Il est une chose mystérieuse que je ne peux expliquer mais qui me conforte dans l’idée que certains objets ont une âme :
Tentez de démonter tel ou tel objet, aussitôt vous vous exposez à de réelles difficultés voire de graves blessures. Une entité tapie dans les sombres recoins ésotériques des lois de la mécanique menace à tout moment de s’exprimer au travers de diverses manifestations si un élément extérieur tente de le modifier ; une menace pour son intégrité !
Voici mon expérience :
Lors du démontage de mon vieux porteur, j’ai rencontré quelques difficultés qui ne m’ont pas réellement posé de soucis. Je suis venu à bout des garde-boue, j’ai délié le pédalier, déchaussé les pneus, déguidonné, désellisé, dérouillé etc. C’est alors qu’il a fallu démonté la fourche. Après de multiples tentatives et supplications (oui oui je parle à mon vélo) j’ai dû me rendre à l’évidence : je ne pourrai pas la désolidariser de la potence, du moins pas seul, avec les outils et les prières du bord. Protégé par ce puissant esprit malin qu’est celui de mon vélo, il n’existe qu’une seule méthode réellement efficace pour venir à bout de ce duo infernal : la « barre de fer ». C’est au prix de réelles difficultés (cf.plus haut) et une grave blessure (cf.le pouce de Ian) que nous avons pu procéder à la désolidarisation… « Hourra ! » …de la potence avec la potence « Merde ! » En effet, son tube est resté férocement ancré dans le tube de la tête de fourche et, pour couronner le tout, a déformé ce dernier. Après ce terrible combat, je tente de relativiser : nous sommes parvenus à retirer la fourche et une partie de la potence, le boulot est à moitié fait, je ne suis qu’à moitié déçu, Ian n’est qu’ à moitié blessé, bref le combat est à moitié remporté. Prochaine étape le chalumeau !!
Un grand merci à Ian et Alberto pour leur aide précieuse et leur patience.
- Ian et Alberto en pleine action
Il me vient une idée 
En plein milieu de la Méditérannée parfois ils emploient des batons de dynamite pour le démontage 