ALCYON (Seine)

[Invité_]

Je ne trouve que 13 victoires "alcyon" au TdF. En plus des 7 déjà citées :

1930 et 32 André Leducq
1933 Georges Speicher
1935 Romain Maes
1936 et 39 Sylvère Maes

[papik]

Ne serait-ce pas Antonin MAGNE en 1931 ?

[Invité_]

Il semblerait qu'en 1936 le vélo de Maes était un Labor (groupe Gentil tout de même).

[alain2908]

Ce serait interessant d'avoir des photos des vélos utilisés par ces coureurs pendant l'épreuve.

[Invité_]

En principe ce sont des vélos fournis par l'organisateur, qui en fit faire par le Groupe Gentil et aussi, semble-t-il par Victor Fontan . Pourquoi pas par d'autres aussi ?

[papik]

Edmond GENTIL et Henri DESGRANGE étaient très amis ce qui a du faciliter la fourniture des vélos par le groupe GENTIL...mais comme il est dit plus haut, d'autres fabricants ont été mis à contribution comme ELVISH par ex...il faudrait connaître les différents fournisseurs par année , pour avoir une idée précise...
Il n'en demeure pas moins vrai que les vélos du tour 1931 ressemblaient bigrement à des ALCYON; dommage que la photo ne soit pas assez précise, mais on dirait qu'ils ont leur plaque caractéristique ...

[Invité_]

Un vélo était attribué à un coureur pour 3 participations, consécutives ou pas, avant d'être "réformé". A cause de cela, dans les années 30 les photos du TdF ne sont pas les plus utiles pour juger de l'évolution des vélos.

[alain2908]

OK
Du coup j'ai deux questions
1/ De quelle année à quelle année, les vélos des différentes équipes étaient "standardisés".

2/ Du coup, dire que Alcyon a gagné X fois le tour de France n'a rien à voir avec ses performances de constructeur de vélos mais uniquement avec son budget "marketing" et la compétence de son manageur d'équipe ?

[Invité_]

Heuuuuuuuuuuuuuuuuu ... Ah bon ? Ce ne serait pas plutôt grâce aux capacités des coureurs ? Je n'ai jamais vu un vélo faire gagner qui que ce soit. Je parle de course, pas de tentative de record? C'est pas tout à fait pareil.

[prosperjunior]

Bonjour,

c'est une illusion d'optique ou le vélo de Pesenti possède un mini-garde-boue à l'avant

[Invité]

OK

2/ Du coup, dire que Alcyon a gagné X fois le tour de France n'a rien à voir avec ses performances de constructeur de vélos mais uniquement avec son budget "marketing" et la compétence de son manageur d'équipe ?

Comme qipiq, la volonté de l'entreprise, le budget et le manager font tout........c'est valable en foot, en voile.... et en vélo !

[envahisseur87]

bonjour

ce n'est pas 1 illusion PROSPER a cette epoque c'etait courant sur les courses==envahisseur 87

[alain2908]

Heuuuuuuuuuuuuuuuuu ... Ah bon ? Ce ne serait pas plutôt grâce aux capacités des coureurs ? Je n'ai jamais vu un vélo faire gagner qui que ce soit. Je parle de course, pas de tentative de record? C'est pas tout à fait pareil.

Je suis d'accord c'est le facteur principal mais pour qu'un coureur soit embauché, il faut aussi que quelqu'un décide de l'embauche.
C'est pour cela que je mettais en avant la question du budget et la compétence du recruteur.

Mais cela nous éloigne du sujet que je trouve le plus interessant; a savoir le lien ou non entre le nom de l'équipe à laquelle appartient le vainqueur du tour de France (ici Alcyon) et la marque et le modèle du vélo avec lequel il a gagné l'épreuve :

Ce qu'on pourrait résumer par : François FABER et Nicolas FRANTZ pour ne citer qu'eux, ont ils gagné sur des vélos de marque Alcyon ?
fabriqués par qui ?

[Invité_]

.../...ce que je trouve le plus interessant; a savoir le lien ou non entre le nom de l'équipe à laquelle appartient le vainqueur du tour de France (ici Alcyon) et la marque et le modèle du vélo avec lequel il a gagné l'épreuve : Ce qu'on pourrait résumer par : François FABER et Nicolas FRANTZ pour ne citer qu'eux, ont ils gagné sur des vélos de marque Alcyon ? fabriqués par qui ?

Bon sang ! Mais c'est bien sûr inspecteur Alain ! Au Tour de France 1927, les coureurs des équipes ALCYON-Dunlop dont Nicolas Frantz (vainqueur), LABOR-Dunlop, dont Maurice De Waele (deuxiéme), ARMOR-Dunlop, dont Julien Vervaecke (troisième), THOMANN-Dunlop, dont André Leducq (quatrième), utilisaient tous des vélos achetés chez AUTOMOTO par leur employeur commun le Groupe Gentil, dans le seul but de battre Antonin Magne de l'équipe ALLELIUA-Wolber qui utilisait un vélo PEUGEOT. Cependant tous roulaient sur pneus MICHELIN. Est-ce que c'est clair ?

[alain2908]

Est-ce que c'est clair ?

C'est clair mais est ce que c'est sérieux ?
En l'absence de document pour étayer cette hypothèse, j'ai un sérieux....doute.

[Invité]

Et tant que l'on y est Edmond Gentil faisait acheter ces vélos en loussedé par Ludovic Feuillet, Albert Chatalla...

Les seules choses que faisaient fabriquer la maison Gentil, c'est des plaques de cadre et des décalcomanies

[papik]

Tout ça ne fait pas beaucoup avancer le schmilblick ...nous sommes toujours à la recherche du 14 eme vainqueur du Tour sur ALCYON...

Si , et bien que ce soit une évidence, une victoire est avant tout le fait de l'athlète qui l'obtient, il n'est pas inintéressant d'observer que le matériel utilisé y contribuait tout de même ; les fabricants en tiraient certes une grande fierté , mais surtout une publicité rémunératrice et l'on comprend pourquoi N'oublions pas qu'à cette époque , le coureur devait faire la course avec le même vélo qui d'ailleurs était plombé , donc pas de possibilité d'en changer, sauf accident; de ce fait, parvenir à fournir un avantage de poids et de dynamique, au coureur , sans remettre en cause une fiabilité absolument impérative , demandait un effort particulier au constructeur; que ce soit dans le choix des matériaux , dans les choix de géométrie du cadre, ou dans les innovations qu'ils pouvaient introduire au niveau des roulements ou du freinage ...et vu l'état des routes , le test du Tour de France représentait le meilleur test qualitatif qui soit pour des machines utilisées au maximum sur une aussi longue distance et dans des conditions aussi variées.

D'ailleurs, puisque l'on parle de FABER, "le bon géant de Colombes" , sa puissance mettait régulièrement à mal la chaine de son vélo , ne l'a-t-on pas vu finir et gagner une étape à Lyon, en courant à côté de son vélo dont il avait une fois de plus brisé la chaine ...

A une époque où la moindre défaillance mécanique pouvait irrémédiablement coûter la victoire, la qualité de construction des vélos , pour leur fiabilité et leur durabilité était à mon avis absolument primordiale ; disons que pour une marque, être plusieurs fois vainqueur du Tour, cela avait un sens, certainement plus qu'aujourd'hui où l'on vous change le vélo à la moindre éraflure

[Invité_]

Faut pas généraliser, Faber a passé une seule fois la ligne d'arrivée en courant parce que la chaîne était cassée ...

Quant à la recherche de légèreté, de fiabilité, de technicité, dans le Tour de France entre les deux guerres c'est plutôt le contraire. Desgrange voulait que sa course ne soit qu'une histoire d'hommes et non de matériel. C'est pour cela qu'en 1919,20 et 21 tous les coureurs couraient pour le consortium "La Sportive" (vélos fabriqués semble-t-il par Peugeot pour tous) qui regroupait toutes les marques, afin que, justement aucune ne puisse en tirer publicitairement profit.

Ensuite les équipes de marques revinrent, non sans frictions entre elles (le groupe Gentil en alignait 4, voire 5 différentes et ça ne plaisait pas trop aux autres) ou avec Desgrange.

Alors, pour 1930 Desgrange décida de faire disputer le TdF par équipes nationales avec des vélos qu'il fournissait lui-même (marqués l'Auto) pour que tous les coureurs aient le même matériel. Si au moins deux fabricants furent sollicitées, les vélos devaient répondre aux même critères et servaient au même coureur pour 3 TdF. Donc, évolutions techniques zéro, ou alors la même pour tous, exemple l'arrivée des jantes en dural d'abord, puis en 1937 le dérailleur (Super-Champion).

Il dût mettre de l'eau dans son Chianti en 1938 afin que les Italiens soient au départ : Bartali ne voulait pas d'autre dérailleur que le Vittoria Margherita, ni de vélo que le Legnano.

En 1939, les italien absents, tout le monde fut sur les vélos l'Auto avec le Super-Champion (sauf preuve du contraire à venir).

Peut-être que pendant cette période une victoire ALCYON ou autre marque du groupe Gentil nous échappe, à moins que ce soit les publicités qui sont inexactes (pour ne pas dire mensongères).

Ce n'est qu'à partir de 1947 que là, effectivement les coureurs pouvaient bénéficier d'avantages techniques mijotés par leur marques.

[NiKKo_O]

Sources?

[Invité_]

La plus globale : la fabuleuse Histoire du Tour de France de Pierre Chany, ça ne fait qu'un document à consulter.
Et, pour affiner dans les détails, le règlement, le palmarès, les revues de toutes les époques, les observations des photos et les témoignages des participants, coureurs et suiveurs ...etc. Là il faut des rayonnages et du temps.