TUTORIEL : démontage/remontage d'un moyeu Sturmey Archer AW
Publié : sam. 27 avr. 2013 06:07:33
Bonjour à toutes et à tous,
Afin d’enrichir la bibliothèque technique du forum, et à la demande de certains, je fais donc part de mon retour d’expérience. Il s’agit de l’exercice à priori « angoissant » de l’entretien poussé d’un moyeu Sturmey Archer à vitesses intégrées = le modèle AW.
Ce AW a été très largement diffusé puisque sa production s’étale de 1936 à la fin des années 2000 environ.
Produit à des millions d’exemplaires, il s’agit du modèle le plus populaire de tous les Sturmey. Il a la réputation d’être d’une fiabilité et d’une durabilité exceptionnelles (capable d’encaisser des dizaines de milliers de kilomètres) pour peu qu’il ait été correctement entretenu.
Le AW est un moyeu 3 vitesses débrayables à l'aide d'une manette (shifter ou trigger en anglais) et ses ratios sont les suivants : 1ère vitesse = -25 %, 2ème vitesse = 100 % (entrainement direct), 3ème vitesse = +33 %. Il était annoncé commercialement par Sturmey Archer comme un « 3 vitesses espacées » (wide ratio).
Le fonctionnement du système repose sur le déplacement d’une pièce en forme de croix enfichée sur l’axe du moyeu. Ce déplacement, engendré par la tension plus ou moins importante de la chaînette (elle-même actionnée par la manette et le câble de vitesses) engage les vitesses 1, 2 ou 3.
Ci-dessous : un Sturmey archey de 1972 et 2 éclatés Je parlais un peu plus haut « d’entretien poussé »…pourquoi ?
En fait, la plupart des propriétaires se limite à ajouter quelques gouttes d’huile fine par le petit remplisseur situé sur le moyeu (« peu mais souvent » précise le manuel). Entretien salutaire, mais insuffisant quand le moyeu a 15, 20, 30 ans ou plus ! Car il y a aussi des roulements à billes, et la disparition progressive de la graisse qui les entourait finit par causer des dégâts irréversibles !
Bref, il faut démonter pour :
- faire un état des lieux
- re-lubrifier l’ensemble dans les règles de l’art
- changer éventuellement les pièces endommagées (cônes, billes, cliquets…) Toutes les pièces se trouvent à des prix raisonnables sur internet, voire chez les vélocistes spécialisés.
Le démontage est relativement simple, mais le remontage et les réglages de remise en route demandent un peu de concentration sous peine d’entrer dans une spirale décourageante de démontages/remontages!
Suite à des dysfonctionnements, il peut être nécessaire de démonter également le moyeu mais la cause sera à chercher en premier lieu du côté :
- de la manette de vitesses (lubrification)
- du câble de changement de vitesses (lubrification, changement, vérification de tension)
- du réglage de l’indicateur (chaînette)
Afin d’enrichir la bibliothèque technique du forum, et à la demande de certains, je fais donc part de mon retour d’expérience. Il s’agit de l’exercice à priori « angoissant » de l’entretien poussé d’un moyeu Sturmey Archer à vitesses intégrées = le modèle AW.
Ce AW a été très largement diffusé puisque sa production s’étale de 1936 à la fin des années 2000 environ.
Produit à des millions d’exemplaires, il s’agit du modèle le plus populaire de tous les Sturmey. Il a la réputation d’être d’une fiabilité et d’une durabilité exceptionnelles (capable d’encaisser des dizaines de milliers de kilomètres) pour peu qu’il ait été correctement entretenu.
Le AW est un moyeu 3 vitesses débrayables à l'aide d'une manette (shifter ou trigger en anglais) et ses ratios sont les suivants : 1ère vitesse = -25 %, 2ème vitesse = 100 % (entrainement direct), 3ème vitesse = +33 %. Il était annoncé commercialement par Sturmey Archer comme un « 3 vitesses espacées » (wide ratio).
Le fonctionnement du système repose sur le déplacement d’une pièce en forme de croix enfichée sur l’axe du moyeu. Ce déplacement, engendré par la tension plus ou moins importante de la chaînette (elle-même actionnée par la manette et le câble de vitesses) engage les vitesses 1, 2 ou 3.
Ci-dessous : un Sturmey archey de 1972 et 2 éclatés Je parlais un peu plus haut « d’entretien poussé »…pourquoi ?
En fait, la plupart des propriétaires se limite à ajouter quelques gouttes d’huile fine par le petit remplisseur situé sur le moyeu (« peu mais souvent » précise le manuel). Entretien salutaire, mais insuffisant quand le moyeu a 15, 20, 30 ans ou plus ! Car il y a aussi des roulements à billes, et la disparition progressive de la graisse qui les entourait finit par causer des dégâts irréversibles !
Bref, il faut démonter pour :
- faire un état des lieux
- re-lubrifier l’ensemble dans les règles de l’art
- changer éventuellement les pièces endommagées (cônes, billes, cliquets…) Toutes les pièces se trouvent à des prix raisonnables sur internet, voire chez les vélocistes spécialisés.
Le démontage est relativement simple, mais le remontage et les réglages de remise en route demandent un peu de concentration sous peine d’entrer dans une spirale décourageante de démontages/remontages!
Suite à des dysfonctionnements, il peut être nécessaire de démonter également le moyeu mais la cause sera à chercher en premier lieu du côté :
- de la manette de vitesses (lubrification)
- du câble de changement de vitesses (lubrification, changement, vérification de tension)
- du réglage de l’indicateur (chaînette)