de jjb120122 » Lun 28 Nov 2011 21:01:06
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Un peu d’histoire… Les pompiers et la bicyclette :
Bien que l’armée ait créé des sections d’infanterie cycliste depuis quelques années, une fois n’est pas coutume, la brigade n’est pas un corps de SP pionnier en matière de vélo.
En effet, en France ce sont les pompiers de Marseille, bien avant leur changement de statut de 1939, qui voient tout l’intérêt opérationnel qu’il y a à utiliser ce nouveau mode de transport. Ainsi les premiers cycles font leur apparition dans la citée phocéenne en 1890.
La BSPP, régiment à l’époque, ne verra des bicyclettes dans ses remises que 5 ans plus tard, après que le colonel chef de corps, suite à un arrêté ministériel de 1892 recommandant l’utilisation de ses engins, en fasse la demande à sa hiérarchie. Le vélo est alors un moyen destiné à faciliter le déplacement des plantons d’un Etat Major à l’autre et celui du sous-officier de casernement entre les différents CS. Ces cycles militaires sont souvent des modèles pliables inspirés de l’infanterie.
Les avantages du vélo sont nombreux: il permet de se déplacer plus rapidement pour transmettre l'alerte et il assure le transport du matériel de première intervention. Ainsi les "clairons-cyclistes" peuvent-ils assurer les liaisons dans un contexte où le réseau téléphonique est peu dense.
Il a une fonction opérationnelle certainement très innovante pour l’époque. Des communes comme Corbeille (Essonne) ou Bouilly dans l’Aube utilisent ce nouveau type de transport pour perfectionner le système d’alerte. En cas de doute, dû à une fumée lointaine ou à une lueur ténue, plus besoin d’envoyer des troupes à pied sans raisons. Un émissaire cycliste part, et avec une moyenne de 18km/h, est en mesure de faire une évaluation su sinistre potentiel très rapidement. Dans d’autres villes, le vélo permettait à un pompier de sonner l’alerte et de battre le rappel grâce à un clairon. Comme on peut le voir l’idée ici, est d’optimiser la mobilisation des effectifs.
La bicyclette a aussi joué un rôle lors des interventions à proprement dites. En effet, Marseille a instauré, dès la mise en place des vélos en 1890, une organisation bien rodée : « les brigades d’intervention à vélo ». Chaque brigade est constituée d’un sergent, un caporal et quatre sapeurs. Les soldats du feu roule en formation et chaque « engin » est armé de façon bien spécifique. La bicyclette du sergent comporte 20m de tuyau de 30mm de diamètre avec un raccordement en col-de-cygne, une lance en cuivre, une lanterne à acétylène et une pince à main. Le caporal en queue de formation emporte lui aussi une lampe, 20m de tuyau, un col-de-cygne, une lance et une hache. Les engins de sapeurs quant à eux se partagent d’autres tuyaux, des médicaments, des seaux et une fourche. La ville de Rennes, elle aussi, fait jouer un rôle à ces engins d’un nouveau genre lors des interventions. Elle met en place un triporteur, partie intégrante du dispositif de « Premier départ ».
Pour parler avec un langage moderne, on peut dire que la doctrine d’emploi des cycles dans les corps de Sapeurs-Pompiers français se borne à l’alerte et au soutien logistique. En effet, tels que nous venons de les décrire ces différents moyens ne peuvent pas être, à eux seuls des dispositifs de première intervention. Même dans le cas de Rennes ou de Marseille, le fait d’avoir des tuyaux n’a jamais permis de combattre un incendie. Encore faut-il les alimenter.
Ainsi, à partir de 1910 les Pompiers américains de Washington utilisent les cycles comme moyen de transport rapide mais aussi comme engin pompe. Deux tandems fixés à un caisson central contenant des moyens hydrauliques et une petite pompe leur permettent de se rendre sur les lieux de l’incendie, et une fois sur place, d’actionner la pompe en pédalant. Le véhicule devait, bien sûr, être immobilisé préalablement.
Il faudra attendre 1922 pour que la BSPP crée des unités de SP en Side-car. Ce sera le CS Blanche qui ouvrira le bal avec un engin armé par trois hommes : un pilote, un transmetteur et un sapeur chargé d’attaquer l’incendie
Nota: BSPP Brigade Sapeurs-Pompiers de Paris
La commune de Villemoisson sur orge possèdait aussi un vélo pompier.