...Samedi 2ème étape avec au programme 140 KM, le fameux Turchino et ses 20 et quelques km d'ascension. Un temps mitigé au départ, et une détérioration au fil des kilomètres. A l'issue du premier ravitaillement, quelques soucis de cliquets de roue libre. La poussière des pistes de la veille y est certainement pour quelque chose! L'ascension en vue me permet de tourner la roue et de passer sur le 24 dents. En cours de route, arrêt dans une station en bord de route afin de demander une bombe de dégrippant et, préventivement injecter le précieux liquide qui me permettra, dès la fin du col de repasser sans souci sur le 20 dents. Après avoir repris ma route, je suis rattrapé par une voiture Shimano et une horde de carbones. Une accélération, et je me retrouve derrière le hayon, à l'aspiration, devant une trentaine de Hollandais hilares! Belle allure qui me permet de rattraper mes compagnons d'étape et d'économiser mes forces. La fin du Turchino est gravie dans le brouillard et le crachin. Descente à bloc à la limite des maigres performances de mes freins et patins d'époque, pour me retrouver devant la mer et récupérer le reste de notre peloton. Ensuite, une soixantaine de kilomètres sont parcourus sous une forte pluie. Le ravito et ensuite, l'arrivée à l'hôtel sont accueillis avec contentement. Belle soirée avec une bonne douche, une projection d'un film de documents d'époque, un apéro suivi d'un superbe repas. Les diverses récompenses sont distribuées et la nuit de repos nous permet de finir le périple avec une étape Alassio- San Remo longue de 60 km sous un beau soleil. Le Capo Berta est la difficulté de cette étape, avec une bénédiction prodiguée devant le mausolée rappelant le nom des vainqueurs de l'épreuve.
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Autre cérémonie s'étant déroulée sur le parcours, celle de la pose d'une gerbe sur la stèle de Fausto Coppi, en présence de sa fille.
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L'arrivée est passée environ deux heures avant celle des pros. Il était temps, le mauvais temps arrive déjà. Juste le temps de prendre quelques photos sous la banderole, de faire sauter le bouchon d'un magnum et de se ruer vers le bus de notre organisation, pédalant déjà sous des trombes d'eau, mais la précieuse bouteille souvenir dans mes bras. Puis arrive la neige, le retour vers Novi Ligure, le coeur et la tête pleins de souvenirs.
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Il faut se changer, charger le fourgon, dire au revoir, et prendre la route. Pour moi, seulement trois heures et quart de route, je suis à la maison, dans le grand-Sud. Je pense aux copains qui sont eux, encore sur la route, en direction de Bordeaux, Paris, Tarbes, eux aussi la tête pleine de souvenirs...Mon Alcyon aura quelques lauriers de plus au guidon...