peinture de voiture, il est décrit l'usage de "résines naturelles" et de "vernis gras" et "colorants minéraux" avant 1920 en carrosserie automobile.
J'ai trouvé une autre documentation "traité pratique et manuel de poche du cycliste, H de Graffigny", 1892:

"La brasure une fois terminée, le cadre est enlevé du châssis, puis ébarbé, dégauchi, passé à l'émeri et trempé dans un bain de dérochage. Enfin il reçoit trois couches superposées d'émail noir ou de couleur et est séché dans une étuve chauffée à 200 degrés environ. Le bâti est terminé. Il faut lui ajuster les parties accessoires : la fourche de la roue d'avant et les supports de la roue d'arrière, le guidon et les garde-crottes en tôle."


Cycles Pasquet 1911
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Jean-Philippe
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par Jean-Philippe »

Merci pour cette contribution !

La description technique, quoique succincte, est intéressante. Le passage au four faisait partie du processus d'émaillage des cadres anciens, cette confirmation est déjà un progrès.

Le point le plus compliqué, sur lequel je n'arrive pas à progresser, c'est la composition chimique de la peinture utilisée. Dans ma compréhension de la chose, je pars du postulat (peut-être erroné !) que les technologies en matière de peinture étaient les mêmes pour l'automobile et les cycles.

L'ancêtre de la peinture pour carrosserie (et par extension pour les cycles) était fait d'un mélange à base d'huile de lin, de pigments minéraux et d'un siccatif pour accélérer le séchage. Là nous sommes à la fin des années 1800, début 1900. J'ignore si cette mixture nécessitait un passage au four.

La composition des peintures pour carrosserie a évolué à partir des années 20 avec l'apparition des résines nitrocellulosiques. Je ne sais pas non-plus si elles étaient "cuites", mais je ne le crois pas.

Les premières peintures dont la cuisson est attestée en automobile sont les glycérophtaliques et les alkydes. Elles sont apparues dans les années 30 (il me semble) et ont été largement utilisées jusque dans les années 60 (nous sommes déjà dans une période qualifiable de "moderne" pour les vélos qui nous préoccupent). Dans les années 50, ce sont les peintures acryliques qui voient le jour et elles nécessitaient une cuisson. A partir des années 70, les résines polyuréthane font leur apparition, elles sont étuvées pour garantir une polymérisation optimale. Les peintures époxy sont également arrivées dans les années 50-60, elles aussi sont cuites, mais je ne sais pas si le procédé s'est démocratisé rapidement.

Donc, selon la description datant des année 1910 que tu proposes, nos cadres anciens étaient revêtus de peintures étuvées dont, théoriquement, la chimie devrait se rapprocher de la base huile de lin ("résines naturelles"), peut-être additionnée d'autres composés naturels, puisque les composés chimiques modernes "à cuire" ne sont apparus que 20 ans plus tard.

Nous n'avons toujours pas de réponse, mais peut-être quelques pistes à poursuivre !
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parfaitelumiere
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par parfaitelumiere »

j'avais trouvé des infos similaires au sujet des peintures, mais je ne vois pas trop comment toutes ces peintures modernes pouvaientêtre utilisées en 1900, en étant qualifiées d'émaux.
Il y a sur ebay un nuancier ancien de peintures mais aucun indice sur le procédé de fabrication ni l'époque même si je dirais années 40 à priori.
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Caillon
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par Caillon »

Le terme d'"émail" signifie ni plus ni moins que "couleur". Il est probable que les peinture glycérophtaliques non-cuites —c'est à dire différentes du noir, la cuisson tuant les couleurs— devaient justifier de leur prix forcément plus élevé (long temps de séchage = coût supérieur) en usant de termes raffinés comme "émail".
Heureux temps sans doute où les carrosseries étaient noires et les vélos (les fleurs des routes !) brillamment colorés —c'est l'inverse aujourd'hui, on aura remarqué…
Hurtu routier n° 19582 DU 3 pignons dérailleur SC "Standard B" 1936-37, Wonder Special n° 4295 vers 1935, Monark séparable 24 " Duomatic (Suède) 1970, Motobécane VX 601 1983. Peugeot bi-porteur, P501 BZ, P8 LS W ou PH50M, Motobécane CT3, C31 et Mirage, routier sportif Faggin.
Andrefr
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par Andrefr »

Salut les jeunes,

Ah, je me rappelle de ces temps où on parlait d'émaillage comme si c'était hier. André, 84 ans, au compteur, et toujours passionné de ces vieux biclous. J'ai vu pas mal de choses dans ma vie, et je peux vous dire que l'émaillage, c'était tout un art à l'époque.

Pour répondre à Jean-Philippe et parfaitelumiere, je me souviens que dans les années 50-60, on utilisait des techniques d'émaillage assez spécifiques, pas comme aujourd'hui avec toutes ces résines et trucs modernes. C'était plus artisanal, et je peux vous dire que la qualité était au rendez-vous. Les cadres étaient solides et la peinture tenait bien.

D'ailleurs, en parlant de tenir, ça me rappelle un truc. Vous savez, à l'époque, on n'avait pas tous ces gadgets pour ranger nos vélos. On utilisait des porte-manteaux muraux pour accrocher nos vélos. Oui, vous avez bien lu, des porte-manteaux ! On les fixait au mur, et hop, le vélo était bien accroché. C'était pratique et ça donnait un petit côté déco à nos garages. Et le meilleur, c'est que ces porte-manteaux étaient souvent peints avec la même technique d'émaillage que nos vélos. Comme quoi, tout est lié !

Bref, pour revenir à nos moutons, je pense que l'émaillage d'antan avait un charme que les techniques modernes n'ont pas. C'était du solide, du durable. Pas comme certains trucs qu'on voit aujourd'hui...

Allez, je vous laisse, faut que j'aille graisser la chaîne de mon vieux Peugeot. Portez-vous bien et prenez soin de vos bécanes !

Amitiés,
André
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Caillon
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par Caillon »

Démonstration de ma remarque (plus haut !).
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Andrefr
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par Andrefr »

Andrefr a écrit : sam. 26 août 2023 13:10:26 Salut les jeunes,

Ah, je me rappelle de ces temps où on parlait d'émaillage comme si c'était hier. André, 84 ans, au compteur, et toujours passionné de ces vieux biclous. J'ai vu pas mal de choses dans ma vie, et je peux vous dire que l'émaillage, c'était tout un art à l'époque.

Pour répondre à Jean-Philippe et parfaitelumiere, je me souviens que dans les années 50-60, on utilisait des techniques d'émaillage assez spécifiques, pas comme aujourd'hui avec toutes ces résines et trucs modernes. C'était plus artisanal, et je peux vous dire que la qualité était au rendez-vous. Les cadres étaient solides et la peinture tenait bien.

D'ailleurs, en parlant de tenir, ça me rappelle un truc. Vous savez, à l'époque, on n'avait pas tous ces gadgets pour ranger nos vélos. On utilisait des porte-manteaux muraux pour accrocher nos vélos. Oui, vous avez bien lu, des porte-manteaux ! On les fixait au mur, et hop, le vélo était bien accroché. C'était pratique et ça donnait un petit côté déco à nos garages. Et le meilleur, c'est que ces porte-manteaux étaient souvent peints avec la même technique d'émaillage que nos vélos. Comme quoi, tout est lié !

Bref, pour revenir à nos moutons, je pense que l'émaillage d'antan avait un charme que les techniques modernes n'ont pas. C'était du solide, du durable. Pas comme certains trucs qu'on voit aujourd'hui...

Allez, je vous laisse, faut que j'aille graisser la chaîne de mon vieux Peugeot. Portez-vous bien et prenez soin de vos bécanes !

Amitiés,
André
Bonjour à tous

Je voulais juste apporter une petite correction à mon message précédent. En me relisant, je me suis rendu compte d'une petite erreur.
Quand je parlais des porte-manteaux muraux pour accrocher nos vélos, je me suis un peu emporté. En réalité, ce n'était pas des porte-manteaux classiques, mais plutôt des supports muraux spécialement conçus pour les vélos. Ils ressemblaient à des porte-manteaux, d'où ma confusion. Mais ils étaient plus robustes et adaptés pour supporter le poids d'un vélo.

Cela dit, il est vrai que ces supports étaient souvent peints avec la même technique d'émaillage que nos vélos, ce qui renforçait cette impression de continuité et d'harmonie dans nos garages.
Je m'excuse pour cette petite confusion et j'espère que cela n'a pas semé le doute chez certains d'entre vous. Merci de votre compréhension.

Amitiés,
André
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CDF1131
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par CDF1131 »

Bonjour à tous,

Si je peux aider avec ce catalogue de 1925.

MAGILAC
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ROBBIALAC
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Caillon
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par Caillon »

60° C, ce n'est pas une cuisson, d'où le terme d'émail à froid ! Les peintures à l'huile de lin qui ont précédé ces peintures dites alkydes, inventées outre-Atlantique dans les années 20, demandaient une véritable cuisson (150-200° C de mémoire) si l'on voulait diminuer les délais de livraison. C'était le sens de ma remarque sur la difficulté d'obtenir économiquement des teintes claires —voire moyennes. Le fait que les alkydes soient très solvantées autorisait ainsi leur emploi en pistolage pneumatique : le premier projecteur de peinture à air comprimé est l'américain De Vilbiss —à l'origine, un appareil de soin pharmaceutique— perfectionné en France vers 1905 par les établissements Lebaron pour l'usage carrossier automobile (Peugeot).
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par Caillon »

Je suis —faussement— désolé de me citer, mais nous sommes assez peu à nous intéresser à l'émaillage ici. Dans mon post sur le Hurtu à tubes à ovalisation progressive et néanmoins fabriqué sous licence Malec, je parle un peu de la peinture cellulosique laquelle a dû être employée pour émailler les cadres Hurtu d'après guerre.
viewtopic.php?t=40069&hilit=hurtu
L'emploi de la peinture cellulosique est impensable sans pistolet à peinture.
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par McSpock »

CDF1131 a écrit : mar. 12 sept. 2023 10:17:43 Si je peux aider avec ce catalogue de 1925.[/url]
Au top. Merci.

PS :
Le seul bémol de ce précieux envoi, c'est qu'il aura sans doute disparu dans un an du fait de la faible rétention de Postimage.
Si tu fais glisser tes photos directement dans ton sujet, elles seront conservées aussi longtemps que le forum existera.
leo3
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par leo3 »

bonjour
j'ai restauré un vélo louison bobet jaune mais les filets de déco bleu environ 1 mm de large ont disparus
ma question comment les refaire
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Caillon
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par Caillon »

@leo3 : deux solutions existent : un appareil appelé Bugler, doté de têtes dont la molette plus ou moins large permet de réaliser des filets très corrects (surtout, on n'a pas à se soucier de la largeur du trait). L'ustensile est à compléter de règles souples magnétiques pour guider le dessin. Il y en a à vendre parfois sur le forum. Un ami californien m'a rapporté le mien, neuf, car je craignais que le zamac des têtes que j'aurai pu trouver d'occasion parte en peluches —crainte infondée.
Et puis, il y a les traînards, ces pinceaux à poil long sans manche que l'on laisse filer sur les tubes. Les deux techniques demandent de l'application et même une certaine pratique, l'habitude du croquis aidant quelque peu à acquérir un geste assez sûr. Je ne parle pas de l'épuisement nerveux, c'est la raison pour laquelle je retarde la réalisation des filets qu'il me reste encore à faire sur deux cadres.
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par Jean-Philippe »

Ce post était en dormance depuis pas mal de temps, je suis très content de lire vos contributions, merci à tous !

@AndreFr : Pourrais-tu nous en dire plus sur l'art de l'émaillage que tu as connu dans les années 50-60 ? Il va de soi qu'il devait s'agir d'un art, mais te souviendrais-tu de la nature chimique des peintures utilisées à cette époque ?

@CDF1131 : Merci pour les documents sur les peintures "Magilac" et "Robbialac". Aussi intéressants soient-ils, malheureusement, ils ne donnent pas d'information explicite sur la chimie de ces peintures :(

@Caillon : les peintures nitrocellulose sont une bonne piste pour une restauration, notamment grâce à la finesse du film que tu évoques dans ton post et à leur rapidité de séchage (gros atout pour les peintres amateurs ne disposant pas d'un local ad hoc), nous sommes parfaitement d'accord ! En carrosserie, il existe encore quelques grands malades qui sortent des couleurs à tomber par terre grâce à la superposition de multiples couches ultra-fines de vernis nitrocellulose teintés. C'est clairement du grand art ! Le bémol de cette chimie est que sa résistance (UV, mécanique) n'est pas réputée pour être bonne. N'en ayant jamais utilisé sur une bicyclette, je ne sais pas... Un retour sur ce point serait bienvenu !

@leo3 : En complément des techniques proposées par Caillon, certains prétendent que l'on peut tracer des filets au tire-ligne. Je n'ai encore pas testé cette méthode ! Il se peut que ce soit bientôt le cas sur d'autres projets...
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king
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par king »

à 7 mn , émaillage au trempage et filets à la suite :geek:
https://www.youtube.com/watch?v=XOE0DbfWqyo
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Caillon
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par Caillon »

Caillon a écrit : ven. 15 sept. 2023 17:07:25 Je suis —faussement— désolé de me citer, mais nous sommes assez peu à nous intéresser à l'émaillage ici. Dans mon post sur le Hurtu à tubes à ovalisation progressive et néanmoins fabriqué sous licence Malec, je parle un peu de la peinture cellulosique laquelle a dû être employée pour émailler les cadres Hurtu d'après guerre.
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Et voilà, je me re-cite ! En réponse à jean-Philippe. La peinture nitro-cellulosique est assez résistante mécaniquement pour avoir été utilisée industriellement, avant que l'obsession de la chasse aux odeurs fortes lui fasse préférer des acryliques infusées aux perturbateurs endocriniens mais inodores. Un film trop dur sera cassant —les thermolaques projetées en poudre dites époxy…— et la minceur de celui de la peinture cellulosique la rend très résistante. Bien d'accord en revanche pour la fragilité à la lumière, elle s'incline devant les alkydes ! Après quelques décennies, une cellulosique prend l'aspect de la faïence craquelée et peut facilement partir en écailles. Là où une alkyde embellit, la cellulosique disparaît et fait place à la rouille. Et elle reste un explosif !
Tire-ligne pas assez de réserve de peinture.
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par Caillon »

@king : les techniques employées par Raleigh étaient répandues mais pas universelles. En France, les fileuses ont connu de beaux jours bien après la réalisation de cette publicité et n'ont jamais travaillé qu'au traînard.
Pour rendre hommage à ces travailleuses, je conseille cette lecture :
https://www.leprogres.fr/economie/2021/ ... -dur-(3-5)
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par king »

là je te reprends , j'en suis pas si sûr , j'ai souvent évoqué "l'école parisienne" chose que j'ai évoqué dans différent posts " l'école parisienne " est un mot que j'ai formé en voyant le courant graphiste passant d'une marque à l'autre , les couleurs bleues jaunes vert jaunes rouges déclinées suivant le même type de shéma d'application je n'ai toujours pas fait la synthèse avec les Sauvage Lejeune et autres marques ...
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Caillon
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Re: L'émaillage, le vrai !?

Message par Caillon »

À mettre en regard de la mode pour les tissus "écossais", ces décors de porteurs noirs avec des filets quadrichromes sont super beaux. Quel rapport avec l'emploi du bugler, si c'était le sens de ta remarque ?
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