apparition des bases embouties pour le passage de roue

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Caillon
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apparition des bases embouties pour le passage de roue

Message par Caillon »

Il est probable que j'ai pas vu assez de cadres anciens, mais quelqu'un a-t-il une idée pour que trouve la réponse à cette question dont voici une version courte : à quelle époque les bases ont-elles été formées —au passage de la jante— par écrasement du tube ?
J'emploie le mot écrasement par ignorance du terme exact : je suppose qu'on emploie une roulette pour former ce qu'on pourrait décrire comme une cannelure.

Le dévoiement des bases "contre-coudées" apparaît au début des années trente : une cintreuse à galets formait les deux courbes contraires tandis qu'un "déplisseur" à doigt ou roulette courant simultanément à l'intérieur permettait de conserver sa structure au tube —en inscrivant la nervure caractéristique sur l'extérieur de la pièce. Ça sent la belle ouvrage et l'équipement de bonne précision.
Par contraste, la réalisation des bases droites, dont le tube est simplement cannelé par pression d'une roulette —voire embouti comme l'extérieur de la base de droite des Vélib' aujourd'hui— à l'endroit du passage de la jante semble "économique" pour dire le moins. Fallait-il l'inconfort de la production dans les conditions de l'Occupation pour qu'on s'y résolve ?
Les premières bases droites ainsi travaillées que j'aie pu retrouver sont datées des années 40 —par exemple l'auteur du post Gogovintage que voici : http://www.velovintageagogo.com/t1475-m ... 2-48#20862.
Enfin presque, parce que le site Sterba —skoda, les hatcheks n'existent pas en français !— a exposé —et vendu— un Wonder tout Reynolds HM dont les bases sont cannelées, en avançant la date de 1930. Là : http://www.sterba-bike.cz/produkt/wonde ... 30?lang=EN. Voir la 29e image.
C'était la version longue : les cannelures apparaissent-elles en 1930 ou en 1940 ? Voire après-guerre, dans l'inconfort de la production suite à l'effondrement des ventes de cycles non-motorisés ?
Dernière modification par alain2908 le mar. 13 sept. 2016 12:50:03, modifié 2 fois.
Raison : titre édité
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Re: Bases droites mises en forme pour le passage des roues

Message par Invité_ »

<<Le dévoiement des bases "contre-coudées" apparaît au début des années trente>>

:hello: je ne comprends pas si cette affirmation signifie que les bases contre-coudées apparaissent ou disparaissent au début des années 30.

Il y a des bases contre-coudées avant 1900 et il y en a encore dans les années 50.
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Caillon
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Re: Bases droites mises en forme pour le passage des roues

Message par Caillon »

Dévoiement est pris au sens physique : le tube tourne une fois dans un sens puis dans l'autre, j'emploie ça pour décrire les mouvements qu'on appelle "en baïonnette", ou comme on disait avant la guerre du Golfe en "corne de vache" pour les cintres.
Qu'il y ait eu des bases contre coudées avant les années trente, soit —la fin du XIXe siècle a produit toutes les formes de cadre qu'on réemploiera au XXe dans le but de mieux utiliser le métal, chez Hurtu par exemple comme tu le sais Qipiq, mais j'ai surtout vu des bases droites avant 1930. Le besoin d'un large passage —pour les cycles non-motorisés— ne se fait sentir qu'avec l'apparition des pneus ballon —1933 aux E.U. avec les premiers Schwinn à imiter les motos, et en Allemagne avant.
Et pas de nervure avant les années trente, à ma connaissance —laquelle ne demande qu'à être mieux informée !

Ce très beau roadster britannique a des bases à dévoiement, mais pas contre coudées :
http://www.oldbike.eu/museum/1906-2/190 ... ld-girder/
Pièces jointes
1906-Royal-Enfield-Girder-WW1-35.jpg
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Re: Bases droites mises en forme pour le passage des roues

Message par Caillon »

Eh, mais je ne parlais pas des bases contre coudées à nervure, je parlais des bases simplement écrasées pour donner un peu de place à la jante !
Quelqu'un s'intéresse-t-il à la question posée ?
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Re: Bases droites mises en forme pour le passage des roues

Message par alain2908 »

Sujet interessant mais qui gagnerait à être illustré de quelques photos pour une comprehension plus immédiate des différents terme employés
mes joujous : Bob, Bebel et Jacquot sans oublier toto
numérotation des vélos AuTomoTo : http://forum.tontonvelo.com/viewtopic.php?f=8&t=16700
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Re: Bases droites mises en forme pour le passage des roues

Message par Invité_ »

:hello: Encore faudrait-il employer les termes utilisés dans la profession, sinon il sera très difficile de se comprendre.
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Re: Bases droites mises en forme pour le passage des roues

Message par alain2908 »

j'imagine que c'est de ce type d'écrasement à l'intérieur des bases dont tu souhaites connaitre les premières apparitions ?
Image
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Re: début bases droites mises en forme pour le passage de roue

Message par Caillon »

C'est ça : à quel moment a-t-on cessé de "contre couder" les bases pour écraser l'intérieur —de manière à faire de la place au pneu ou au boyau, et parfois aussi l'extérieur, pour faire de la place au(x) plateaux ?
C'est la question que je me pose. Ce mode de formage devrait être un bon indicateur de l'époque de la production d'un cadre.
Voici les bases écrasées d'un Wonder : le site annonce 1930, mais bon, je trouve que ça ne colle pas. Quelqu'un serait-il de mon avis ?
Pièces jointes
Wonder Reynolds HM http://www.sterba-bike.cz/produkt/wonder-ultra-lightweight-france-1930?lang=EN
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Re: début bases droites mises en forme pour le passage de roue

Message par Invité_ »

:hello: C'est bien ce que j'écrivais plus haut : pour bien se comprendre il faut employer les bons mots.

Ci-dessus les bases ne sont pas écrasées, elles sont embouties. Ce n'est pas du tout la même chose.
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Re: début bases droites mises en forme pour le passage de roue

Message par Caillon »

http://forum.tontonvelo.com/viewtopic.php?f=32&amp;t=22052
http://forum.tontonvelo.com/viewtopic.php?f=32&t=22052
Merci Qipiq pour cette mise au point vocabulaire. Maintenant, est-il pertinent de se poser cette question : depuis quand emboutit-on les tubes des bases ?
J'avais tort de dater l'"apparition" des bases contre coudées : la coexistance d'un plateau de pédalier et d'une jante de roue dans un chemin étroit a conduit à ce type de dessin des tubes. Elles (les B.C.C. !) se sont généralisées probablement suite à la standardisation de la longueur du tube fileté du B.D.P. (boîtier de pédalier) suite à l'adoption des raccords en fonte malléable, laquelle a contribué à "geler" les dessins des cadres brasés. Ces raccords présentent l'avantage de pouvoir proposer des fabrications en tubes légers.

Ici un boîtier en fonte malléable marqué d'un "M" en traits vides —le Parisien Météore a-t-il édité des séries de raccords ? A-t-il sous-traité pour le compte de Hurtu ? Ces suppositions se fondent sur la seule ressemblance de la forme du "M" sur un pédalier de la maison Ruffin.

On en vient aux nervures : un tube de tôle mince plisse et s'écrase vilainement quand on le cintre sans le bourrer de sable, à froid —c'est de la jolie came, ici, probablement de l'acier Titan, du B ou C, pas le genre qu'on soude à l'autogène. On a employé pour obtenir cette forme un outil complémentaire —plus de sable, bon pour les artisans— un doigt glissé à l'intérieur —tôle mince, il y a la place— dénommé "déplisseur". C'est lui qui laisse cette nervure tout au long des coudes.
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Re: début bases droites mises en forme pour le passage de roue

Message par Caillon »

Il est étonnant que ne s'expriment pas plus sur ce forum ceux qui pourraient avoir des lumières sur la métallurgie !
N'ayant pas été formé au travail du métal, je dois rapprocher des informations de diverses origines pour en tirer une synthèse.
Je me demandais à quel moment les bases contre coudées à nervures étaient apparues. Il aurait mieux valu se demander pourquoi le besoin s'en était fait sentir et ce qui les a rendu possibles.
Elles apparaissent à une époque où il faut alléger les bicyclettes : or un tube léger, donc mince, est bien plus difficile à cintrer qu'un tube épais. Ensuite, le travail des tubes qui nous intéresse est de l'ordre du filage, car le cintrage de nos bases avait de fortes chances d'être effectué par étirement ; tout comme on étirait pour les fabriquer les tubes dits "butted" qui représentaient le type du tube moderne du début du XXe siècle, fin et léger.
L'indispensable outil, pour le travail des délicats tubes minces, que j'appelais déplisseur est plutôt dit "efface pli", et s'il est intérieur, on devrait parler de mandrin.

Qipiq me reprochait —avec raison— l'emploi que je faisais du terme "écrasé" : ça existe en manière de formage, mais pas dans le sens que je lui donnais. Les pattes arrières des vélos des années 1910 sont souvent écrasées, c'est à dire que le tube des bases est parfaitement aplati à l'extrémité.

Quant aux bases dont le diamètre a été réduit localement par une déformation en forme de cannelure —en gros, les productions d'après-guerre, elles ont subi un emboutissage "américain". A-t-on voulu marquer la victoire aux États-Unis de la tendance occidentale —industrie ferroviaire, emploi de la tôle et de l'emboutissage— sur l'artisanat de Nouvelle-Angleterre —armurerie et dinanderie ? Si ça vous intéresse, lisez (en américain du Canada) Glen Norcliffe http://web.uvic.ca/~jlutz/courses/hist3 ... ordism.pdf

Il commente ce qu'en dit D.A. Hounshell, From the American System to Mass Production 1800-1932, Baltimore, 1984.
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