Bonjour,
il pleut pas mal en ce moment, ça favorise semble t'il la pousse du trèfle puisque voilà un autre Georges Richard. Il était en vente un peu loin de chez moi, ça m'a obligé à rajouter quelques centaines de km en plus au compteur de ma voiture mais je n'ai pas hésité longtemps.
Plusieurs posts du forum ont parfaitement documenté l'histoire de la marque et de son propriétaire, depuis les débuts dans un atelier de Paris 11ème, puis Paris 16ème ( ça marchait ben semble t'il!), son association avec Brasier qui lui a joué un tour de cochon en l'éjectant de sa propre entreprise, qui avait migré alors à Evry sur Seine, puis la renaissance avec une fabrication à la société Industrielle d'Albert. Un tonton sympa a mis en ligne un catalogue 1912 où j'ai pu reconnaitre l'engin. c'est un vélo picard!
Ca change tout pour l'entretien, on nettoie un vélo parigot mais on donne "ein t'cho coup d'chiffon" sur un vélo picard.
Le voilà:
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J'ai retenu de la lecture des différents sujets consacrés à la marque que le capitalisme du début du XXème siècle n'hésitait pas à boxer avec un fer à cheval dissimulé dans le gant, mais aussi que le graphisme des affiches était assez avancé d'un point de vue esthétique, avec un sens de l'essentiel et du dépouillement décallés par rapport à la surcharge graphique assez fréquente à l'époque.
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Vous voyez que la dame qui nous sourit au guidon de son vélo a une taille on ne peut plus fine, autant dire que c'est un vélo sur lequel je ne vais pas rouler souvent... ce n'est pas qu'il n'est pas à ma taille, c'est plutôt mon poids qui n'est pas à sa résistance.
Après ce petit laïus les photos. il y a un mélange des photos envoyées par le vendeur et de celles que j'ai pu prendre samedi à la va vite entre deux averses.
Par rapport à l'image du catalogue, la pompe a migré derrière le tube de selle, le reste est garanti 100% d'époque.
La même en plein air et de l'autre côté. La lanterne à bougie est sympa mais le diamètre de la bougie à utiliser me déconcerte : plus petit qu'une bougie standard, plus gros qu'une bougie d'anniversaire. En fait ça semble calibré pour mettre un cierge.
Un peu de pub.....
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Admirez le galbe enchanteur du.....tube de selle qui semble être en lévitation au dessus du pédalier.
Marque de pneu avant ( lisse) préhistorique et parfaitement inconnue pour moi. Si quelqu'un des tuyaux.... je vois un A, comme 650A peut être. Ils sont hélas aussi momifiés que Ramsès 2, donc inutilisables pour rouler. le pneu arrière est plus récent.
Georges Richard s'étant fait éjecter de chez lui quelques années avant, il a peut être développé une certaine méfiance et on retrouve la marque et la trèfle un peu partout.
Les freins:
La sacoche à outils ( les outils sont marqués aussi mais les premières gouttes ont interrompu la séance photo).
La garde boue arrière:
Les poignées:
Le boulon de l'expandeur deu guidon:
Et bien entendu la plaque de cadre. Le nom est LE TREFLE A QUATRE , notre homme se serait il fait interdire d'utiliser sa raison sociale précédente ? :
Il y a tout de même un élément qui a souffert des injures du temps, c'est la carter en celluloid. L'entourage est en bois peint et la pièce en celluloid, qui est nervurée, est fixée en périphérie dans une gorge. elle semble tenir avec de petites vis ou des rivets. il va falloir réfléchir pour remplacer çà.
Le dessus de la lanterne. Je distingue Germania, ce qui n'était pourtant pas très vendeur en 1912. Quelqu'un en sait-il davantage?
Selle Christie suspendue, le cuir est un peu craquelé mais encore souple.
Le pédalier qui permet la datation sans se tromper:
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Voilà c'est fini pour cette fois, je pourrais m'en occuper dans quelques semaines et je rajouterais d'autres photos. On termine avec un petit autochrome d'époque ( le rouge vif ne trompe pas). Deux dames ou demoiselles de la famille Lumière.
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Pour conclure, je me pose des questions sur la conservation de ce vélo. la peinture s'écaille par endroits, le nickel est parfois piqué, donc comment stopper le processus de détérioration? Je me demandais si une couche d'huile de lin serait utile, ou alors un vernis pourrait y faire quelque chose.
belle trouvaille l'isarien 
..... En ce qui concerne les poignées en corne, une super adresse pour apprendre plein de choses savantes sur le travail de la corne ( et la tabletterie en général): le musée de la marqueterie de Méru, ville où j'ai travaillé tout de même 17 ans de ma vie avant de mettre le cap à L'Ouest. Suite à ton message d'hier j'ai un peu surfé et v'est très amusant j'ai trouvé dans Gallica un bouquin de 1876 qui décrivait en détail comment râper et mouler de la corne et sur Youtube un reportage emphatique sur une start-up toulousaine qui fait la même chose depuis 2 ou 3 ans....
, bravo.